dimanche 30 décembre 2007

Le dernier petit mot de la semaine

La paresse est un luxe qu’aucun ambitieux ne pourra jamais se payer.
À TABLE !

Passons à table mes amis !
C’est un jour heureux, nous sommes tous réunis
Mangeons, buvons, rions
C’est un autre jour de bonheur
La table est pleine
Et il ne manque personne
Mangeons, buvons, rions
Profitons de nous rencontrer tous ensemble
Mais attention ! Je ne veux rien entendre
De vos malheurs ou vos ennuis
De vos chagrins ou discours aigris
Je ne veux entendre que poésie
Que beaux discours et philosophie
Mangeons, buvons, rions
Sans nous laisser distraire
Par des propos contraires
On enviera longtemps ces jours bénis
Où on était si près de nos amis
Ne nous mettons pas à distance
Par nos trop rares différences
Mangeons, buvons, rions
Profitons de notre chance
Sans rien attendre d’autre
Et surtout, en n’oubliant jamais
Que le bonheur c’est maintenant ou jamais
Qu’un autre jour il n’y aura rien de plus regrettable
Qu’ici même, une chaise vide autour de la table
Mangeons, buvons, rions
Aujourd’hui, c’est un jour heureux
Nous voilà encore tous réunis
Et une autre fois, je vous le dis
Je ne veux rien entendre qui ne soit poésie
Beaux discours ou philosophie.
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Je suspends pour quelque temps la publication de mes chroniques.
Aux hypothétiques, virtuels, innombrables (heureusement) lecteurs,
je souhaite une TRÈS BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2008

Je vous invite à m’écrire à sergetimmons@hotmail.com

J’ai assez dit de bêtises, à votre tour !

dimanche 23 décembre 2007


Deux jours avant Noël
Chanson


Deux jours avant Noël
Ça y est mon cœur s’enflamme !
Quelque chose dans le ciel
Emplit de joie mon âme

Mon sapin sent si bon
Il rappelle mon enfance
Mes jouets, mes bonbons
Et mes vives espérances

Tout est illuminé
Dans les rues les guirlandes
Nous envoient des baisers
Des clins d’œil à tout le monde

On voit des grandes personnes
Agirent comme des enfants
Agirent en bonne personne
Tout d’un cœur de bon enfant



Ah ! Que ce monde est beau
Deux jours avant Noël
On dirait un cadeau
Qui nous tombe du ciel.

Ah ! Que ce monde est beau
Joyeux, fraternel
Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël



Deux jours avant Noël
Et deux semaines de vacances
Pour un enfant la belle
Aventure qui commence

Voir maman affairée
À préparer la fête
Le visage éclairé
Des joies qu’elle nous apprête

Et mon arbre de Noël
Comme un plat de bonbons
Scintillant carrousel
Où l’on tournait en rond

Nous, tout émerveillés,
On écoutait rêveur
Devant l’arbre allumé
Ces beaux airs du bonheur


Ah ! Que ce monde est beau
Deux jours avant Noël
On dirait un cadeau
Que nous envoie le ciel.

Ah ! Que le monde est beau
Quand il est fraternel
Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël

Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël





Copyright © 2006 S. Timmons

dimanche 16 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

La chance sourit aux audacieux…
C’est vrai, et le malheur rit d’eux.
LES CADEAUX… c’est pas un cadeau !

Cette semaine, une autre réflexion de notre chevalier Zorro-Cado,
" le casseux de party avant même que ça commence "
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Ah, les maudits cadeaux qu’on fait pour faire plaisir à… à…. à qui donc ? À soi-même, bien évidemment. Et, si ça adonne, à l’autre…euh… l’autre là, chose, celui qui le reçoit. Si ça peut lui faire plaisir, tant mieux !

L’important c’est nous. C’est notre intention qui compte, celle de la petite manœuvre adroite de conquête ou de diversion ; un petit cadeau, comme un bon placement, un subterfuge pour camoufler souvent notre insignifiance, désintérêt ou distance (en prétendant le contraire). Ça ne coûte pas cher, puis ça rapporte une petite paix à la conscience.

Il y en a pour tous les goûts : le cadeau-signé dont on s’arrache un peu le cœur en arrachant le prix, le cadeau-moment-de-gloire avec tambour et trompettes, dont il faudra mettre au mur, dans le salon, sur la table, le cadeau-lien, variante du cadeau-je-suis-fin-hein dont on cherchera à avoir des nouvelles toute l’année : « Pi, tu l’aimes-tu ? Pi, ça fa beau, hein ? Pi,t’en sers-tu souvent ? »… Aye ! On est rendu à Pâques, chose ! Y te manque-tu tant que ça ? Veux-tu une garde partagée ?

Il y a aussi le cadeau- convenance, genre poignée de main molle, genre pas contact, comme deux femmes qui se font la bise dans le beurre, pour ne pas se beurrer justement. Le cadeau-prix-de-présence, l’insignifiante babiole qu’on apporte à ses hôtes (pour les embarrasser longtemps avant de finir dans les vidanges, invendue dans la vente de garage).
Mais si une bouteille de vin ne suffit pas, apportez m’en deux. Apportez des fleurs, pardon UNE fleur, ce sera plus poétique, plus personnel, ou, je ne sais pas moi, des chocolats, ou n’importe quelle gâterie que vous avez faite vous-même, que nous mangerons ensemble (surtout si c’est mauvais).

Bref, vous avez compris : je me méfie des cadeaux. Je n’aurais pas accepté le cheval des Grecs. Un cadeau c’est toujours suspect. Ça sent le caca. L’intérêt me semble toujours plus important pour le donneur. On a bien raison de dire qu’il vaut mieux donner que recevoir… Pardon ? C’est un acte d’amour ? Ouais, mais d’amour-propre (orgueil, vanité, dépendance, fourberie…) surtout exhibé devant tout le monde, c’est presque indécent. Fais ça chez-vous, cochon ! Bon, je m’énerve.


Pour ma part, le jour de ma fête, j’apprécierais que vous pensiez aussi à moi en vous ne me faisant pas votre cadeau.

Ce sera difficile, je le sais. Il vous faudra être intéressant, agréable, sans artifice. Personne ne pourra savoir à quel point vous m’aimez (à moins d’y penser deux minutes), mais tant pis, ce sera notre secret à nous. Il y a tant dans un regard qui ne sera pas distrait par le gros cadeau.

