dimanche 21 décembre 2008



JOYEUX NOËL





Vacances
Prochaine publication quelque part
en janvier prochain
avec
UN AUTRE GRAND DÉVOILEMENT …

Suspense !

En attendant, nouveaux lecteurs,
vous avez l’occasion de vous rattraper en visitant
les publications antérieures
pour savoir où nous sommes rendus.
Quant aux autres, profitez-en pour faire une révision.
On ne sait jamais; un examen est si vite arrivé…


BONNE ANNÉE !


dimanche 14 décembre 2008









Le voici enfin !

Le premier album CD de Serge Timmons
Arrangé et réalisé par : André Roy

Maintenant disponible

seulement
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procigale@live.ca

Première édition
Qté limitée



**** La critique est élogieuse ****
Dimanche Matin, Ça Presse, Journal de mon Réal, Gazette !...

*********

« C’est extra… »
Léo Ferré

*********

« Un peu plus haut, un peu plus loin »
Jean-Pierre Ferland

*********
« For me, Formidable »
Charles Aznavour

*********
« Oh la la la, c’est magnifique »
Luis Mariano

*********
« I have a dream »
Martin Luther King

*********
« Eurêka »
Archimède

*********
« J’ai jamais pensé que je pouvais être aussi fier d’être Québécois »
René Lévesque

*********
« Fuddle Duddle »
P.E.T.

*********

« C’est un petit bonheur »
Félix Leclerc

*********
« Quand on est con, on est con »
Georges Brassens

*********
« C’est moins cher que deux bières au Centre Bell. Et vous avez une œuvre entre les mains »
Serge Timmons

*********




dimanche 7 décembre 2008

Prorogation

Tiens, pourquoi pas?
Je suis débordé, épuisé, grippé... alors je demande une prorogation
de publication:
La chronique d'aujourd'hui est donc reportée à la semaine prochaine.

...... mais attention ! Ce sera spécial.
C'est le grand dévoilement.

À NE PAS MANQUER.

******

dimanche 30 novembre 2008

Cette semaine, ce n’est pas tout à fait relâche. C’est plutôt, disons… lâche.
Encore une reprise. Oui, mais avec une intro. Tout le monde connaît la fable
LA CIGALE ET LA FOURMI. Je vous la remets en mémoire, et je vous propose une suite.


****

La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’oût , foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La Fourmi n’est pas prêteuse ;
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
-Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
-Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant. »


Jean de La Fontaine


****

Pour la suite, voir la publication du 23 septembre 2007.
Archive de blog Septembre (10)
*****

dimanche 23 novembre 2008

Cette semaine, relâche.


En reprise je vous invite à lire novembre (8) de l'année passée
dans Archive de blog.

Ne serait-ce que pour voir mon pitou !


****

dimanche 16 novembre 2008

Petits mots ... en reprise



La plupart des gens croient en Dieu
Et ils ont bien raison.
Autrement il est bien insupportable
De se sentir seul responsable


****

De l’orgueil ? Ah oui, j’en ai beaucoup.
Tellement qu’il m’arrive parfois de piler dessus.


****

Vite ralentissons !
Quand on n’a plus de temps à perdre,
Mieux vaut prendre tout son temps.


****

N’allez pas dire de quelqu’un que c’est un parfait imbécile.
La perfection n’est pas de ce monde.


****

La mort c’est triste quand on veut vivre
Et encore plus triste quand on ne veut plus vivre.

dimanche 9 novembre 2008

Crissez-nous la paix (III)
(Paroles et musique : Serge Timmons)


On a déjà nos militaires
C’qu’il nous manque c’est des chefs d’État
De dignes, dignes dignitaires
Qui règlent les conflits sans combats

Mais on a des coqs flamboyants
Pour nous arranger ça au pire
D’insignes, insignes, insignifiants
Nous envoyer tuer et mourir.

On vient au monde avec déjà
Un tas d’ennemis qu’on ne connaît pas
Qu’on se découvre par ouï-dire
Mais qu’on finira par haïr

Car tous ces branleurs de drapeaux
Qui ont des idées, des idéaux
Aiment bien partager volontiers
Leurs ennemis à tout le monde entier

Ô vous mes biens chers frères
Confrères, beaux-frères, compères,
Copains, cousins, voisins,
Mon oncle, ma tante,
Patron, patente
Vous qui n’avez pas vraiment d’idées
Qui n’êtes pas vraiment fâchés
Avant d’acheter ces idées
Soyez-en vraiment décidés.

Il n’est pas si important
De tout de suite choisir son camp
Et d’aller lever son fanion
Sans avoir fait son opinion
Laissons donc les mal-pensants
Se faire tout seul du mauvais sang
On aura bien d’autres malheurs
Pour passer sa mauvaise humeur

Des fous y en a partout
Y en a chez vous
Y en a chez nous
Extrêmement minoritaires
Mais extrêmement incendiaires
Sont aux extrêmes de chaque côté
Plutôt loin de leur communauté
Qu’ils ne représentent guère
Se ressemblent plus entre eux
Mais se déclenchent des guerres
Qu’il faut finir pour eux

Oh, crissez-nous la paix !
Est-ce possible après
Cinq mille ans de religion
Ne pas vivre en paix ?
Mais sommes-nous donc si près
De l’homme de Cro-Magnon ?

« Tu ne tueras point. »
« Aime ton prochain. »
Voilà ce que dit bien pourtant
Votr’ religion que vous aimez tant
Si c’est trop difficile à faire,
Voilà, moi, ce que je suggère :
Plus simple encore ce serait
De lui crisser au moins la paix.
La paix du Christ. (bis)



Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. ( x fois)




Copyright © 2005 S. Timmons

dimanche 2 novembre 2008

Crissez-nous la paix (II)
(Paroles et musique : Serge Timmons)


« Bien sûr, personne ne veut la guerre
Mais faut se défendre, faut la faire
Protéger nos enfants, nos biens, nos valeurs,
Et pour faire un monde meilleur.
C’est eux qui ont commencé
Nous on ne fait que répliquer
Dieu est avec nous, la cause est juste
On est les bons ; eux, méchants, injustes »

C’est ce que disent les bleus contre les rouges
C’est ce que disent les rouges contre les bleus
Dans le fond, tout le monde pense pareil
Tout le monde est sous le même soleil
Sauf la couleur, vous êtes en harmonie
C’est votre âme sœur votre ennemi
On a tellement tous les mêmes besoins
Si on n’est pas frère, on est sûrement cousin.

Mais il y a les rouges, et il y a les bleus
Un peu de couleur que Dieu a mis
Pour que ce soit un peu plus joli
Sinon on aurait tous été gris
Erreur divine, s’il en est une,
La couleur qui nous importune
N’est qu’en surface comme des smarties
Ne goûte ni l’orange, ni la cerise
Au goût de Dieu, qui est daltonien
On est tous brun et goûte rien.

Il n’y a la guerre que pour le pouvoir
Qu’entre ceux qui le recherchent
Il n’y a la guerre qu’entre les chefs
Qui se battent pour l’avoir

Et nous embarquent dans leur rancune
Nous recrutent, lèvent une armée
Parce que seuls sont désarmés
Ils nous inventent une cause commune

Pour ne pas être seul dans l’arène
Ils nous incitent tous à la haine
Que les chefs s’entre-tuent
On les remplacera
Et on leur lèvera des statues
Que la colombe enfientera



Copyright © 2005 S. Timmons

dimanche 26 octobre 2008

La laideur est un grand péril à la vie.


Il nous semble plus tolérable de sortir un poisson de l’eau que d’y plonger un chat. Mais, au fond, y a-t-il une différence entre ces morts ? Ne voit-on pas les deux se débattre et agoniser ? Et manger le poisson n’empêche pas de manger le chat…

Le joli poussin : c’est le cadeau attendrissant de Pâques, mais c’est aussi le repas appétissant de Pâques prochain. Quand le poussin n’est plus mignon, on le mange. La beauté nous protège, la laideur nous accable.

De même s’émeut-on des enfants de la guerre et des catastrophes. C’est toujours la photo qui nous bouleverse. Et c’est toujours à peu près le même enfant; le même regard innocent, mignon et adorable. L’enfance seule ne suffit pas, il faut être aussi mignon et adorable.

C’est par là que nous vient la pitié. Autrement, on ne serait pas tellement touché du grand malheur de ces adultes ou vieillards dont la vie est chamboulée. La grande détresse est-il à l’innocent enfant qui finit par jouer quand même dans les décombres plutôt qu'au parent qui ne sait quoi inventer pour sauver les siens ?


Laissons l’enfant, le moins affecté, pour pleurer l'adulte affligé.
Surtout les laids et les démunis. Trop souvent les derniers à nous émouvoir. Et à sauver.

******

dimanche 19 octobre 2008

ENTREVUE EXCLUSIVE
Primeurs et révélations chocs !

Serge Timmons se confie à… Serge Timmons

Voici un extrait de l’interview qu’il s’est accordé à lui-même.


STQ. Certains critiques ne sont pas tendres envers vous. Est-ce que ça vous dérange ?

STR. Ça dépend. Si le critique n’en est pas trop malheureux, ça ne me dérange pas. Autrement, je suis navré. J’aime pas blesser les gens.

