dimanche 2 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

On a bien raison de dire que le monde est petit.
Surtout dans ses valeurs.
PROPOS À PROPOS…

DE LA CRITIQUE

Vous savez, je peux dire bien du mal des moules, des huîtres et du fromage bleu que je n’aime vraiment pas. Et je connais du monde qui pense tout à fait comme moi. Mais les amateurs seraient bien ridicules d’en être offensés. Et les huîtres encore plus.


DES CROYANTS

Les croyants que je connais, pour la plupart croient en Dieu comme on achète un billet de loterie; au cas où, pour avoir bonne conscience, tenter le sort, ne pas être exclus, mais surtout sans vraie conviction.

Moi l’athée, je suis plutôt déçu, je m’attendais à plus.

Au fond, il n’y a pas une si grande différence entre la plupart des croyants et les athées : les premiers ne croient pas vraiment, les autres vraiment pas.

De plus, paradoxalement, souvent ceux qui y croient font comme s’il n’existait pas, et ceux qui n’y croient pas, comme s’il existait. Mystère divin !


DE LA BONTÉ

La bonté, un peu comme la beauté, me semble distribuée bien au hasard.
Certains en ont beaucoup, d’autres très peu, et la majorité très moyennement. Comme dans les gènes, c’est un stock héréditaire. Pas tellement modifiable, mais tout de même un peu maquillable.


DE CHANGER LE MONDE

Il y a quelque chose de désespérant dans le monde où ne s’améliorent que les gens qui cherchent à s’améliorer, et par conséquent, sont ceux-là même qui en ont le moins besoin.
Quand on s’adresse aux gens de bonne volonté, c’est pour rejoindre tous les autres. Mais ne répondent que les gens de bonne volonté à qui on n’a rien à adresser.


DU GRAND MYSTÈRE

Oui, je remarque que dans cet univers qui nous entoure, il y a bien quelque chose derrière qui régit l’ensemble. Quelque chose comme… un GRAND ORDRE. Mais contrairement aux croyants, je n’y vois pas nécessairement une INTENTION. Oui, tout se raccorde; l’arbre pour le nid, le nid pour l’oiseau, l’oiseau pour le prédateur, le prédateur pour… Mais pas d’arbre, ce sera autre chose. On s’arrangera. On s’adapte.

On calcule beaucoup, nous, il me semble. On fait des relations logiques, on a de l’ordre, on aime bien les choses utiles. On aime bien que ça commence et que ça finisse. Et que ça finisse bien ! Bref, on conçoit les choses à notre façon. L’infini ou l’éternité, ce n’est pas à notre mesure. Pourtant on accepte l’idée sans vraiment la concevoir. Par contre, qu’il n’y ait pas plus d’INTENTION que de début ou de fin, ça on peut le concevoir mais on n’en accepte pas l’idée.