Mais, me dit-on, le cadeau-élan-du-cœur, de générosité, de petites fantaisies ? Je dis, entre intimes seulement, à un moment non convenu et avec la plus grande discrétion. Quelque chose d’extrêmement significatif qui ne coûte rien si possible. Un cadeau qui a le sens d’une étreinte chaleureuse qu’on conservera précieusement en soi.

Pour l’acte purement généreux, désintéressé (qui n’a aucun sens entre amis) je fais cette suggestion : vous offrez votre foutu cadeau de façon la plus anonyme. Attention, anonyme comme dans un secret à emporter dans la tombe. Si un jour on découvre que c’est de vous, c’est un échec. INCOGNITO, donc. (Sauf que là, ça ne vous tente plus, hein ? C’est ce que je disais, si le NOM n’y est pas, alors le cœur non plus).

Mais mettons... je poursuis. Donc, subrepticement, sous l’arbre, lors d’un party ou d’une entrée par effraction, on dépose ledit cadeau et on disparait. Comme pour une bombe à retardement. Attention de ne pas vous faire découvrir immédiatement, vous seriez deux fois plus ridicule et ce faux mystère vous ferait voir encore plus vaniteux. Non, si on a des soupçons sur vous, feignez l’innocence, niez, niez, niez toujours. Et si le cadeau est un franc succès, et qu’à la fin un usurpateur reçoit les baisers à votre place… regrettez ma suggestion. Mais au moins vous vivrez un doux secret toute votre vie. Vous serez Cyrano.


« Est-ce bien pertinent cette chronique deux semaines avant Noël, maintenant que mes cadeaux sont achetés, que la pige est faite, la liste de mes enfants remise et les attentes grandissantes, foutu Zorro-grincho de mes deux ? »
Mais calmez-vous, je suis un enfant moi aussi. Je n’ai jamais parlé de ceux-là qui sont purement décoratifs et traditionnels comme la dinde. Au contraire, je pense même que les seuls cadeaux acceptables sont ceux du Père Noël dont nous, petits lutins, ne faisons qu’emballer et remettre…

Et ensuite payer.

dimanche 9 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

Dans la vie tout n’est que chance.
Notre seul mérite c’est d’éviter les malheurs...
Si on est chanceux !

Ce que la vie est tenace !


À Annie Roy, (de l’ATSA),
cette femme qui me réconcilie avec l’Homme.



Je suis lâche.
Comme tous ceux qui restent dans le rang; ceux-là mêmes qui voient les itinérants comme des lâches. (Mais qui oserait l’être deux semaines?) Je reste dans le rang. Trop lâche pour être itinérant. Je n’ai pas cette grandeur. Je ne connais pas de grand malheur. Je suis dompté, dressé, cassé, rompu au confort et à la peur. Je ne serai pas cet homme libre, sûrement blessé, dysfonctionnel, abandonné : un loser, comme vous dîtes. Mais un homme sans compromis. Libre, de gré ou de force.

Regardez-les passer eux ce sont des sauvages
Ils vont où leur désir le veut, par dessus monts
Et bois et mer et vent et loin des esclavages
L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons*

Un loser… ça ne peut être qu’un homme. Un winner? Je ne sais pas. Peut-être un loup, un robot, une machine… L’itinérance : un rejet de société des deux parts, et l’appel à la plus grande humanité. Forcément ça nous dérange.

Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.*

Bêtes sauvages, effarouchées, traquées dans la ville, se nourrissant de dons et de mépris, ramassés ça et là, vivant malgré tout, avec rien. Rien, qu’eux-mêmes à temps plein.
Ils font peur. Ils appellent à la conscience.
Sont laids, puants, souvent drogués.
Tout ce que nous luttons et craignons d’être.
Sont fous, fiers, indépendants.
Tout ce que nous souhaitons et craignons d’être.

Il n’y a pas beaucoup de gens heureux qui croisent ces itinérants. Encore moins parmi ceux qui les toisent, et probablement aucun parmi ceux-là qui les sermonnent. « Fais comme nous, va travailler, bêêêêêêêhhh ! », leur crient les moutons gras dont on a tondu la laine.

Donnez-lui un amour, un sens à sa vie et il ira travailler -qu’est-ce que vous croyez – mais il sera plus heureux que vous, ou alors il retournera dans la rue.

Il est sans compromis. C’est un homme de cœur, malheureux mais libre. Ce que vous appelez un loser. Bêêêêêêêhhhh !


* Jean Richepin, Les oiseaux de passage

dimanche 2 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

On a bien raison de dire que le monde est petit.
Surtout dans ses valeurs.
PROPOS À PROPOS…

DE LA CRITIQUE

Vous savez, je peux dire bien du mal des moules, des huîtres et du fromage bleu que je n’aime vraiment pas. Et je connais du monde qui pense tout à fait comme moi. Mais les amateurs seraient bien ridicules d’en être offensés. Et les huîtres encore plus.


DES CROYANTS

Les croyants que je connais, pour la plupart croient en Dieu comme on achète un billet de loterie; au cas où, pour avoir bonne conscience, tenter le sort, ne pas être exclus, mais surtout sans vraie conviction.

Moi l’athée, je suis plutôt déçu, je m’attendais à plus.

Au fond, il n’y a pas une si grande différence entre la plupart des croyants et les athées : les premiers ne croient pas vraiment, les autres vraiment pas.

De plus, paradoxalement, souvent ceux qui y croient font comme s’il n’existait pas, et ceux qui n’y croient pas, comme s’il existait. Mystère divin !


DE LA BONTÉ

La bonté, un peu comme la beauté, me semble distribuée bien au hasard.
Certains en ont beaucoup, d’autres très peu, et la majorité très moyennement. Comme dans les gènes, c’est un stock héréditaire. Pas tellement modifiable, mais tout de même un peu maquillable.


DE CHANGER LE MONDE

Il y a quelque chose de désespérant dans le monde où ne s’améliorent que les gens qui cherchent à s’améliorer, et par conséquent, sont ceux-là même qui en ont le moins besoin.
Quand on s’adresse aux gens de bonne volonté, c’est pour rejoindre tous les autres. Mais ne répondent que les gens de bonne volonté à qui on n’a rien à adresser.


DU GRAND MYSTÈRE

Oui, je remarque que dans cet univers qui nous entoure, il y a bien quelque chose derrière qui régit l’ensemble. Quelque chose comme… un GRAND ORDRE. Mais contrairement aux croyants, je n’y vois pas nécessairement une INTENTION. Oui, tout se raccorde; l’arbre pour le nid, le nid pour l’oiseau, l’oiseau pour le prédateur, le prédateur pour… Mais pas d’arbre, ce sera autre chose. On s’arrangera. On s’adapte.