Q. Ce qui n’empêche pas que certains chroniqueurs vous descendent.

R. Me descendre? Je ne savais pas qu’ils partaient de si haut.

Q. Mais vous n’avez pas de …

R. On devrait se tutoyer, quand même.

Q. Non, je préfère le vouvoiement. Il y a peut-être des gens qui nous lisent. Ça fait plus sérieux et moins complaisant.

R. C’est vrai. Continue-je.

Q. Certains lecteurs, la plupart en fait, ne savaient pas que vous faisiez aussi de la chanson. Je veux dire que vous chantiez et étiez sur le point de sortir un album.

R. … j’attends la question.

Q. Non, je voulais juste dire ça.

R. Eh bien, on le sait maintenant. Ça s’appelle LES NAÏVES. Vous, tu, je le connais? Je, vous, tu l’avez entendu? Tu, je, vous l’aimez ?

Q. Superbe. Génial. Les épithètes me manquent.

R. Euh…je continue à poser les questions? Ou c’est moi? Enfin l’autre? Le Q.

Q. C’est vrai. Pardon, on s’est mêlé là. Euh, pourquoi l’avez-vous-je intitulé
LES NAÏVES ?

R. Parce que le propos dans la plupart des chansons me semble naïf.

Q. Naïf, dans le sens niaiseux ?

R. Euh…b.b.b.b.boui..., si on veut. Mais aussi, surtout, dans le sens candide. Des espérances un peu ridicules. Des observations, des questions, des attentes plutôt enfantines dans ce monde adulte, très sérieux.

Q. Donc, un peu niaiseux ?

R. Euh…b.b.b.b.boui..., si on veut.

Q. On veut.
À part votre parenté, et quelques amis obligés, qui vont peut-être aimer, les autres, les professionnels, les vrais artistes, les connaisseurs n’aimeront peut-être pas votre approche « objecteur de conscience », votre style un peu vieille chanson française. Ne craigniez-vous pas d’entendre de fort méchantes critiques à votre endroit ?

R. M’en crisse.

Q. Non, mais quand même !

R. M’en tabarnaque.

Q. S’il vous plaît ! Mais encore ?

R. M’en sainciboirise.
Vous savez, je peux dire bien du mal des moules, des huîtres et du fromage bleu que je n’aime vraiment pas. Et je connais du monde qui pense tout à fait comme moi. Mais les amateurs seraient bien ridicules d’en être offensés. Et les huîtres encore plus.

Q. Ce qui veut dire ?

R. M’en sacramente.

Q. Ceux qui ne vous connaissent pas pourraient, à l’écoute de vos chansons, se faire de vous une image bien différente de ce que vous êtes en réalité dans la vie.

R. Développez.

Q. À vous entendre on pourrait croire que vous êtes bohème, anarchiste, militant altermondialiste… alors que dans les faits vous êtes antisocial et plutôt petit bourgeois confortable et bien adapté dans son 450. On ne vous voit jamais militer, ni même contribuer à la défense des causes dont vous voulez nous sensibiliser.

R. Renveloppez.

Q. Me trompé-je ?

R. Pas du tout. Je vois que vous me connaissez bien. Je suis pas mal tout ça, en effet. MAIS, doutez-vous de ma sincérité, mon cher monsieur ?

Q. Moi, non. Mais les autres peuvent.

R. Eh bien, nous allons préciser les choses.
Il y a l’action et la pensée. Moi je n’ai à peu près que la pensée. C’est
comme ça. Je ne suis pas tellement porté à l’action ou la mobilisation. Je n’aime pas les drapeaux. Une cause me plaît, je l’embrasse, mais je ne l’épouse pas. Une sorte de célibataire endurci. On peut aimer la mer sans être marin et la montagne sans être alpiniste. Je crois pouvoir aider sans être dans l’action.

Q. Expliquez-vous.

R. Par exemple, je n’ai jamais hébergé un sans-abri. Je ne parcours jamais les parcs pour les nourrir comme des pigeons. Et pourtant je suis de tout cœur avec eux, et j’ai une grande admiration pour tous les intervenants qui leur viennent en aide. Mais, moi, je ne suis pas un homme de terrain : pas ma nature, trop intimidé, paresseux, insociable…. ce que vous voudrez, mais non indifférent pour autant. Au contraire, je suis touché, troublé, je veux faire quelque chose. Alors je prends la plume et par mes écrits, mes chansons, j’essaie d’attendrir les cœurs, sensibiliser mes semblables à la chose, et peut-être qu’ainsi je leur évite quelques roches ou
invectives.

Q. Mais n’est-ce pas un peu facile ?

R. Oh, excusez. Je peux écrire debout aussi, si vous voulez, et avec une charge de 50 kilo. Comme ça, ce sera un peu plus difficile.

Q. C’est pas ça que je veux dire. Ce que je dis c’est que le ventre plein, bien confortable à la maison, tout le monde peut avoir de bonnes idées et refaire le monde avec plein de vœux pieux. Mais rien ne changera si personne ne met la main à la pâte, et ne se mouille, et ne s’implique, et…

R. … mais t’es donc ben haïssable toé, finalement. Je comprends les autres de ne pas m’aimer…
Attention : tout le monde le ventre plein, bien confortablement à la maison, comme vous dîtes, ne refait pas le monde. Je crois même que la plupart ronflent ou écoutent la télé. Sont plus prêts à la réaction qu’à l’action , le genre « qui fassent comme moé, qui travaillent, sti ». Beaucoup n’aiment pas tellement se casser la tête et se remettre en question, si vous voulez mon avis.
La conscientisation n’a rien de confortable. À la maison comme dans la rue, c’est le même combat. Le même combat contre l’indifférence ou le mépris.
Je suis auteur, pas acteur. C’est tout. À la tâche je ne me salis peut-être pas les mains, mais beaucoup l’esprit, croyez-moi.
Enfin, c’est ma façon. Excusez-moi du peu.

Q. …

R. Vous ne répondez pas. Vous ne questionnez plus ?

Q. Je suis un peu blessé. Est-ce vrai que vous me trouvez si haïssable ?

R. Mais nonnnn. Je disais ça comme ça. Tu le sais, je nous aime bien,
… mais parfois on est un peu haïssable.


*****

dimanche 12 octobre 2008

Une autre lubie de poète. Excusez.


TALIBANNERIES



Et la guerre en Afghanistan ? Ben, il y a eu des morts. Oups! On avait oublié. Eh oui, c’est la guerre. On envoie des jeunes armés contre des gens armés dans un conflit armé … il y aura des tirs, il y aura des blessés, il y aura des morts. C’est la vie. C’est la guerre.

Oui, mais des morts quand c’est nos jeunes à nous, wô ! Là, on ne veut plus jouer. C’est des sauvages! Ramenez- nous nos jeunes. Mais on est bien embêté; parce qu’il y a des morts, on ne peut pas accepter que le sacrifice de leur vie soit vain, alors il y doit y avoir d’autres combats… et d’autres morts. Et parce qu’il y a des morts il faut gagner la guerre, aller jusqu’au bout pour ne pas perdre la face (devant l’ennemi et devant le peuple), pour ne pas se mettre vulnérable à la morgue de l’autre, pour ne pas laisser l’avantage… Problème!

Alors nos politiciens cherchent une issue convenable pour se dégager de ce guêpier. Les mêmes qui ont travaillé à nous y précipiter travaillent à nous en sortir. (Au moins ils travaillent).

Fallait-il aller combattre en Afghanistan? Moi, je dis non. Les vraies raisons étant toujours politiques, et la politique toujours au service de la domination, du pouvoir et du gain, alors c’est toujours des mauvaises raisons du point de vue humanitaire. Le restant c’est de la cassette : défense de la démocratie, des libertés, etc. On s’accommodait très bien des mœurs des talibans avant, pendant le commerce. Maintenant on croit qu’il faut sauver la population contre ces barbares (en les tuant, évidemment) qui empêchent les petites filles d’aller à l’école et font plein d’autres talibanneries. Les génocides au Darfour et ailleurs, attendront. Le monde est mobilisé à combattre une poignée de talibans (étudiants religieux). Ça nous fait sentir mieux moralement puis ça occupe la presse et nos jeunes.


Mais n’y a-t-il donc que des femmes et des enfants en Afghanistan?
Que font les hommes? N’est-ce pas leur guerre à eux (dont ils ne se préoccuperaient peut-être même pas) ? La population là-bas, comme partout ailleurs, n’est-elle pas plus nombreuse que la clique au pouvoir ? Ne peuvent-ils pas, comme toujours dans l’histoire du monde, se soulever un jour et renverser le pouvoir ? Peut-être que les mœurs des talibans ne déplaisent pas trop à la population masculine. Peut-être sommes-nous plus outrés que la population en général s’accommodant à cette culture (pas si loin de nous il y a cinquante ans). Qui dit vrai ? Qu’une population obéisse à un roi, un despote, une clique, un groupe de gens puissants (comme chez-nous), n’est-ce pas la même soumission, le même contrôle? Ne sommes-nous pas tous à être libérés ? Ne sommes-nous pas tous un peu « programmés » et quand même heureux, ou quand même malheureux, ou quand même ostracisés, ou quand même assujettis, complaisants, participants ???


$18 milliards que ça nous coûte. Plus d’une centaine de vies. Pendant ce temps meurent de faim des millions de gens, vivent sous des régimes inhumains des centaines de millions de gens… Et on se bat contre des roches et des exaltés à ce prix ! Avec la moitié on achetait une bonne partie de la population et il en restait assez pour convertir les leaders talibans en joviaux capitalistes.

Mais ça c’est un peu trop humanitaire… et la business est dans le militaire.



Mais je peux me tromper.



*****

dimanche 5 octobre 2008

ON ME DIT...



Que je rêve en couleurs.

