dimanche 28 septembre 2008

Un autre petit mot (ça faisait longtemps) de notre chevalier Zorro-Banco.


Donnez aux riches !


Ce sont eux qui en ont le plus besoin. Ils ont des grosses dépenses et de grandes ambitions. Pauvres riches ! Toujours en manque. Quand leurs affaires ne tournent pas bien ils sont en proie à une grande détresse (frôlant la dépression) et ils se mettent à nous compliquer la vie : augmentent nos charges de travail, coupent dans la rémunération, bloquent les crédits, ferment les usines, détournent les lois, les fonds, et n’hésitent pas à frauder ou s’évader dans des « abris fiscaux ».

Un riche en désarroi achètera tout le pain sur la table pour le vendre à d’autres riches en désarroi.

Les riches n’aiment pas s’appauvrir, c’est bien connu. S’ils font beaucoup d’argent, alors là ils donnent parfois (moyennant quelques reçus) à des organismes de charité, ils améliorent le sort des travailleurs (moyennant une productivité accrue), ils remettent une partie de l’argent en jeu dans la collectivité (moyennant un bon rendement).

Ces jours-ci, les temps sont durs, alors, pensons à nos riches.

Donnez généreusement !

dimanche 21 septembre 2008

Crissez-nous la paix (I)
(Paroles et musique : Serge Timmons)


Crissez-nous la paix (bis)
On vivrait en paix sans vous
Crissez-nous la paix (bis)
Le monde irait bien sans vous

Vous les ayatollahs
Vous les Al-Qaeda
Et « God save America »
Tous les extrémistes
Extermina-terroristes
Qui nous font tous à tous ti-kss,ti-kss,ti-kss

Crissez-nous la paix
Mais crissez-nous la paix
On n’a pas besoin de vous, curés.
Crissez-nous la paix
On veut vivre en paix
Moi et mon ennemi juré

On va régler nos différends
Comme si on était des parents
Avec de la bonne volonté
Avec de la bonne volonté
À pile ou face ou bien aux dés
Et devant une bonne tasse de thé
Bonté !

L’énorme majorité, à peu près le monde entier,
Est occupée à son jardin
Et ne demande à peu près rien
Se fout bien de c’qui s’passe ailleurs
Ne cherche pas à être les meilleurs
Est occupé à travailler
N’a pas envie de s’tirailler

L’infime minorité, désœuvrée, déséquilibrée
Qui veut être chef adulé
Apprécié du monde entier
Nous contamine de leurs idées,
Leurs ambitions, rêves, frustrations
Tous ces importants personnages
Qui manquent de talent nous enragent.
Crissez-nous la paix !

Tous les prédicateurs
Prophètes de malheurs
Qui galvanisent, se scandalisent
Sur l’autel déchirent leur chemise
Placoteurs de pacotilles
Laissez-donc Dieu tranquille
Il nous parle à nous
Tout autant qu’à vous
Encore hier il me disait :
« Mais qu’ils vous crissent donc la paix ! »

Vous les héros en mal de vivre
Qui cherchez modèle à suivre
Martyrs, fakirs, sados, masos, kamikazes qui s’hara-kirisent,
Vous les changeurs de monde
Trouvez-vous donc une blonde
Un petit talent, un peu moins tannant
Qui vous valorisera et nous débarrassera.

Mourez pour des idées, d’accord !
Et le plus vite possible encore
On se souviendra de vous, promis.
Des crimes que vous n’aurez pas commis
Allez sans tuer, mourez en paix
Et grâce à vous on sera en paix
Mais de grâce ! Crissez-nous la paix !





Copyright © 2005 S. Timmons




dimanche 14 septembre 2008

Prière pour une âme (Paroles et musique : Serge Timmons)


Prologue

Oh ! la belle bête gisant là sur le sol
Immobile, comme on dirait qu’elle dort.
Pauvre carcasse qui était encore hier
L’animal qui s’en allait superbe et fier
Cette chose inanimée
C’est une montre arrêtée.
Tout est encore là .

Intact.
Envole-toi ! Va-t-en !
Elle ne bouge plus
Ne se bat plus.
On ne comprend pas
Et pourtant tout est là
Tout,

Sauf un fil rompu
Sauf un souffle. Divin ?
Sauf une âme enfin
Évanouie, disparue
Abandonnant ce petit corps
À la paix

Mais à la mort.



Ce qu’il y a en ce monde grouillant et bien étrange
De ces âmes éperdues à la recherche d’un ange
Pauvres fleurs enfermées sous une cloche de verre
Soumises en son destin, en lutte à l’univers

Tous ces êtres que vous croisez
Êtres chers ou étrangers
Vous leur devez cette grande pitié
D’être seuls en ce monde entier


Il n’y a qu’un homme qui meurt

Dans tout ce monde entier
Il n’y a qu’un homme qui meurt

Mais c’est le monde entier
Mmmmm ……………………

Pour tout ce monde entier
On est cet homme qui meurt

Et c’est le monde entier.






Copyright © 2006 S. Timmons

dimanche 7 septembre 2008

Chaque jour qui passe, on l’échappe à la mort.



Si dans la vie on craint de prendre un risque, alors on risque de ne rien prendre de la vie. Ne pas changer pour ne pas regretter ne nous empêchera pas de quand même regretter de ne pas avoir changé. C’est tout aussi possible.

En fait, la vie elle-même est passablement risquée, pleine de surprises, de déceptions, d’aventures. Il ne faut pas provoquer le hasard, bien sûr - le hasard est une bête trop susceptible et imprévisible; provoqué il devient chargé de regret et d’amertume - mais faut quand même un peu le tenter, sinon on aura de la vie que le quotidien tiède et dilué, ne conservant que les malheurs prévus : maladies, congédiement, divorce, vieillissement, mort des aimés…

En ne risquant rien on ne se met donc pas pour autant à l’abri. L’option la plus sûre peut tout autant être le mauvais choix. Le destin nous rejoindra d’une manière ou d’une autre. On a peur de mourir de faim et on meurt d’embonpoint. On a peur de mourir dans un accident et on meurt dans notre lit terrassé par un infarctus. On se réfugie contre la foudre, et elle frappe sur notre abri. Le destin est malin et ne tient pas tellement compte de nos protections.

Ne pas risquer est aussi risqué que risquer.

À un certain âge de la vie, chaque jour qui passe, c’est un jour échappé à la mort. Ce jour précieux est-il gagné ou perdu ? Voilà, il est là le risque.

Qui s’emploie à bien faire ce qu’il aime est certain de réussir dans la vie. Ne serait-ce qu’il aura au moins été heureux… en la ratant.

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