On calcule beaucoup, nous, il me semble. On fait des relations logiques, on a de l’ordre, on aime bien les choses utiles. On aime bien que ça commence et que ça finisse. Et que ça finisse bien ! Bref, on conçoit les choses à notre façon. L’infini ou l’éternité, ce n’est pas à notre mesure. Pourtant on accepte l’idée sans vraiment la concevoir. Par contre, qu’il n’y ait pas plus d’INTENTION que de début ou de fin, ça on peut le concevoir mais on n’en accepte pas l’idée.

dimanche 25 novembre 2007

Le petit mot de la semaine

Il n’y a bien que les niaiseux pour ne pas aimer niaiser
Niaisons avant que la mort nous prenne au sérieux.
VENDREDI DERNIER, MON CHIEN



Moi, le maître, je sors mon chien qui demandait la porte. «Vas-y chien-chien, fais ton besoin ». Durant ce temps, je m’étends. Le divan est libre et je suis libre. Pourquoi ne pas profiter d’une heure avant le souper, pour une petite rencontre? Un 5 à 6.
Mais, inquiet que mon doux pitou joue, genoux dans la boue, je me lève et regarde par la fenêtre. Qu’est-ce qu’il fait ? Rien. Allongé sur le patio comme le sphinx, il regarde droit devant. Bravo. Je retourne m’étendre.

Dix minutes à chasser les mauvaises pensées, et puis… le téléphone sonne : « Non, merci, je n’ai besoin de rien ». Coup d’œil en passant sur mon chien. N’a pas bougé. Un chien de faïence. Toujours le regard droit devant. Un vent doux dans les poils et le soleil plein la gueule. Parfait ! Retour à l’horizontal.

« Reprenons. Que disiez-vous mon cher sofa ? » Quelques petites préoccupations à classer : ne pas oublier mon rapport, préparer le souper dans 30 minutes, ne pas oublier de parler à Chose de ceci, de cela à Machin à propos de , à propos … oh, à propos mon chien, faut pas que je l’oublie. Qu’est-ce qu’il fait ? Il ne se salit pas au moins? Je me lève encore pour aller voir. N’a pas bougé. Toujours le regard droit devant. Majestueux, altier. Mais qu’y a-t-il donc devant ? Je ne vois rien. Rien que le décor habituel. Ah, le con !

Re-retour à l’horizontal. Allez, un petit somme. Ne reste plus que 15 minutes, mais bon, ça suffira. Allez! Allez! Allons Morphée, ouvre tes braaaaas…………. Rien. Tout. Plein de dossiers ouverts. Que lumières. Des idées et des mots, des chiffres et des lettres. Autrement dit tout et rien et rien du tout. Re-téléphone : « Non, elle n’est pas encore arrivée. Oui, je ferai le message. » Re-retour à l’horizontal. Oh! Mais avant mon chien ?

N’a toujours pas bougé. Catatonique, pétrifié, statue de sel. On me l’a remplacé, c’est ça ! On veut me tromper avec une effigie. Bientôt quarante-cinq minutes sans bouger, sans parler, sans grignoter. Sans dormir non plus. Quarante-cinq minutes de pure contemplation. Sans interruption, ni basses distractions. Quarante-cinq minutes à ne rien faire d’autre que communier. Humble et puissant. Un record pour le genre humain. (Sauf un moine, bien sûr).

Je n’en peux plus. « Rentre le chien, je n’arrive pas à me détendre, tu me stresses ». Mon chien a eu pitié de moi, il est rentré, s’est étendu sur le tapis laissant échapper un long soupir en me regardant… ce qui m’a un peu vexé.

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EXERCICES :

1) D’abord, répondre à cette question : C’est qui le cave? Lequel est de la race supérieure ?

2) Ensuite, il faudra me démontrer que mon chien a passé sur cette terre un 45 minutes moins heureux que moi au volant d’une voiture neuve.

Vous avez le droit de vous consulter. Vous avez 45 minutes.

En attendant, je poursuis.

L’homme ne s’étend pas longtemps sans être tourmenté. Mais tourmenté pourquoi ? Peut-être parce que, contrairement à l’autre, il est capable de création et de réalisation, lui (Tiens! Prends ça le chien). Si on lui ajoute à ça l’orgueil, la vanité, la conscience, l’angoisse, ça nous donne une bibitte aux multiples besoins qui se met à produire et produire pour combler ses attentes. Cette quête insatiable de plaisir c’est le paradis perdu, l’état de grâce jamais atteint. Ça nous passe comme l’eau dans les mains; on en échappe toujours plus qu’on en prend. Et on re-produit, et on re-consomme. On cherche, on recherche, invente, réinvente… toujours trompé par l’esprit plutôt que nos sens. On n’atteint jamais le désir, à le dépasser toujours. (Belle phrase ça). C’est la surchauffe : surconsommation, surproduction, ne pouvant qu’exciter et frustrer davantage. C'est la poursuite de cette chimère qu’est l’ambition.

L’AMBITION, voilà, c’est ça le grand mal. L’ambition, cette maladie virulente qui ne s’attaque qu’aux humains, une maladie dégénérative qui infecte tout le système de valeurs humano-déficitaire acquis des personnes atteintes.

Et c’est grave docteur ? Oh oui, beaucoup y laissent leur vie. L’amour et la paix aussi.
Peut-on se guérir de cette ravageuse ? Il y a de l’espoir. Certains se soignent en suivant des thérapies poétiques et philosophiques ou encore en pratiquant les exercices recommandés tels que :

CHANTER, DANSER, RIRE et BOIRE
(Vaut bien mieux moins d’argent)
RIRE ET BOIRE PLUS SOUVENT
…. et garder le lit.


***

dimanche 18 novembre 2007

Le petit mot de la semaine

Ail ! Mon oignon.
J’ai mal au pied...à force de me botter le cul.

dimanche 11 novembre 2007

Le petit mot de la semaine

La mort est imminente.
Je me tue à le répéter.
COGITO ERGO SUM *

La belle affaire ! En quoi ça m’est utile ? Et c’est qui « je » ? Et c’est quoi « pense » ? Pourquoi vouloir m’affirmer « hors de (presque) tout doute » ce que je sens bien ? Ce que je conçois même très bien ?