Pardon, j’exagère. Il faut rêver en noir et blanc, bien sûr. Soyons réalistes.


Que je me prends pour un autre.

C’est vrai. Et il n’est pas mieux que moi.


« Je pense donc je suis. »

Dans mon cas, c’est quand je pense que j’arrête de suivre.


Ça a été fait à la main ça, monsieur !!!

Et puis, quoi ? La machine était brisée ?


Va donc chier !

Je réponds, pourquoi ? T’as faim ?


Lâche un peu ton fou.

Je dis, je l’ai déjà fait. Il s’est sauvé et n’est jamais revenu.


Que je suis un parfait imbécile.

C’est faux. La perfection n’est pas de ce monde.


Que je ne dois pas me prendre pour le Messie.

Je veux bien… mais c’est vous qui me mettez en christ !



*****

dimanche 28 septembre 2008

Un autre petit mot (ça faisait longtemps) de notre chevalier Zorro-Banco.


Donnez aux riches !


Ce sont eux qui en ont le plus besoin. Ils ont des grosses dépenses et de grandes ambitions. Pauvres riches ! Toujours en manque. Quand leurs affaires ne tournent pas bien ils sont en proie à une grande détresse (frôlant la dépression) et ils se mettent à nous compliquer la vie : augmentent nos charges de travail, coupent dans la rémunération, bloquent les crédits, ferment les usines, détournent les lois, les fonds, et n’hésitent pas à frauder ou s’évader dans des « abris fiscaux ».

Un riche en désarroi achètera tout le pain sur la table pour le vendre à d’autres riches en désarroi.

Les riches n’aiment pas s’appauvrir, c’est bien connu. S’ils font beaucoup d’argent, alors là ils donnent parfois (moyennant quelques reçus) à des organismes de charité, ils améliorent le sort des travailleurs (moyennant une productivité accrue), ils remettent une partie de l’argent en jeu dans la collectivité (moyennant un bon rendement).

Ces jours-ci, les temps sont durs, alors, pensons à nos riches.

Donnez généreusement !

dimanche 21 septembre 2008

Crissez-nous la paix (I)
(Paroles et musique : Serge Timmons)


Crissez-nous la paix (bis)
On vivrait en paix sans vous
Crissez-nous la paix (bis)
Le monde irait bien sans vous

Vous les ayatollahs
Vous les Al-Qaeda
Et « God save America »
Tous les extrémistes
Extermina-terroristes
Qui nous font tous à tous ti-kss,ti-kss,ti-kss

Crissez-nous la paix
Mais crissez-nous la paix
On n’a pas besoin de vous, curés.
Crissez-nous la paix
On veut vivre en paix
Moi et mon ennemi juré

On va régler nos différends
Comme si on était des parents
Avec de la bonne volonté
Avec de la bonne volonté
À pile ou face ou bien aux dés
Et devant une bonne tasse de thé
Bonté !

L’énorme majorité, à peu près le monde entier,
Est occupée à son jardin
Et ne demande à peu près rien
Se fout bien de c’qui s’passe ailleurs
Ne cherche pas à être les meilleurs
Est occupé à travailler
N’a pas envie de s’tirailler

L’infime minorité, désœuvrée, déséquilibrée
Qui veut être chef adulé
Apprécié du monde entier
Nous contamine de leurs idées,
Leurs ambitions, rêves, frustrations
Tous ces importants personnages
Qui manquent de talent nous enragent.
Crissez-nous la paix !

Tous les prédicateurs
Prophètes de malheurs
Qui galvanisent, se scandalisent
Sur l’autel déchirent leur chemise
Placoteurs de pacotilles
Laissez-donc Dieu tranquille
Il nous parle à nous
Tout autant qu’à vous
Encore hier il me disait :
« Mais qu’ils vous crissent donc la paix ! »

Vous les héros en mal de vivre
Qui cherchez modèle à suivre
Martyrs, fakirs, sados, masos, kamikazes qui s’hara-kirisent,
Vous les changeurs de monde
Trouvez-vous donc une blonde
Un petit talent, un peu moins tannant
Qui vous valorisera et nous débarrassera.

Mourez pour des idées, d’accord !
Et le plus vite possible encore
On se souviendra de vous, promis.
Des crimes que vous n’aurez pas commis
Allez sans tuer, mourez en paix
Et grâce à vous on sera en paix
Mais de grâce ! Crissez-nous la paix !





Copyright © 2005 S. Timmons




dimanche 14 septembre 2008

Prière pour une âme (Paroles et musique : Serge Timmons)


Prologue

Oh ! la belle bête gisant là sur le sol
Immobile, comme on dirait qu’elle dort.
Pauvre carcasse qui était encore hier
L’animal qui s’en allait superbe et fier
Cette chose inanimée
C’est une montre arrêtée.
Tout est encore là .

Intact.
Envole-toi ! Va-t-en !
Elle ne bouge plus
Ne se bat plus.
On ne comprend pas
Et pourtant tout est là
Tout,

Sauf un fil rompu
Sauf un souffle. Divin ?
Sauf une âme enfin
Évanouie, disparue
Abandonnant ce petit corps
À la paix

Mais à la mort.



Ce qu’il y a en ce monde grouillant et bien étrange
De ces âmes éperdues à la recherche d’un ange
Pauvres fleurs enfermées sous une cloche de verre
Soumises en son destin, en lutte à l’univers

Tous ces êtres que vous croisez
Êtres chers ou étrangers
Vous leur devez cette grande pitié
D’être seuls en ce monde entier


Il n’y a qu’un homme qui meurt

Dans tout ce monde entier
Il n’y a qu’un homme qui meurt

Mais c’est le monde entier
Mmmmm ……………………

Pour tout ce monde entier
On est cet homme qui meurt

Et c’est le monde entier.






Copyright © 2006 S. Timmons

dimanche 7 septembre 2008

Chaque jour qui passe, on l’échappe à la mort.



Si dans la vie on craint de prendre un risque, alors on risque de ne rien prendre de la vie. Ne pas changer pour ne pas regretter ne nous empêchera pas de quand même regretter de ne pas avoir changé. C’est tout aussi possible.

En fait, la vie elle-même est passablement risquée, pleine de surprises, de déceptions, d’aventures. Il ne faut pas provoquer le hasard, bien sûr - le hasard est une bête trop susceptible et imprévisible; provoqué il devient chargé de regret et d’amertume - mais faut quand même un peu le tenter, sinon on aura de la vie que le quotidien tiède et dilué, ne conservant que les malheurs prévus : maladies, congédiement, divorce, vieillissement, mort des aimés…

En ne risquant rien on ne se met donc pas pour autant à l’abri. L’option la plus sûre peut tout autant être le mauvais choix. Le destin nous rejoindra d’une manière ou d’une autre. On a peur de mourir de faim et on meurt d’embonpoint. On a peur de mourir dans un accident et on meurt dans notre lit terrassé par un infarctus. On se réfugie contre la foudre, et elle frappe sur notre abri. Le destin est malin et ne tient pas tellement compte de nos protections.

Ne pas risquer est aussi risqué que risquer.

À un certain âge de la vie, chaque jour qui passe, c’est un jour échappé à la mort. Ce jour précieux est-il gagné ou perdu ? Voilà, il est là le risque.

Qui s’emploie à bien faire ce qu’il aime est certain de réussir dans la vie. Ne serait-ce qu’il aura au moins été heureux… en la ratant.

******

dimanche 24 août 2008

Une chanson :
Un poème qui s’envoie en l’air.



La chanson, comme l’humour,
On en a besoin tous les jours.
C’est une pensée, une émotion,
Un stimulant, une friandise.

Et comme chacun sait,
Les friandises et les jeux
Ne sont pas essentiels à la vie.

C’est pour ça qu’ils sont si importants.

Privez-en un enfant
Pendant une longue période de temps
Et il devient un adulte instantané
Aigri pour la vie.

Et adulte, quand on l’est
C’est pour longtemps.

Un peu de chanson encore
S’il vous plaît !
Un peu de chanson
Pour mon coeur d'enfant.

dimanche 17 août 2008

LA MODERNITÉ



Attention, je suis de mon époque. Je sais qu’aujourd’hui


on ne crucifie plus les criminels…

on les électrocute plutôt

on ne lapide plus les gens…

on les ostracise, on les diffame

on ne laisse plus crever le tiers-monde sans rien faire…

maintenant on les fait travailler avant

on ne laisse plus les pauvres seuls à eux-mêmes…

on leur en joint d’autres

on donne de l’importance à la famille…

on double les parents

on ne fait plus de sapin artificiel pour imiter les sapins naturels…

on cultive des sapins naturels pour qu’ils aient l’air de sapins artificiels

on n’entend plus parler d’aveugles, de sourds, d’infirmes…

ils sont tous devenus non-voyant, mal entendant, handicapés.

on ne consulte plus les oracles…

on lit les horoscopes

on ne chasse plus les bêtes à travers bois…

on leur fait minou, minou, minou, on les nourrit et couic! on les égorge et on les mange.

on ne part plus en croisade…

on fait du commerce

on ne rêve plus...

on s’illusionne



On a évolué quand même. On avance. Mais pas toujours par en avant.


*****


dimanche 10 août 2008



MODESTIE


De la plus belle femme du monde
De ce grand artiste de génie
De ce beau monsieur noble et instruit
De cette personnalité du grand monde…
Voulez-vous savoir vraiment
Ce qui en sort concrètement ?

Rien qui ne remplisse les égouts !