C’est pas sur l’existence que j’aimerais être rassuré, mais plutôt sur le contraire : la non-existence, le néant. La mort en fait. On ne meurt (ou naît) que pour les autres je crois. Mais vis-à-vis soi ? C’est tout un acte de foi que de croire qu’on fut né, qu’avant on n’existait pas, qu’on mourra et qu’on ne sera plus jamais. Tout un acte de foi ! Car je ne sais pas ne pas être. Je ne pourrai jamais même le savoir sans forcément être. Ma question : Y-AT-IL AUTRE CHOSE QUE L’EXISTENCE ? Sortez-moi un cogito là-dessus, s.v.p..

S’il n’y a que l’existence, et qu’un seul état, la conscience, alors, conséquemment, il n’y a que l’éternité. Pour tous. Pour tout être conscient de son état. La conscience ne peut être hors de l’existence. Et il n’y a que l’existence….Enfin ! ! !

Je dis que la conscience ne peut pas prendre congé d’elle-même. On ne peut pas être conscient qu’on ne l’est pas. Je ne suis que conscient pour moi-même. Bien sûr je veux bien croire que je vais mourir, rassurez-vous. Et plutôt deux fois qu’une !? J’en suis conscient. Mais ça me trouble de penser que je serai le seul à ne jamais savoir que je ne suis plus conscient.** Je vais partir avec toute ma conscience que je ne saurai jamais avoir perdue. Comme sous une anesthésie générale ; on n’a pas eu connaissance du temps passé. On n’a même pas senti qu’il y a eu une coupure du temps. Au réveil, on comprend, on imagine, on en prend conscience. Autrement, s’il n’y avait pas eu de réveil, la vie finissait sans qu’on le sache en regardant l’anesthésiste nous piquer dans le bras en nous disant qu’on va partir (sans vraiment le croire tout à fait). Donc, si c’est comme ça, resterai-je à l’agonie à tout jamais, alors que vous m’avez vu mourir, mais que je ne le sais toujours pas? Fixé à mon agonie éternellement !? Ahhhhh…

Il faut que Dieu existe. Qu’il y ait une vie après la mort. Que toutes les fables qu’on entend soient vraies. Sinon je change d’idée : on n’est plus éternel. On va finir par prendre conscience, juste une seconde - s’il le faut - qu’on n’a plus conscience, que c’est fini, qu’on est mort.
ET TANT PIS POUR CETTE ABSURDITÉ. Voilà.

Vite, un match d’hockey.


* Je pense donc je suis, le hit de Descartes.
** C’est de la philosophie pure. Pas le droit aux croyances religieuses forcément douteuses, falsifiables.

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La semaine prochaine, on relaxe les cellules. Ce sera JOUR DE BUANDERIE, deuxième tableau.

dimanche 4 novembre 2007

Le petit mot de la semaine

Les Pro vie ?
Ah oui ! Les mêmes qui sont pour la peine de mort.
MAL AUX DENTS

Avez-vous mal aux dents ?
Moi, si. Et ma scie aussi.
On a mal aux dents.
Pas vous ?
C’est ça le plus dur :
Être seul à avoir mal aux dents.
J’ai mal aux dents, et le monde ne sent rien,
Fait comme si de rien était.
Je les vois rire à pleines dents
Croquer dans la vie,
En plein d’dans.
Font comme si ça n’existait pas
Le mal-aux-dents.
Ne voient rien, ne se doutent de rien.
LES INCONSCIENTS !
Et pourtant je vous assure,
Il y a un foutu mal de dents
Dans ce monde.
Mais, parce qu’eux n’ont pas mal aux dents,
Ils ne peuvent pas imaginer la chance qu’ils ont
Et la douleur que j’ai,
Que j’ai.

« Mais oui, on connaît, on comprend.
On compatit avec toi »
Merci.
Merci du fond des dents.
Mais ça ne me réconforte pas.
C’est pas vous, c’est moi, en ce moment,
Qui ai mal aux dents.
MOI, TOUT SEUL.
Contre tout le monde entier.
« Non, l’ami, tiens ! Prends mon dentier »
Merci brave batelier,
Mais range ton râtelier.
Je ferai face seul à mon destin.
Seul à souffrir.
Seul mais entier.
Garde ton dentier.

On est des milliards à vivre, se parler, se comprendre
On est peut-être même des milliers, en ce moment,
À avoir mal aux dents.
Mais il n’y a qu’un homme sur terre
Qui ressent mon mal de dents,
QU’UN HOMME…
Et il fallait que ce soit moi !

dimanche 28 octobre 2007

Le petit mot de la semaine

N’allez pas dire de quelqu’un que c’est un parfait imbécile. La perfection n’est pas de ce monde.
L’homme est seul dans cet univers. Bien seul.

Ce qui me désole un peu c’est que mon chien ne se rend pas compte à quel point je suis intelligent. N’imagine même pas que j’ai écrit (pourtant) une belle chanson, que j’ai parfois une bonne idée.
Dix pieds par-dessus la tête. Absolument conscient de rien. Ni lui, ni mon chat d’ailleurs. Et pas plus les oiseaux, ou les fourmis dans ma cour. Encore moins les arbres, les fleurs, le sable, la pierre. Ni le ciel, l’eau, la terre, enfin tout l’univers entier. RIEN de tout cela n’a la moindre idée à quel point je suis intelligent, et de ce fait, supérieur à eux. DÉSOLANT.


Aucune de mes grandes révélations, mes poèmes, mes prestations artistiques n’ont d’écho. Si je ne m’applaudis pas à la fin on ne sait pas que j’ai fini. Ça continue à ronfler.
Je suis l’HOMME. Un être supérieur. L’image même de Dieu (c’est pas rien ça) et personne d’autre ne le remarque ? Même pas le chien, mon meilleur et plus fidèle ami !


Mon chien, que je domine pourtant, ne sait même pas que je le domine, ne sait rien de mes intentions. Il a fallu me faire craindre et le nourrir pour l’apprivoiser, le ¨dominer¨. J’en suis devenu le maître mais sans aucun crédit, sans aucune considération pour mes conseils, mes lumières. Il est dominé, c’est tout. Il se soumet parce que c’est dans sa nature.

Mais pas les fourmis. Même pas mon chat.
Si un cheval pouvait nourrir régulièrement mon chat, il pourrait très bien le prendre pour maître, plutôt que moi. Moi ou un singe? Et pourtant je suis très supérieur! DÉCEVANT.

Ce que je dis, c’est que j’aimerais que mon chien reconnaisse au moins que c’est grâce à moi si on a une maison. Que c’est moi qui ai eu l’idée d’installer l’air climatisé pour le confort (dont il ne se prive pas) les jours de canicule. Que c’est moi qui et que, les chefs-d’œuvre et tout ça.
Ça n’arrive pas tout seul, j’ai travaillé pour ça. " Hey! le chien, reconnais mon mérite, cesse de branler la queue et dis-moi quelque chose : Bravo! Génial! Ô mon Maître quelle trouvaille celle-là! Sire! Seigneur ! "


Faudrait que je sorte, me faire des amis qui, eux, me reconnaîtront supérieur.

Et j’y pense; si tout à coup c’est lui qui se sent supérieur à moi parce qu’il court plus vite, mord plus fort, a l’ouïe plus fine, l’odorat plus développé, etc., mais qu’il se soumet, question d’accommodement? Ça se peut, je me suis souvent senti comme ça avec plusieurs de mes supérieurs…

Faudra que je sorte. Définitivement.


dimanche 21 octobre 2007

Le petit mot de la semaine

Un homme libéral, mon père disait :
« Ce qui est bon pour moi est bon pour les autres ».
Mais il ne disait ça qu’à la table. Et la plupart du temps c’était mauvais.

dimanche 14 octobre 2007

Le petit mot de la semaine

Pourquoi avoir peur d’un mort ?
Un squelette c’est pas costaud,
Et en plus ça rit tout le temps.
REGARDEZ LE MONDE:

Mais ce ne sont que des enfants!
Où sont donc les parents ?
Pauvres hommes!
Ils sont laissés à eux-mêmes;
Bien trop petits pour voir à tout,
Pour ne pas mettre le feu ici et là,
Pour ne pas se faire mal
Avec tous ces jeux du plus fort.
Pauvres enfants!
Comment peut-on leur laisser comme ça,
Sans surveillance, une chose aussi fragile
Que la vie, que la paix, que la terre ?
Pauvres hommes !

Il y a bien les ainés,
Mais on ne les écoute pas.
Il y a les ainés qui empirent tout ça.
Il y a les plus jeunes,
Mais on ne les écoute pas.
Il y a les plus jeunes qui empirent tout ça.
Mais que font les enfants sages?
On ne les écoute pas.

Il y a ce grand-là qui fait mal à son petit frère.
Il y a ces deux sœurs-là qui s’entre-déchirent.
Il y a la mémé qui marmonne ses prières,
Il y a le pauvre chat que l’autre martyrise.

Il y a moi aussi, cadet tourmenté,
Qui regarde par la fenêtre
Pressé de reconnaître
Enfin maman, papa arriver.

****

dimanche 7 octobre 2007

Le petit mot de la semaine

La plupart des gens croient en Dieu
Et ils ont bien raison.
Autrement il est insupportable
De se sentir seul responsable.

samedi 6 octobre 2007

Est-ce que les animaux croient en Dieu?

Si Dieu existe, il règne forcément aussi sur les animaux, ses créatures.
C’est-à-dire que les animaux vivent eux-aussi avec Dieu dans leur vie.

Ma question : Est-ce que l’existence de Dieu les concerne eux aussi ?
Ben non, m’a-t-on répondu. Pourquoi ? Ai-je donc répondu.

« Parce que Dieu n’attend rien d’eux. Ce sont des bibittes ».

Ah bon, si je comprends bien, il a dû leur dire :

« Vous, amusez-vous. Vous êtes en vacances, et quand ce sera fini, ce sera fini. Mais pas l’homme. Pas lui. Lui, j’y donne l’éternité (mais avec un début quand même… pour pas qu’il se prenne pour Moi), et ça va chauffer s’il ne se comporte pas bien !
Mais vous, bibittes chéries, je sais que vous allez respecter l’Ordre établi, vivre en société selon les règles de votre milieu et en harmonie avec la nature. La méchanceté crasse vous sera étrangère, l’ambition aussi. Allez, et soyez bonnes pour l’homme. Vous n’aurez pas à me reconnaître. Congé ! Allez, et multipliez-vous ».

……

BLASPHÈME !

Qui a crié ça ? Qui blasphème ? Vous ou moi ? Attention, moi, je ne rapporte que ce qu’on dit. Et puis Dieu n’est pas plus votre affaire que la mienne, ça me concerne autant que vous. Croire ou ne pas croire, c’est la même interrogation, la même préoccupation, la même quête spirituelle. Nier son existence est encore plus difficile que de l’admettre. Et en plus, c’est triste. Alors, un peu de respect, s’il vous plaît, pour les mécréants.

Je suis peut-être un athée, mais en attente de Foi, moi aussi. Pour l’instant ça ne vient pas, mais j’y travaille. Ne faîtes pas chier parce que vous, vous l’avez
-ça, c’est si vous l’avez ? Certains feignent la Foi, comme d’autres l’orgasme - La plupart des croyants ont réglé le cas et n’y pensent à peu près plus jamais :
c’est Dieu qui a créé tout ça, tout est selon sa volonté, on n’y peut rien, ses voies sont impénétrables, il va tous nous sauver, les méchants seront punis, les bons récompensés (on est évidemment les bons… au pire on s’excusera), je vous salue Marie et gloire soit au Père… Amen ! Fini. On se fait venir de la pizza avant que le match commence. On est croyant ou ben on l’est pas. En tout cas, nous c’est réglé et les autres c’est péché, blasphème et sacrilège. Let’s go call la pizza !

…….

Bon, qu’est-ce qu’on disait ?

Ah oui, s’ils peuvent si bien (moralement) vivre sans croire en Dieu, à quoi ça leur servirait ? (*) …. « MAIS C’EST QU’ILS N’ONT PAS D’ÂME ! »

Voilà ! Qui l’a sorti celle-là ? Levez la main ! Et venez devant tout le monde nous expliquer ça. Défendu de dire « c’est évident » (ce ne l’est pas pour moi), et défendu de dire « c’est ce qu’on nous a appris », on vous apprendra l’inverse et on ne sera pas plus avancé. Alors, allez-y. Euh, euh, euh,…
C’est bon, retournez à votre place.

Je poursuis. (C’est moi l’arbitre, et j’ai le droit de me tromper intelligemment).
Voir ENSUITE, L’HUMILITÉ.