****


SOUS LE LOUP

L’humanité, tellement si près de nous
Au premier malheur, surgit en nous :

Un homme à la mer!
Un accident devant!


Et c’est toute l’Humanité
Qui sort de la Bête.

SOUS LE LOUP
SE CACHAIT UN SAINT-BERNARD


****

dimanche 3 août 2008

Miss América



Mélusine
Sortie de l’usine
Plastique authentique
Visage et jambes
Et beaux états d’âme
Assortis
Moulée pathétique
Bakélite de gala
Et galalithe.

Derrière cette beauté
Plastifiée
Sous le fard
Criard
Et rococo
Mascarade
Et mascara
Y a-t-il une petite fille
en tresses
Se cache-t-il une âme
en détresse
Qui a eu peur de manquer d’amour
Qui a craint d’être laide
Et alors jamais, jamais aimée
Qu’y a-t-il derrière cet être embaumé

Avant un être humain
Maintenant un mannequin

dimanche 27 juillet 2008

Vacances obligent, cette semaine je laisse parler les autres.


Pensées des autres retenues


Apprendre sans réfléchir est du travail perdu.
Confucius

On a autant de peine et de mérite à se passer d’argent qu’à en gagner.
Jules Renard


Plus un homme est bête et moins l’existence lui semble mystérieuse.
Schopenhauer

La plus adroite façon de plaire est de demander conseil.
???

Il faut apprendre à vivre comme des frères ou périr comme des idiots.
M.L. King


Nous avons les idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir.
Ernest Renan


La critique la plus douce qu’on puisse faire de la religion est aussi la plus radicale et dévastatrice : la religion est une fabrication de l’Homme.
Christopher Hitchens

(Et ma préférée, la plus près de moi)

Du repos, des riens, de l’étude
Peu de livres, point d’ennuyeux
Un ami dans la solitude :
Voilà mon sort, il est heureux.

Voltaire.

dimanche 20 juillet 2008

Bonjour, ça va bien ?
me demande la caissière



Si vous aviez seulement pris le temps de me regarder mademoiselle, vous auriez probablement dit : « Bonjour, ça va mal ? »

Pourquoi me questionner ? Je paie et je m’en vais. D’accord pour dire bonjour, mais la question est de trop, me semble. Le pire ce sont les questions à développement, genre « Bonjour, comment ça va ? » Là, pas le choix, faut jaser.*
Voir si je m’attendais à ça ; moi qui traverse la rue quand j’aperçois au loin une vague connaissance juste pour ne pas avoir à socialiser, quitter ma rêverie, puis là tout à coup voilà ma bulle pétée, mon espace envahie. Je sors de ma torpeur. Oui, quoi ? Pardon ? Excusez ? Plaît-il ?
Une question de médecin qui tombe comme ça, qui n’intéresse même pas celui qui la pose. Même pas une formule de politesse, car c’aurait été alors : Bonjour, comment allez-vous ? Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Non, une question à répondre, à une caisse express bondée. Par civisme pour les autres qui attendent je marmonne un bref grondement (faut bien répondre, je sais vivre quand même).

C’est tout de même extraordinaire, j’entre dans un commerce pour la première fois de ma vie et des gens qui ne me connaissent même pas s’enquièrent de ma santé. C’est sûrement pour donner un petit côté humain au commerce, une certaine chaleur fraternelle… mais qui comptera tous ses sous à la caisse, et 10 cents est déjà une épreuve à l’amitié. Content de m’être fait de nouvelles relations il m’arrive parfois d’y retourner avec mon petit paquet et la facture et souvent, comme Rutebeuf, je me questionne « Que sont mes amis devenus ? ».

Combien de fois m’arrive-t-il d’entrer discrètement dans une boutique, m’assurant que les commis soient tous déjà occupés avec des clients et que malgré tout, chaque fois, une voix surgisse pour me crier bonjour, ça va bien ?

J’en suis toujours médusé. Je cherche d’où vient cette voix, qui est derrière, sûrement un ami d’enfance, une vieille connaissance, une rencontre fortuite que j’imagine heureuse. Je réponds, qui est-ce ? Et c’est alors que je remarque au fond du magasin un commis qui, par trop de politesse, interrompt brusquement la conversation avec son client pour réagir en réflexe conditionné à tout possible visiteur.

Je le répète, c’est extraordinaire. On ne se connaît pas, on ne se regarde même pas (enfin moi), on est à distance, chacun occupé, lui avec son client, moi à me cacher, j’ai en plus bien en évidence ma face de beu… et on s’intéresse à savoir comment je vais ! C’est tout de suite l’amitié : on ne fait pas que me saluer, on se préoccupe que ça aille bien dans ma vie. Et ça ce n’est qu’une boutique. Je peux répéter des dizaines de fois en un seul après midi. Extraordinaire, non ? Je rentre chez moi en me disant « quand même, je ne suis pas n’importe qui. Combien de nouveaux amis je peux me faire, comme ça !». Une rock star.
Merde ! Je n’ai pas pris leur nom et numéro de téléphone. Ils vont s’inquiéter si je ne donne pas de nouvelles. J’y retourne.



Ahhhh, petits vendeux, je n’en demande pas tant (les grandes retrouvailles, l’amitié, et tout ça), juste un peu de respect, un bonjour poli, et, les meilleurs jours, un visage accueillant. C’est tout.

Et je serai probablement bon client. Peut-être même un jour un ami, qui sait ? Mais faudra se fréquenter quand même un peu avant.


*****

* Je sais vous allez me dire, tu n’as qu’à répondre bien. Répondre mal est inconvenant. Répondre autre chose, faut expliquer et on n’a pas le temps. Donc la réponse doit être invariablement bien. C’est la réponse attendue. Mais si vous savez la réponse, pourquoi vous me posez la question, sacrament ? Moi aussi je peux être poli, tiens par exemple : Allez donc manger de la marde, s’il vous plaît.

dimanche 13 juillet 2008

Latte et Touille


« Le rat souris
et souris rat
tant et autant
que le chat,
Touille,
chatouille »,
se dit Latte,
la rate
à Touille.




Notes :

LA MI RÉ MI

FA DO DO

dimanche 6 juillet 2008

Allez, une autre et la semaine prochaine on se relaxe avec un poème.

Fumeurs et parfumeurs (même combat !)


L’homo-désagréabilus est inextirpable dans la société. On croit s’en débarrasser en lui interdisant de fumer, il nous arrive parfumé !

Est-ce une nouvelle tendance ? Troisième sortie au restaurant gâchée cette année : du jamais vu (senti) ! Ne pointez pas les vieilles matantes; ce sont des jeunes, des gars en plus en deux occasions, que j’ai pris en fragrant délit. La prochaine fois j’exige une section non-parfumeur.

On en vient à regretter les fumeurs qui, eux au moins, pouvaient diriger leur fumée ou éteindre le temps qu’on mange. Mais le parfumé lui, comme une nouvelle bactérie résistante, trouve toujours moyen d’émaner en effluves continues, incessantes sur 360 o dans un rayon de 5 mètres à la ronde. Son parfum on le mange en entrée, on le goûte au dessert, on le boit rouge ou blanc. Putois ! Un sconse dans la section.

Mais quel est donc ce foutu besoin de faire sentir tant sa présence ? Déjà qu’on vous voit et entend trop. La prochaine fois tiens, j’enlève mes souliers. Moi aussi je peux sentir. Moi aussi j’exhale, attendez que j’enlève mes bas !

Et pourquoi toujours ce même foutu parfum acide d’épices orientales mêlées à l’essence de bergamote de patente à gosse ? Certains en sont tellement imbibés qu’ils ont avantage à se tenir loin de toutes sources de chaleur.

C’est quoi l’idée ? Prenez le temps de vous laver. Changez- vous. Ou, à tout le moins essayez d’autres saveurs, je sais pas moi, fraise, banane, barbecue,… Essayez la citronnelle tiens ! J’ai justement un briquet.

Après un environnement sans fumée, luttons pour un environnement sans parfumés.

dimanche 22 juin 2008


Cachez ces cigarettes que je ne saurais voir.



Tartufe et tartuferies que tout ça. Ça valait bien la peine d’y mettre tant de faces laides et d’images écœurantes sur les paquets pour finalement les cacher dans des tiroirs, pour l’instant, non verrouillés.
Réglé, pour la vue. Il reste maintenant le mot : cigarette. Il ne faudrait plus le prononcer à voix haute. Faudra maintenant le chuchoter au commis : "Cigarette, s.v.p. "

Mais la transaction faite, que fait-on après ? Que dit la loi ? Je cache immédiatement mon paquet sous le manteau ? Je dois quitter sans délai le magasin ? Imaginons seulement qu’un enfant (dont le parent au comptoir en train de s’acheter une grosse bière, une revue porno et une mini-loto) soit exposé à la vue de cette chose, risque-t-on d’être arrêté pour attentat à la pudeur ? Qu’est-ce que je fais avec le paquet ? Je le mets dans un sac brun, dans la valise, et je me sauve à la campagne, vu que je ne peux même pas fumer dans mon appartement ? Et, imaginons que je le sors dans un parc, plutôt discrètement, mais que, soudain, quelqu’un passe… serais-je poursuivi pour grossière indécence ?

Parlons-nous toujours de cigarettes ou de crimes contre l’humanité ?

Ce n’est pas bon pour la santé, d’accord. Mais l’obésité non plus, ni la sédentarité, le stress, les sports extrêmes, l’excès d’alcool,... Ce n’est pas agréable pour les autres d’accord. Mais la plupart des fumeurs maintenant savent vivre (plus que beaucoup de non-fumeurs).