Si Dieu existe, forcément autant pour les animaux, mais qu’eux ça ne les concerne pas - je pense à mon chien, l’espèce de païen que j’essaie de convertir - mais ne se révèle qu’à l’homme (voyez, je vous aide là), n’est-ce pas un peu suspect ?

Même quand mon chien était tout petit, il ne croyait pas au Père Noël, à la Fée des dents, au Monstre du garde-robe (qui existe pourtant), ni à aucune autre légende. Un païen vous dis-je. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se révélaient pas à lui. Pourtant ils se révélaient à moi quand j’étais tout petit. J’y croyais, moi. On m’en parlait, j’y croyais, et ils se révélaient. Voyez comme c’est simple !

MAIS TON CHIEN N’A PAS D’ÂME ! Surtout n’allez pas lui crier ça, il va vous mordre. Il en a une. Et une belle à part ça ! Je le sais moi, par ses joies manifestes, ses craintes chez le vétérinaire, son air piteux quand il fait un mauvais coup, son air fier quand il règne au milieu des oiseaux de ma cour, ses soupirs de dépit, ses plaintes dans ses rêves,… MAIS IL NE PENSE PAS TON CHIEN ! Et puis, voilà bien un point commun de plus avec beaucoup d’entre nous.

Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Il ne pense sûrement pas avec des mots, mais peut-être avec des images, des sensations. Un mode plus évolué peut-être. Dans ses longs moments de contemplation je le soupçonne même de méditer.

Il a une âme. Il est unique et son ADN l’est aussi. Il a une personnalité bien à lui. Une sensation de vivre, une angoisse de mourir, une quête d’amour et d’harmonie... TOUT UN HOMME ! que mon chien, que ton chat, que les crocodiles et les orang-outangs, les affreux reptiles et les jolis moutons blancs. Ils ont une âme (pour défendre leur vie). Ils ont une âme mais pas beaucoup d’humour par contre. Ce qui n’est pas notre cas, n’est-ce pas ? Pas beaucoup d’humour parce que peu d’esprit. Et c’est peut-être par là que le concept de Dieu ne leur viendrait pas. Pas suffisamment d’esprit et d'imagination.

Autrement ils y croient probablement eux aussi. Sans les simagrées, évidemment. Pourquoi pas ? Et certains autres peut-être pas. Comme pour nous. Pourquoi pas ?
La prochaine question sera donc :

Est-ce que chez les animaux il y a aussi des athées ?



(*) Il est important de noter, messieurs les ultrareligieux, qu’ici, on fait dans la POÉSIE et l’AMOUR UNIVERSEL. S.V.P. rangez vos couteaux pour l’amour de Dieu !

dimanche 30 septembre 2007

Le petit mot de la semaine :

Vite ralentissons !
Quand il n’y a plus de temps à perdre,
mieux vaut prendre tout son temps.

  CHEAP 

 
   Ce qu’il y a de plus désespérant dans l’achat de produits cheaps, outre l’exploitation de la main-d’œuvre et la dégradation de l’art, c’est la surabondance de leur déchet, presque immédiat.

   C’est écrit en grosse lettre sur le devant d’un magasin Walmart (Matane) : 
 
                        « NOS PRIX SONT PLUS BAS »

   On aurait pu dire aussi :

                        « NOS PRODUITS VALENT PAS CHER ».

   Car c’est bien de ça qu’il s’agit; moins un produit est cher, moins il vaut. À l’inverse, plus on paie, plus on obtient. C’est une loi commerciale universelle. Va pour le papier de toilette, quoiqu’encore..., mais il faut de temps en temps en avoir pour son argent.

Voici, mon slogan :

« POURQUOI PAYER MOINS CHER QUAND ON PEUT PAYER PLUS CHER? »

   Payer moins cher, c’est encourager la réduction qu’on fait subir à la qualité, le service, la responsabilité, la garantie, le salaire du travailleur (à qui on a tous quelque chose à vendre), les marges bénéficiaires - la seule raison pour laquelle on nous offre encore ce produit ou service - et bien sûr la qualité de notre environnement quotidien.

   Quand on achète cheap on finit par penser cheap et on considère avec de moins en moins de respect notre entourage ainsi dévalorisé. Consommation passagère, satisfaction approximative et poubelles pleines.


***

FAIRE PLUS AVEC MOINS

C’est quoi l’idée, patron ? Un tour de magie ?
Pourquoi faire plus avec moins ?
Il y a pénurie ? Péril ? Urgence ? Danger ? Panique ? Malheur ? ...
- C’est pas pour faire plus de profit j’espère ?
- Non, non, non, non, non. C’est juste pour qu’on devienne plus meilleur.
- OUF !
- Tu sais mon p’tit gars, dans le monde d’aujourd’hui faut être plus productif, plus efficace. FAUT PERFORMER.
- Faire mieux avec autant, c’est pas bon ça ? Faire autant avec un peu moins, c’est pas bon ça ?
- C’est pas pire ! Mais faut se dépasser dans la vie. Et pour ça, il faut quitter sa zone de confort. Aujourd’hui, l’idée « management » c’est : on vous en donne moins, et avec ça vous nous en donnez plus. C’est donnant, donnant !
...
- Ouais, ben vous ferez plus avec moins mais pas avec moé !

(Voilà ce que Zorro-Repos a répondu, puis il a ajouté…)

Soyons plus productifs, efficaces, d’accord,
Mais en travaillant moins
C’est ça l’intelligence :
Moins d’efforts pour plus de confort.
Le travail c’est pour éloigner la misère,
Pas l’entretenir.

Le travail si ce n’est pas une passion,
C’est une mortification.
Il ne faut pas encourager ça.

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La semaine prochaine, on pose les vraies questions :
Est-ce que les animaux croient en Dieu ?
Si mon texte est prêt… Sinon je vous passe un poème, comme un film plate à la télé, en entendant.

dimanche 23 septembre 2007

Le petit mot de la semaine:

Le bonheur, je le reconnais quand il passe.
Je le salue toujours et il m’envoie la main.

La cigale et la fourmi....suite

Cette semaine, pour changer de ton, une fable . La revanche de la cigale.
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LA CIGALE ET LA FOURMI
Appendice

La cigale réfléchit, puis dit :
« Ma foi, l’idée en est fort bonne;
Sans prétendre de ma personne
Pour ce bel art non plus
De talent ne suis dépourvue »
Et d’abord pour se réchauffer
Elle se mit à danser
Elle parut tant à l’aise
Qu’elle plut, ne vous déplaise!
Au roi colimaçon qui passait
Et qui, comme chacun sait,
Est fervent admirateur
Des maîtres danseurs.
Il l’a paya fort cher
Pendant tout l’hiver.
Quand au beau temps revenu
Elle retourna chanter dans les rues
Elle rencontra sa voisine
La fourmi toute chagrine.
« Qu’avez-vous, lui dit la chanteuse,
Vous semblez bien malheureuse? »
« Il y a ma pauvre amie,
Lui dit la fourmi,
Que je suis vieille et près de mourir. »
La cigale n’est pas rancunière
C’est là sa grande qualité.
« Ne soyez pas si triste,
Lui dit l’artiste,
Moi, toute jeune vous l’avoue
Je mourrai bien avant vous.
Car jamais vous ne verrez m’user
Quand je saurai m’amuser.
Il est au moins une saison où je chante,
Il en est aucune où vous ne travailliez.
Mais il en est toujours une où l'on meurt.
Si la mort est triste,
Qu’au moins la vie soit gaie ! »

La vie suivra notre caractère :
Un bref amusement ou une longue misère.
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La semaine prochaine, une critique. La revanche de Zorro-Dépôt,
celui qui fait grimper le prix de la rénovation au Québec !
... À ne pas manquer.

dimanche 16 septembre 2007

LA VIE :
On vient au monde avec.
Et c’est pour la vie !

C’est grave donner la vie.
On ne la reprendra plus jamais.
Et l’autre est pris avec.
Pour la vie.

Ce que nous sommes ;
C'est comme ça qu'on est venu au monde.
Rien demandé, rien choisi.
C’est comme ça.
Et c’est pour la vie.
Faudra endurer:
Son sexe, sa race, son époque,
Sa tête, son cœur et ses tares.
C’est comme ça.
Et c’est pour la vie.
Rien demandé, rien choisi.
Content, pas content.
Sans faute et sans mérite.
(Comment peuvent-ils les cons
être fiers de ce qu’ils sont ?)


Les infortunés de mauvais destins;
Laids, idiots, vicieux, mal formés,
Ceux-là qui ont hérité du mauvais rôle,
Ceux-là que personne ne voudrait être,
Même pas eux,
C’est quand même leur seule vie.
Et c’est pour la vie.
Faudra endurer.
Sans rien pouvoir changer.
Faudra endurer,
Et leurs misères
Et le reproche des autres
Qui ont été épargnés.


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La mort c’est triste quand on veut vivre
Et encore plus triste quand on ne veut plus vivre

ENSUITE, L’HUMILITÉ

Ça c’est un peu plus dur.
D’accord pour le respect de la vie, de l’homme, du lecteur et tout et tout, mais devoir admettre que tout ce que je pense et tout ce que je dis est tout à fait réfutable, et ce, pas par n’importe quel con mais bien moi-même, c’est un peu plus dur !

Si on est honnête, toujours en quête de Vérité, ce n’est qu'une question de temps ou de point de vue pour qu’un jour on change de camp si on vit assez longtemps. Surtout si on y réfléchit toujours. Réfléchir c’est douter. Certains cherchent les arguments favorables, d'autres, c'est mon cas, ne font que s'astiner, se contredire. C'est tannant.

Les arguments c’est bien mais ça ne vient pas facilement à bout d’une conviction. Une conviction c’est bien mais ça ne vient pas facilement à bout des préjugés. Des préjugés c’est bien… non c’est pas bien. Enfin, je crois.

Plus je réfléchis plus je doute. Plus je doute plus je réfléchis. Ça fait des nuits (et des pages)blanches…

Je ne suis sûr que d’une chose : c’est que je me trompe.

Et même en disant ça je me trompe probablement. (!?)

Admirables, les gens sûrs d’eux.
On les voit passer à cent milles à l’heure
Fiers et convaincus
Visant le nord
Boussole en main
Sûrs et certains
Péremptoires :
« Par là, le nord. »
Droit devant
Rien au hasard
Foncent vers le nord
Bang!...
Un arbre au nord.
Un gros arbre.

Parfois c’est l’avantage, ils ne s’en rendent pas compte et meurent sur le coup. Sans se douter de rien.

On n’entend que fracas dans cette forêt morale et philosophique!


On n'est sûr de rien; n’affirmons pas trop fort nos idées. Un peu d’humilité serait sage. Changer de camp c’est bien mais c’est gênant quand on a trop trompété avant. N’affirmons pas trop fort nos idées.

Dans un débat bien campé il y a des brillants de chaque côté.
Comment se fait-il que ces brillants-là n’ont pas la même opinion ?
Comment ça se fait qu’ils se contredisent en rivalisant des meilleurs arguments, qu’aucun ne se donne raison à la fin ? Parfois on voit des transfuges; on se dit « AH! » , et puis on remarque qu’il y en a des deux côtés. Que ça se balance encore. On les voit marquer des points à profusion, mais ça finit toujours par une nulle quand même.

Si les brillants ne parviennent pas à se convaincre entre eux, alors moi, qui suis plutôt mat, imaginez …

Je vais me tromper c’est certain. Presque à tout coup.

ON N'EST SÛR DE RIEN.


NE ME PARLEZ PAS DE LA SCIENCE ! Ce n’est qu’un exercice humain et bien commode pour faire l’unanimité (temporaire) entre nous, comprendre et manipuler avec constance notre environnement. L’instinct fait déjà mieux que ça pour l’espèce. Et l’instinct ne se trompe à peu près jamais. C’est bien de comprendre comment un oiseau vole, mais ce n’est pas ça qui le fait voler. Il ne comprend rien et il vole. Il se soigne lui-même et ça marche. Il a faim, il mange, et voilà: un mal de moins.

Comprendre c’est excitant mais ce n’est qu’une manie. Un divertissement bien humain. Qui nous rapporte, vous dîtes ? Bah! On verra bien à la fin. Peut-être si un jour on ne meurt plus. Peut-être si un jour on n'a plus besoin de manger. Il faudra d’abord évaluer le degré de béatitude de l’animal, après on se comparera.

Mais nous on peut agir sur l’animal, vous dîtes encore? Ouais, comme la température sur nous. Comme un petit tremblement de terre quand ELLE sent parfois qu’on l’oublie. La nature nous domine bien plus que l’inverse.