On ne devrait pas fumer, super d’accord. Continuons la sensibilisation, j’embarque. Et ça marche. Mais arrêtons la fatwa contre les fumeurs ; un peu d’humanité envers nos concitoyens, S.V.P. Il y a aussi le sujet des armes de destruction massive, la crise alimentaire dans le monde, les guerres sales, le terrorisme pour se chagriner et se mobiliser. Gardons-nous un peu de mauvaise humeur pour ça.

On ne devrait pas fumer, super hyper d’accord. Mais est-ce oui ou non légal ? Après avoir dit caca, pas beau, pas bon… arrivons-en au fait : illégal, pas immoral, ILLÉGAL. Fini. Point à la ligne. On s’empoisonnera avec autres choses : le plomb, les algues bleues, le mercure, les gras trans, la vache folle, les OGM, le smog, l’aspartame, etc. Mais la cigarette, finie. Tant pis si nos taxes augmentent. Tant pis si les coûts de la Santé éclatent (les taxes sur le tabac rapportent plus du double des coûts en soins que le tabagisme cause).

ILLÉGAL, POINT FINAL. Ce sera le pot qui au moins a des vertus thérapeutiques.











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dimanche 15 juin 2008

Le sac en plastique


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Aujourd’hui, publication d’une nouvelle série d'articles sous le libellé :

La chronique du plomb sauté



(Des textes un peu méchants, parce qu’un peu fatigué!)

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Le commis : vous voulez un sac ? Bien sûr que j’en veux un. Ou je peux faire cinq voyages aussi… Papier ou plastique ? Plastique. La femme derrière moi, sur un ton de reproche: il existe aussi des sacs réutilisables, c’est moins polluant pour l’environnement. Je suis en vélo moi, madame. C’est à vous cette grosse voiture ? Vous habitez loin d’ici ? Avez-vous vraiment besoin d’une mini-van pour traîner ce sac réutilisable ? Hein, ma belle grosse madame ?

Puis-je avoir mon sac en plastique ? Qu’est-ce qui vous dit que je vais le jeter ce sac ? Je les collectionne. J’en fais des œuvres d’art que vous allez peut-être m’acheter un jour. Je les empile. Avez-vous une idée de ce que représentent en volume mille sacs en plastique bien pliés? C’est moins que votre sac à main en simili-machin de soie de taffetas, mauvaise imitation de je ne sais quoi, dont vous bourrez les poubelles et qui mettra bien mille ans à se désintégrer. (Il a d’ailleurs déjà commencé). Et puis mon petit sac sert à ramasser les déchets : les miens, mais aussi ceux des autres souvent. Tiens, cette sacoche justement rentrerait bien.

Au commis : Puis-je avoir mon petit sac ? C'est pour le remplir de tout ce que vous voulez tant me vendre ici, choses pour la plupart superflues qui ont pollué la planète pour se rendre et finiront en montagne de déchets.
Puis-je avoir mon petit sac pour les transporter ? Ça nous serait bien utile, et ça masquera un peu vos suremballages en plastique de produits bon marché.

Puis-je l’avoir mon petit sac ? J’en ferai bon usage.


...Ah! Puis j’oubliais, je m’en sers aussi pour y jeter des restes humains.





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Épilogue : Les sacs réutilisables, c’est une très bonne idée. Faut juste pas se cacher la tête dedans. Exemple, cet écriteau à la porte d’un COSTCO :

Pensez vert…
Apportez vos sacs !!!


Il serait plus indiqué, selon moi, de suggérer plutôt ceci :

Pensez vert…
N’achetez que le nécessaire !!!


Ce serait préférable. Surtout pour la rime.

dimanche 8 juin 2008

Les poètes sont si légers



Les poètes sont des gens légers
Qu’il ne faut pas prendre à la légère
Un rien les fera s’envoler
Rire ou pleurer
Rêver et s’envoler
Assez haut dans les nuages
Qu’on ne les voit plus
Qu’on ne les entend plus

Les poètes sont des gens légers
Mais vaut mieux ne pas les prendre à la légère
Ils risquent de disparaître
Quelque part dans le ciel
Laissant ici un grand vide


Les autres
Plus lourds
Resteront toujours à terre
Les autres
Beaucoup plus lourds
On peut les prendre à la légère

dimanche 1 juin 2008



À MA MÉMOIRE


Ô mémoire, paresseuse, infidèle, oublieuse,
De tous tes égarements tu devrais être honteuse.
Tu t’amuses à ton âge, frivole insouciante,
Et toujours tu ne m’es jamais qu’inconstante.
Pourquoi donc n’es-tu jamais là quand je t’appelle ?
En quel désordre traînes-tu tes instructions nouvelles ?
Dis-moi, est-ce trop demander que, de temps en temps,
Me donner la journée et la date en même temps ?
Tu viens, tu pars, tu reviens et puis tu repars,
À ta guise et sans presse pour traîner quelque part.
Tu réponds distraitement à une banale question,
Et sitôt fait, tu retournes à ta digestion.
Tu t’amuses à retenir ce que j’ai appris
Me renvois toujours reprendre ce que tu as pris.
Pour seulement me remettre un prénom ou une date
Il faut que je te supplie ou que je te batte
Commence alors une poursuite intransigeante
Quand je crois te tenir, te voilà changeante.
Et après des heures de ce supplice, épuisé
Je m’en vais me coucher déçu, inquiet, lassé
Rien ne viendra, ni la trouvaille ni le sommeil
Puis voilà soudain qu’en pleine nuit tu me réveilles
Pour me crier le mot que je ne cherche plus
M’apparaissant insignifiant et superflu.
Il est des jours où, oubliant même tes défauts,
Je cherche à m’instruire à peu près comme il faut.
Je me concentre à lire quelques pages d’un livre ;
Et sitôt terminé j’attends que tu me livres
Sinon les détails au moins les grandes idées.
Mais à peine ai-je le titre que te voilà vidée.
Alors tout inquiet craignant la déficience
Je perquisitionne avec rage, impatience.
Te sommant de me remettre, là, sur le champ,
Ou bien le volume ou bien alors mon argent.
Car si du livre tu ne retiens pas la lecture
Tu n’oublies pas de me rappeler la facture.
C’est toujours ainsi : on vit en contrariété.
J’ai toujours l’air idiot moi, en société.
Tous les jours pour ne rien oublier je me dois
D’avoir agenda à la main et ficelle au doigt.
Malgré moi d’un songeur j’offre à voir tous les traits.
Si quelqu’un m’interroge, il me croira distrait.
Les yeux vers le ciel et l’index sur les lèvres,
Ou me grattant la tête rageusement avec fièvre
Il aura pour réponse que des hésitations
Dans une autre langue il reposera la question.
Pourquoi n’ai-je pas une faculté qui oublie moins ?
Pourquoi donc ne puis-je jamais te prendre à témoin ?
J’en vois tant d’autres qui semblent tellement bien pourvus
Consultant leur mémoire comme lisant une revue.
Elle leur est soumise et fait tout avec emphase.
Ils ne désirent qu’un mot, et elle leur donne la phrase.
Je ne serai jamais moi que doctus cum libro
C’est de ta faute, tu ne m’as jamais aidé trop.
Enfin, terminons cette chicane et de bonne foi
Allons se rappeler de bons souvenirs pour une fois.
As-tu gardé ce jour où devant assemblée
Je récitais Boileau, et tout allait d’emblée,
Quand au vingtième vers tu t’es mise à blanchir ?
Il m’a fallu suer alors pour te rafraîchir.
Mais je repris tout de même mon important discours
Sans pour autant obtenir ton précieux concours.
Car subitement, comme ça, sans doute lasse de m’entendre
Tu t’es fermée pour de bon et partis te détendre.
Je restai la bouche ouverte, vide de son, plein d’émoi.
Tu te souviens. Ah, ce qu’on a bien rit… de moi.
As-tu conservé aussi, attends… laisse-moi voir,
Oui, voilà, cette fois-là, oui ce fameux soir,
Où fièrement gonflé d’une connaissance nouvelle
J’enseignais à des amis tout ce que je savais d’elle.
Tu m’aidais à répondre à toutes sortes de questions,
Me soufflant des réponses étoffées de mentions ?
Mais parmi ceux-là il y avait des érudits
Qui sur plusieurs points, à la fin, m’ont contredit.
Tu me disais : « Prends pari, allez prends pari »
Les gageures ont monté en de fabuleux prix.
On commença à parler fort, on s’obstina,
C’est dans un livre que le tout se termina.
Ce que ça m’a coûté cher d’orgueil et d’argent.
Tu me les gardes toujours frais ces souvenirs. Hen !
N’y a-t-il pas eu aussi cette fameuse journée
Où je… Où plutôt quand… Ah ! Te voilà fermée.
Ça ne t’intéresse plus ; tu remballes les souvenirs.
Et sans pomper maintenant rien ne me peut venir.
Je devrais me rappeler ce mauvais coup, toutefois,
Allez-va ! Je veux bien oublier pour une fois.

dimanche 25 mai 2008


Nous sommes tous des enfants
suite de : Pour adultes seulement


Nous sommes tous des enfants. Un jour ou l’autre orphelins peut-être, mais des enfants quand même. Un jour ou l’autre parents peut-être, mais des enfants toujours. Et c’est bien comme telsque nous agissons la plupart du temps. Regardez autour de vous, écoutez les gens parler, observez les chicanes, les demandes, les attentes mêmes des leaders du vaste monde, ce ne sont que jeux d’enfants mais avec du vrai argent, de vrais fusils, de vraies conséquences. Le monde ressemble parfois à une cour d’école primaire laissée sans surveillance depuis longtemps : il y a quelques tocsons qui font la loi dans un coin, d’autres qui ne s’entendent pas sur les règles du jeu, d’autres qui jouent avec des allumettes près des bidons d’essence, des enfants qui pleurent, qui crient, et la plupart après un certain temps semblent complètement désemparés. Un adulte arrive enfin et un certain ordre s’établit, un calme, une sérénité, une sécurité. Il est au-dessus de la mêlée. Il voit, prévient, arbitre, dirige. ( voir : Regardez le monde , 17 octobre 2007 )

Nous sommes tous des enfants; parfois avec le beau côté de l’innocence (à Noël, en vacances, au camping), mais le plus souvent avec le désarroi de notre immaturité.