Rien n’est sûr je disais…
Quoi encore ? Les mathématiques? Ben oui. Ou une règle en plastique tiens! Tout ça c’est bien pratique. Mais on n'invente rien avec ça, on convient, on mesure. C’est tout. Selon notre entendement, rien de plus. C’est comme les couleurs: on les a observées, nommées, comprises… mais existent-elles autrement que pour l’œil humain? En ferons-nous une loi universelle ? Je ne sais pas... Je ne sais pas tout !
Mais c’est fatigant à la fin, d'être interrompu tout le temps!
Est-ce que je peux finir cette chronique tranquille? On n'est qu’au début de cet essai. On aura tout le temps d’en discuter plus loin. Pour l’instant voulez-vous bien admettre que je me trompe. JE ME TROMPE. J’en suis sûr.

Bon. Qu’est-ce qu’on disait avant?

Toutes mes prises de positions, mes convictions, mes opinions sont temporairement vraies pour moi-même. Elles sont réfléchies, n’en doutez pas, sincères et possiblement justes pour un certain nombre de mes contemporains. Mais je dois admettre qu’elles ne valent pas plus que leurs contraires. Pas croyable hein!

Alors, je fais quoi ? Je ferme ma gueule ? Idéalement oui. Mais comme elle ne ferme pas bien, alors il faudra m’endurer en considérant pour la suite que tout est arbitraire et que c’est moi l’arbitre ! Borgne, distrait, incertain... mais honnête.

Il ne faudra pas se prendre trop au sérieux, ni vous ni moi, mais on s’emploiera quand même à ne pas trop dire de niaiseries.

« Je promets de me tromper le plus intelligemment possible. »

Voilà. Poursuivons.

dimanche 2 septembre 2007

D'ABORD, LE RESPECT


Un être vivant c'est quelque chose de tout à fait REMARQUABLE. Appelez ça créature de Dieu si vous voulez, mais c’est prodigieusement remarquable. Ceux qui croient en Dieu doivent être plus impressionnés et intimidés que moi encore devant tout être vivant de la Création. Je les imagine mal, en tout cas, écraser du pied l’araignée et rapporter la chose écrabouillée à son Créateur ! Surtout quand celui-ci est TOUT-PUISSANT !!

Quoiqu’il en soit, la vie est une chose immensément respectable.
Imaginez maintenant quand il s’agit d’un être humain! Quelqu’un qui a comme vous et moi cette conscience de la vie et surtout de la mort.

OH!… Mes hommages et mes respects !

Et ma pitié. Quelles créatures tragiques nous sommes ! Ouverts au sublime, conscients du sacré, et totalement contenus dans un rôle dont la destinée nous échappe. Nous sommes tous des morts à venir, des consciences à s’éteindre. Rendons-nous la vie belle car la mort sera longue !

Tout être vivant est un prodige.

En observant la vie, j’ai l’impression d’assister, assis au premier rang, à une scène grandiose jouée par des acteurs de grand talent. On connaît la pièce; on sait qu’à la fin ils meurent, on sait que chacun lutte pour l’amour de tous, de tout et surtout de soi-même. Mais chaque épisode nous réserve toujours les plus grandes surprises. Que d’imagination ! Quel spectacle ! BRAVO !

Je crois que c’est un peu à ça que pense le puma en voyant un lama. Nous partageons la vie, cette quête d’amour et crainte de la mort. Tout le reste n’est que divertissement.

Devant un être vivant : d’abord le respect.

...Après? Après, eh bien, il faut bien manger !


*

Un mot de bienvenue,

BIENVENUE
(UN MOT)

AVANT-PROPOS


Bien sûr qu’on écrit pour soi d’abord. Ce n’est même pas un exercice choisi. C’est une réponse systématique comme un réflexe involontaire à des stimuli qui vous assaillent le cœur et l’esprit. Bien sûr, même sur une île déserte j’écrirais mes réflexions, mes pensées, comme une recette de ce qu’on a préparé pour soi-même, pour continuer, pour ne pas recommencer toujours à zéro. Mais si je mets tout ça au propre, c’est donc pour publier ?


Publier c’est ouvrir la porte aux autres, les laisser entrer chez-soi. Ça demande une certaine impudeur, un sans-gêne parfois présomptueux, et dans mon cas, une insouciante entreprise : ils verront mon désordre mental, ils passeront des commentaires désobligeants sur mon intérieur, ils médiront de moi c’est sûr. Fini, ma belle intimité ! Peut-être que je ne pourrai même plus les mettre dehors. Et tout ça pourquoi ? Orgueil, narcissisme et vanité ? Probablement. J’HÉSITE.


Mais j’en aurais tellement voulu à Prévert, Brassens et tutti quanti de ne pas avoir ouvert leur porte. En publiant, ils m’ont reçu à leur table. Ce que j’y ai pris a modifié ma perception du monde. Je leur dois plusieurs instants de bonheur et de lumière. Ce que j’y ai pris, je le remettrai. À ma façon, sans grand génie, mais en bon disciple qui ouvre sa table à son tour, même sur son île déserte, pour produire un petit divertissement et susciter quelques réflexions aux futurs naufragés qui pourraient bien venir s’y échouer après ma mort. JE PUBLIE.

*

dimanche 26 août 2007

PRÉFACE


J’aurais préféré FATRAS, mais Jacques Prévert qui est né avant moi, en a profité pour sauter sur le titre que j’avais choisi. Alors, ce sera SALMIGONDIS. C’est mieux que ramassis, fouillis, bric à brac ou cric crac croc.

Donc Salmigondis qu’on dit. C’est beau, c’est long et ça fait savant. Et c’est ce que c’est.
QUE JE N’EN VOIS PAS UN AUTRE L’AVOIR CHOISI AVANT MOI !

Donc, dans mon ŒUVRE intitulé Salmimachin, on y trouvera forcément un ramassis, fouillis, bric à brac… de pensées dépensées en poèmes et commentaires qui ont traversé l’esprit d’un pauvre diable qui a trimé dur pour en faire des phrases scintillantes dans l’esprit de ses congénères
qu’on génère en con généralement .

J'ouvre ma table et offre à qui veut mes petites choses-maison:
- bonbons succulents pour les gens de bon goût,
- mets peu relevés pour les autres,
- ragoût indigeste pour ceux-là que je ne qualifierai pas maintenant... (on est qu'à la préface)
- piquette ou grand cru...

Peu importe, c'est sur la table, et presque sans danger. Dans de très rares cas cela a pu provoquer mal de tête mal de coeur mal de ventre.

Le truc c'est de mastiquer longtemps ou de tout recracher.

Voilà, vous êtes avertis.

*