Peut-être que dans notre développement il manque un stade d’apprentissage, une période de fermentation, un retrait nécessaire de cette société trépidante et prête-à-porter ? On devient socialement adulte en si peu de temps, et si tôt : 18 ans maintenant, depuis 1971 ( exactement l’année où on m’a retranché 3 ans d’apprentissage, alors que j’en avais besoin de 5 autres). Quelques jours seulement pour quitter l’enfance. La transformation n’a pas le temps de se faire. La chenille n’est pas encore papillon mais on s’attend à ce qu’elle vole, sauf qu’elle tombe, bien évidemment, et ne deviendra peut-être jamais papillon.

Cette fois ce n’est pas du ventre mais de la jupe de maman qu’on sort. « Tu vas te nourrir par toi-même maintenant mon grand. Allez, va rejoindre les autres à la guerre, aux urnes, à l’usine (ou à l’école, mais niaise plus), à la banque, chez le concessionnaire,…» Et nous, jeunes poulains excités et insouciants on court dans toutes les directions.
Alors qu’il faudrait tant patienter, vivre la bohème, réfléchir avec les philosophes, s’amuser à des jeux de son âge pour un jour cesser de faire l’enfant et s’affranchir. Mais, pressés de rejoindre les grands, tous les têtards interrompent leur développement pour se fondre à cette société d’illusions aux comportements enfantins.

La transformation n’a pas eu le temps de se faire. Maintenant l’enfant ne se développe plus, il ne fait que vieillir.

Heureusement il y a toujours des exceptions. Parmi nous il y aura toujours quelques adultes, des personnes responsables capables de se détacher du groupe - que l’on confond souvent avec les moutons noirs parce qu’ils vont parfois à contre-courant… et bien sûr tous les moutons blancs de bêêêler à la différence, eux qui suivent pitance jusqu’à la potence, un tracé bien droit du silo de grain jusqu’à l’abattoir.

N’empêche qu’un adulte, pour moi, c’est ça : quelqu’un capable de sortir du groupe (et de survivre). Un enfant ne le peut pas.


Si on ne tuait pas les hommes adultes, d’après moi ils seraient tous centenaires.




*****


- Et puis toi ?
- Moi, quoi ? Quoi, moi ? Je suis resté un enfant. C’est pas pour me vanter mais j’ai déjà rencontrer
des adultes. Je sais c’est quoi.



dimanche 18 mai 2008

Pour adultes seulement


Cette chronique est destinée aux personnes âgées de 18 ans et plus. Je préfère vous en avertir.


Attention !



Bon, maintenant que nous sommes entre nous, qu’il n’y a pas d’enfants dans les parages, nous allons traiter d’un sujet adulte.

Le sujet est Adulte… c’est le sujet : « Adulte » : c’est-à-dire, ce que nous ne sommes pas pour la plupart d’entre nous. Chut ! Faut pas que les enfants le sachent. Ils nous croient adultes alors qu’en réalité nous sommes restés comme eux. La transformation s’est faite physiquement mais à peu près pas mentalement. La preuve : combien d’entre vous avaient déjà baissé leurs culottes en lisant le début de cet article?

Les enfants nous prennent pour des professionnels de la vie, des personnes en contrôle aux commandes des institutions, responsables et réfléchis. Ils s’imaginent qu’on est tous comme leur papa, leur maman bienveillants et connaissant tout. Bref, ils nous voient comme des grandes personnes autonomes et disciplinées.

À part les poils au pubis je ne pense pas que nous sommes tellement différents qu’à leur âge. Je nous vois toujours très naïfs, influençables, encore enclins à la pensée magique, la fabulation. Je nous sens toujours bien dépendants d’affection et de prise en charge : le lot de tous les enfants carencés dont la croissance est stoppée quelque part. À part les poils au pubis, bien entendu.


Si les petits ne remarquent pas nos comportements puérils, nos législateurs et marketeurs, eux, n’en sont pas dupes.

Ma mère m’a déjà enlevé mon tire-pois parce qu’un voisin en avait tiré un dans la face de sa sœur. C’est dangereux ! On me retire mon cellulaire au volant parce que la sœur de mon voisin a eu un accident alors qu’elle se maquillait en parlant au téléphone. Confisqué. C’est dangereux ! Ma mère m’aurait dit aussi - mais elle savait que ce n’était pas nécessaire - quand tu prends ton vélo pour une petite promenade avec la sœur de ton voisin, mets ton casque. Tu vas faire mal à ta tête et faire bobo! Il y en a toute une série de lois infantilisantes qui ne servent à rien d’autre que donner le sentiment général qu’on nous protège.
Et les enfants d’entre nous, rassurés, font de beaux dodos.

Mais parmi toutes ces lois il y en manque encore une : Interdire la publicité faite aux enfants de plus de 18 ans.

Parce que c’est aussi dangereux que l’alcool, le tabac ou le jeu : ça altère le jugement. La publicité, à grande dose, ça crée de sérieux troubles de comportement allant de la dépendance compulsive à l’obsession maniaque; pire que le jeu pour entretenir l’illusion et ruiner un ménage.

On n’a pas tous l’âge mental requis pour recevoir ces messages publicitaires. On ne tolèrerait pas ces approches débilitantes s’il s’agissait de jouets ou de bonbons adressés à nos petits. On dirait à nos jeunes : ben voyons, tu sais bien que ce n’est pas gratuit, que tu ne pourras pas tout payer plus tard, que c’est une mise en scène, les belles filles et le party n’arrivent pas dans chaque caisse de bière, dans trois mois ton nouveau char sera sale, peut-être bossé, et ne fera plus rêver personne, tu te tanneras plus vite de tes gadgets électroniques que le temps qu’ils prendront à être dépassés…Attends au moins à Noël, à ta fête. Et laisse faire tes petits camarades qui en ont tous !

On crierait à l’illusion, la manipulation, aux scandales. On crierait à notre maman-gouvernement de légiférer pour interdire ces publicités faites à nos enfants par ces vieux mononcles-cochons-marketeurs.


MAIS ON NE PEUT PAS. On est entre adultes; tous les coups sont permis. On est responsable, obligé, soumis à la loi. À 18 ans, fini la Protection de la Jeunesse. Tu veux, tu payes. Tu payes pas, on saisit. Tu résistes, prison ! Tu veux pas, ça t’en prend pareil. Tu peux pas, travaille. T’arrives pas, on saisit. Tu résistes, prison !

WOW, c’est déprimant !




Attendez, je m’en vais réprimer ma déprime, et je reviens la semaine prochaine.



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dimanche 11 mai 2008


Bêtes


La souris rate
,
le rat sourit.



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Plus bêtes encore


L’âne veau le bœuf
et mule l’étalon
le cochon !
La truie verrat
la vache !
et
le cheval, l’animal,
taure
la jument !


Ça lui apprendra.




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dimanche 4 mai 2008

Je ne peux contenir plus longtemps mon "Zorro" objecteur déplaisant.
Il attend son tour depuis janvier. Alors, voici son mot.

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Avoir et Savoir
pour paraître au lieu d’être.


La connaissance dont on s’enorgueillit tant, la connaissance, dis-je, est à la portée du plus grand nombre. Le savoir est peu de chose en soi ; c’est son utilisation intelligente qui compte. On peut bien tout savoir et ne rien comprendre. C’est même assez fréquent. Déjà un livre comme un dictionnaire en sait infiniment plus que nous et il est bien parmi les plus épais. Le jugement, la réflexion, l’intuition, ça c’est autre chose, ça tient du génie. Et le génie, lui, n’est pas à la portée du plus grand nombre.

Qu’on me comprenne bien : le savoir a tout son mérite, je dis seulement que je ne crois pas qu’on ait beaucoup de mérite à savoir. Quelconque mouton d’intelligence moyenne finira par avoir son diplôme ; la condition essentielle étant d’être bon mouton. Tout ce qu’on a étudié quiconque l’aurait étudié le saurait. Tout le temps qu’on a passé à apprendre quelque chose on l’a perdu pour apprendre autre chose. On sera donc toujours passablement ignorant.

On a intérêt à être modeste ; produire et fermer sa gueule.
Je ne sais pas si on apprend toujours à écouter les autres, mais je sais qu’on n’apprend jamais rien à parler toujours.

Mais allez donc savoir pourquoi les gens se valorisent tant de connaître et d’être reconnu de connaître. C'est bien peu de chose qu'un ébéniste soit fier de nous présenter ses outils
...et rien d'autres que des petits meubles IKEA.

ON N'EST JAMAIS SOT D'ÊTRE IGNORANT.
Alors que l’inverse…


Yes sir, pensent les ventrus commerçants pressés de fermer les livres. T’as raison, Zorro-moralo. Perte de temps. Et le temps c’est de l’argent.
Attendez, supporteurs intéressés, attendez j’ai pas terminé.

L’argent maintenant, la petite fortune dont on s’enorgueillit tant, l’argent dis-je, est à la portée du plus grand nombre. Dans un système économique comme le nôtre, c’est bien peu de chose en soi. Il suffit d’une constitution physique moyenne et, en se pilant sur le cœur (et surtout celui des autres), on finira bien, de façon droite ou croche, par en amasser pas mal. Je n’ai jamais connu personne qui avait le projet mordicus de faire de l’argent et n’en ait pas fait. Quelconque ambitieux d’intelligence moyenne finira bien par faire son tas. Son gros tas.

Mais voulez-vous bien me dire à quoi ça sert d’en avoir tant ?

Ça ne vous fera pas musicien, artiste, athlète, philosophe brillant et reconnu. Ça ne vous fera pas tomber en amour ou devenir plus jeune, plus beau, plus talentueux, plus sympathique. À quoi ça peut bien vous servir d’en avoir tant ? Je ne doute pas de l’utilité d’en avoir ; c’est nécessaire dans la vie… quoique beaucoup moins que l’amitié, le talent, le désir, le goût de vivre, mais je reconnais que ça en prend. L’argent c’est un peu comme les médicaments : c’est bien de toujours en avoir sous la main mais pour en avoir toujours autant besoin, faut être malade !

Et en plus ça crée une forte dépendance. Les riches ont de gros besoins d’argent. C’est normal, ça en prend beaucoup pour être riche. Parce qu’autrement, on peut bien vivre avec peu. On s’enrichit constamment de tous les besoins qu’on n’a pas.

La plupart des gens ont cet équilibre, je crois, de profiter de la vie dans un confort relatif. On rêve d’être millionnaire comme on rêve d’être mince et musclé (ce qui est bien à la portée du plus grand nombre). Mais ça nous passe, et on se met à être heureux sans ça.

Le bonheur ne nous en demande pas tant.


Mais, que voulez-vous, l’homme est ambitieux. Il doit réussir quelque chose dans la vie, et s’enrichir ce n’est pas trop compliqué. Sauf que le temps qu’il passe à ramasser de l’argent tous les jours, toutes les heures, toute sa vie, il ne le passe pas à d’autres valeurs humaines. À la fin, il n’a souvent rien d’autre à vous montrer que des collections d’objets et rien d’autre à vous entretenir que de ses cailloux ramassés.

JE REGRETTE DE NE PAS APPLAUDIR

J’ai envié de Lennon son talent, pas sa fortune. J’envie d’Hubert Reeves sa passion intelligente, pas son savoir. Mais pour d’autres, j’imagine c’est l’inverse. Il le faut. Par tous les raccourcis qu’ils prennent pour être savants ou riches. Mais je le répète :

JE REGRETTE DE NE PAS VOUS APPLAUDIR

On sait bien, me diront ceux que j’ai décoiffés, c’est parce que tu n’as rien, que tu dis ça. Nah !

Peut-être. J’ai été suffisamment déplaisant, si ça peut vous réconforter je vous laisse cet argument. Passons notre chemin. Je suis pressé d’aller entendre cet artiste exquis dont tout le monde parle avec tant de bonheur. Je sais, on dit de lui qu’il est pauvre et sans diplôme… mais, qui sait, peut-être trouvera-t-il la gloire que vous cherchez tant.

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dimanche 27 avril 2008


On me demande la lune


Je vais me rendre au bout du monde
Si je la trouve je vous la ramène
Je ne peux pas faire plus

Mais je pourrai vous raconter
Que j’ai vu un poisson se noyer
Que chemin faisant
J’ai rencontré Dieu
Et je lui ai dit que j’étais athée
Il a cru en moi
Et m’a laissé passer
Je vous dirai aussi
Que chemin faisant
J’ai vu un chat noyer le poisson
Il n’était pas échaudé celui-là
Il était gris comme la nuit
Et noyait son chagrin dans le poisson
Mine de rien
J’ai passé mon chemin
Jusqu’au bout du monde
Mais je n’ai pas trouvé la lune
Ni le bout du monde

On me demande la lune
Alors que j’ai plein d’étoiles à offrir
Un soleil sous la main
Un univers tout près
Tout prêt


On me demande la lune

Je vais me rendre au bout du monde
Si je la trouve je vous la ramène
Mais vous n'aurez rien de plus


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dimanche 20 avril 2008

VIVE L’ENNEMI… suite


J’en entends rire dans le coin. Ils me prennent pour un utopiste, un pacifiste bêlant parce que je dis ¨pardonnons à ceux qui nous ont offensés¨.

Si c’est une utopie de mettre fin aux guerres par le pardon, c’en est TOUTE UNE de croire y mettre fin en allant massacrer l’ennemi. On ne tue pas impunément des pères de famille, des époux, des frères, des enfants en espérant rétablir la paix. Il y aura toujours vengeance, revanche, ressentiment,… puis, chose bien étrange, comme si à la fin ça n’intéressait plus personnes, fin des hostilités. Car il y a toujours une fin aux hostilités. C’est qu’entre temps il arrivera d’autres chefs, d’autres évènements et de guerre lasse nos dirigeants finiront par s’allier de nouveau. On modifiera nos politiques, on trouvera un terrain d’entente, on fera des compromis, bref, on se remettra en commerce, et les chefs qui auront perdu la face, eh bien, on les tassera.

Alors le peuple qui suit toujours, suivra. Comptera ses morts, haïra toujours l’autre, mais sans coup férir. Au moins jusqu’à la prochaine génération. C’est ainsi, les guerres finissent toujours par finir. À moins de s’exterminer il y a nécessairement une suite aux choses. Mais il faut se tuer beaucoup avant, tant qu’il y en a un qui se sent plus fort que l’autre. C’est comme ça. C’est la vie!


J’en entends toujours rire dans le coin.

On me traite de naïf, utopiste, pacifiste bêlant parce que je rêve à la prise de conscience de chaque homme de bonne volonté, parce que je prône la non-violence et que je suggère de demander pardon à l’ennemi.

Je sais bien, ce n’est pas original ce que je dis. Un autre l’a dit avant moi. L’autre-là, le nazaréen. Celui dont tout le monde (ou presque) en occident prend pour un dieu : le Christ. Sauf que si on pense comme lui on passe pour un christ de fou ! Si on suit son enseignement on se fait aussitôt crucifier. On dirait que c’est inévitable. Son enseignement… vous savez ce que je veux dire, cet Évangile que tous les chrétiens pro-vie et pro-guerre récitent les dimanches : « aime ton prochain - tu ne tueras point - pardonne à tous ceux qui t’ont offensé - présente l’autre joue - »… Vous qui riez dans le coin, vous comprenez un peu ce qu’il dit, j’imagine. Alors vous comprenez que votre Jésus est un grand utopiste. Votre modèle est un merveilleux pacifiste bêlant… que tout le monde prie le matin et contredit toute la journée.

Eh bien ! Moi, l’énergumène, c’est de ce grand philosophe que je m’inspire quand je rêve à la paix. Sauf que je reconnais qu’il a mis la barre un peu haute. Il aurait pu juste s’en tenir à ce message : « Endurez-vous les uns les autres, comme je vous ai enduré ».

Pauvre Jésus, il n’en a pas fini de dire à Dieu : Pardonne aux hommes car ils ne savent point ce qu’ils font. Même deux mille ans après, ils ne savent toujours point ce qu’ils font et n’ont toujours rien compris. Ils sont bons pour prier mais pas tellement pour comprendre. Es-tu sûr, pauvre Jésus, d’avoir choisi la bonne espèce ? Comme disait Nietzche : Au fond il n’y aura eu qu’un seul chrétien, et il est mort sur la croix.


JE LE CRIE : Quittons les groupes. Au moins dans notre cœur. Ne pensons plus comme un groupe, une race, un peuple. Désendoctrinons -nous, on n’appartient à personne. Nous sommes déjà complets en nous-mêmes, et tous pareils. L’autre en face de nous, l’ennemi, c’est un homme, peut-être un père de famille, peut-être un excellent conteur d’histoires, peut-être un copain idéal de pêche, on ne sait pas. Lançons nos fusils. Retournons les balles aux industriels. Laissons les chefs* s’entre-dévorer et pleurons un bon coup nos souffrances communes infligées à chacun, puis après allons boire ensemble à la chance extraordinaire d’être en vie et de goûter à ce même coucher de soleil… ahuri de nous voir tous paisiblement le contempler.

D’entre toutes les utopies, c’est celle-ci que je choisis : la paix par le pardon, par la réflexion, par le partage équitable, par les ententes de gros bon sens, par cet éclair de conscience entre deux ennemis armés, seuls responsables de la mort de l’autre. Seuls responsables.

Utopie, j’en conviens, mais d’une logique efficace. Il faut peut-être préparer la guerre pour avoir la paix, mais sûrement pas la faire. Aucune guerre ne mettra jamais fin à la guerre. Sauf, bien sûr, LA DERNIÈRE, qui sera totale et mettra fin aussi à l’humanité. Ou en fera peut-être le vrai début…

On est à quelques fous de périr à jamais. De rejoindre les dinosaures. Et ce sera bien dommage, car cette si belle planète aura vu disparaître une autre espèce dominante qui, par moment, était sublime. Il me semble.





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*Les chefs... Vous savez de quoi je parle, pas les poseurs-secrétaires élus qui doivent à gauche et à droite, je parle des vrais : les petits chefs des petits fiefs qui rêvent de puissance, qui, devenus grands, seront de dangereux tourmentés. Je parle de ce tout petit pourcentage de la société qui nous dirige selon leurs affaires, leurs ambitions, leur sanctification : les petits rois de village, de commerce, de religion, d’opinions publiques, de pouvoirs administratifs, de carrière, de réussite sociale,…

Ça suffit. La semaine prochaine, un poème... il est temps !

dimanche 13 avril 2008


Vive l’ennemi !



Chaque jour à la radio, à la tété, dans les journaux, au bureau, dans la rue, on n’arrête pas de me vendre de l’indignation et de nouveaux ennemis : les musulmans, les sikhs, les mohawks, les talibans, Al Qaeda,…

Je veux bien avoir un ennemi ou deux, mais tout un groupe, une société, une race… c’est beaucoup pour un seul homme ! Surtout quand on ne les connaît pas personnellement. Je ne peux pas haïr comme ça n’importe qui dans le tas, faudra d’abord me les présenter, nous laisser faire un peu connaissance. Et après, s’il y a lieu je m’en ferai personnellement des ennemis. Pour l’instant je suis plutôt indifférent. Pour l’instant ce sont plutôt les ennemis des autres. Qui sont les miens, d’accord ! Mais tout à fait par hasard. C’est de la politique tout ça. Je regrette de ne pas être plus patriotique que ça. Je comprends que les leaders de chaque communauté s’empoignent sur leur plus-meilleure idéologie, mais nous, citoyens ordinaires d’un clan comme de l’autre, qu’avons-nous tant à être de fanatiques partisans ? Ce n’est quand même pas Canadiens-Bruins. Qu’avons-nous tant à nous exciter la fibre haineuse ? Ne pas aimer me semble bien suffisant; haïr, c'est déjà trop de considération.

L’ennemi commun me semble une chimère. Une vue primitive et grégaire. Mais aussi - et ça c’est bien commode - l’ennemi commun est rassembleur et toujours responsable de nos malheurs. C’est toujours très pratique pour nos petits chefs et manipulateurs d’opinion.

Sauf que moi, je crois qu’il y a au fond de chaque homme une prédisposition à l’harmonie, au repos, à l’acceptation du sort; une petite voix presque toujours étouffée par la clameur populaire. Une petite voix dont on doute ; il semble tellement que les autres savent de quoi ils parlent. Ils ont l’air convaincus. Ils sont nombreux, ils doivent avoir raison. Puis après tout, haïr un peu ça fait du bien à tout le monde.


TOUT, ABSOLUMENT TOUT devrait être questionné : la religion, nos chefs, nos amis, nos parents, nous-mêmes. Même cette affirmation. TOUT est questionnable, critiquable, falsifiable. TOUT, la science incluse.

On a tous une conscience dont on ne pourra jamais sortir. Tout le reste disparaîtra en grande insignifiance quelques instants avant de mourir : les autres et leurs idées. Il n’y aura plus personne pour parler pour nous. On sera seul avec notre conscience qui nous questionnera (sachant bien les réponses) et nous fera paraître ce dernier instant une éternité.


« J’ai des ennemis et je m’en vante. Je crois les avoir mérités. »
Anatole France


Un ennemi, normalement, c’est celui qui nous en veut ou nous envie. Mais quoiqu’il en soit admettons au moins ceci : il n’a sûrement pas tort de nous en vouloir ou nous envier. Pour qu’il nous haïsse tant, on lui cause un tort quelconque. On l’écœure quelque part, c’est certain. Si on ne comprend pas ses raisons ce serait bien de commencer par les lui demander. Bien sûr faut se défendre… mais ce serait bien de s’excuser avant.

Dans toute lutte chacun a raison : celui qui a faim et celui qui défend sa proie. Chacun a une cause légitime. Inversez les rôles et chacun agirait de la même manière. Dans un conflit ça vous prend absolument haine et peur sinon vous pourriez finir par prendre parti pour votre ennemi.

Heureusement les chefs c’est pas des fous! Ils savent entretenir le ressentiment contre l’autre pour nous éviter une guerre de pétards mouillés : propagande, offenses, crainte, menaces… et ce n’est pas long que les plus paniqués d’entre nous crieront Aux armes, citoyens! Et voilà, le feu est pris, la guerre bénie. Dieu, le premier, se sera déjà enrôlé. Alors le peuple qui suit toujours, suivra. Il épousera la cause.


« On croit mourir pour sa patrie, on meurt pour des industriels »
Anatole France, toujours le même


Il n’y a pas d’autres motivations à la guerre que la convoitise d’un petit groupe. Pourtant il n’y a jamais d’autres appels à la nation que celui de la légitime défense. C’est quand même curieux que deux nations se fassent la guerre seulement pour se défendre !


ON EST À QUELQUES FOUS DE VIVRE EN PAIX.


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La semaine prochaine, suite et dernière partie sur ce topo

dimanche 6 avril 2008

C'est reparti !
Première publication 2008.
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Ennemis en vue



- Les ennemis !
- Où ça?
- Partout.
- Qui ça?
- Les autres-là. Tire! Tire!
- Mais pourquoi?
- Mais parce que ce sont des ennemis.
- On ne les connaît même pas.
- On s’en fout, ce sont des ennemis. Ils sont dangereux, faut se défendre. Allez, tire.
- Mais qu’est-ce qu’on fait dans leur pays ?
- Ben voyons! On défend la Paix, la Justice, la Liberté. On est en mission humanitaire. Envoye tire !
- J’comprends pas.
- T’as pas à comprendre. T’es un soldat, tu tires quand on te le dit, et t’arrêtes quand on te le dit. Les ennemis c’est toujours des méchants, c’est... c’est... des jaloux... c’est..., le mot le dit : Ennemi. Bon, envoye, tire !
- Pourquoi ils nous en veulent?
- Parce qu’ils n’en ont pas, imbécile ! D’ailleurs, ils n’ont rien, eux autres. Ces des primates, c’est... j’sais pas ce que c’est... des envieux. Des fous. Des méchants. Des voleurs. Des bandits. Ils veulent nous prendre ce qui est à nous. Et ce qui est à nous est à nous. On a le droit, on était là avant eux. Ou, heu..., en tout cas on l’a pris, avant.
- Mais, mon colonel, êtes-vous bien sûr qu’ils n’y ont pas droit ?
- C’est quoi ton problème? Es-tu de leur côté? Ils sont ennemis à l’État. Tu dois défendre ton pays. Allez, tire, et cesse de poser des questions.
- D’accord, mon colonel. Mais je crois qu’avec les armes qu’on a, on va faire pas mal de dommage…
- Oh oui. Ils vont en manger une maudite.
- Il va y avoir des morts parmi les civils, mon colonel : des femmes et des enfants.
- Dommages collatéraux.
- Il y a des hôpitaux dans le coin, il va y avoir des bavures.
- Dommages collatéraux.
- On risque d’atteindre nos alliés qui sont tout près.
- Dommages collatéraux.
- Il va y avoir des dommages collatéraux, mon colonel.
- Dom... euh…Ah, puis à la guerre comme à la guerre. La fin justifie les moyens. Qui n’ose rien, n’a rien. À bon chat, bon rat Quoi? Bon, de toute façon, on va la gagner cette foutue guerre. Penses-tu que nos dirigeants c’est des cons !
- …
- Attention à ce que tu vas dire. C’est le peuple qui les a élus. C’est pas tous des cons, le peuple. Ils ont élu démocratiquement un candidat que les grandes corporations leur ont présenté. On est un pays libre, NOUS.
- Je ne dis pas ça mon colonel. Je dis juste qu’on était en pays ami ici, il n’y a pas si longtemps. On leur vendait des armes. Nos dirigeants faisaient des affaires avec eux.
- Ouais! Mais les affaires ont foiré. Il y a des têtes fortes qui s’en sont mêlé, pis là ils ne veulent plus rien entendre. Alors, c’est là que nous on intervient. Pour leur mettre un peu de plomb dans tête.
- Et on s’attaque à tout le monde plutôt qu’à ces quelques têtes fortes ?
- C’est comme ça. C’est la guerre. Ils veulent se défendre ? Eh, bien on va les attaquer ! Crois-moi, ils vont finir par comprendre. On va la gagner cette guerre. Et après ce sera fini, on rentre chez nous.
- Vous croyez mon colonel ?
- Bien sûr, puisqu’on aura gagné.
- Mais on va laisser des jeunes frères, des veuves, des orphelins,…
- Que veux-tu insinuer… ? Qu’il faudrait tous les exterminer … ? Hé! C’est un peu radical, mon jeune.
- Non, je veux dire, qu’au lieu que ce soit quelques têtes fortes qui nous en veulent, maintenant ce sera tout un peuple. Avant ils s’en foutaient de nous. Mais là ils auront de la haine et des vengeances à transmettre à leur descendance. Des raisons viscérales de nous en vouloir. Et ça reprendra.
- Ouais… Les exterminer tous… Pas fou, ça.
- Mon colonel …
- Ça suffit! Assez parlé. On tire.
- Mon colonel …
- Ta gueule, j’ai dit. Tire. Feu à volonté ! Tiens! Tiens! Ha! Ha! Ha! Regarde-les tous tombés, ces pourris !
- Mon colonel, on a reçu une dépêche de l’état-major. Ne tirez plus. Il y a eu entente. Les affaires ont repris. Ne tirez plus. Ils sont avec nous. Ne tirez plus, mon colonel.




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