dimanche 24 avril 2011

Quelques mots dans le calepin




Découragé.
La seule façon pour moi
de faire de l’argent dans la musique,
c’est de vendre mes instruments.

 

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Le christ recrucifié. Cent fois. Toujours.
On ne le reconnaît qu’après.
Je vous entends dire : Ah, s’il revenait, on ne le manquerait pas.
C’est bien aussi ce que je crois : vous ne le manqueriez pas !

 

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Faire grand cas de l’intelligence
ne me semble pas moins vaniteux et futile
que d’en faire de la beauté.

Une belle personnalité restera préférable.

 
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Il n’y a que les humbles qui me commandent.
Les autres ne peuvent que me terroriser.

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L’homme n’est pas fait pour être seul;
la preuve quand il est seul il se parle à lui-même.

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Certains visent l’argent. C'est bien. 
  Moi je vise l’art.

 

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Une chance que j’ai des défauts
pour m’empêcher de faire des bêtises.
S’il avait fallu que je ne sois ni paresseux, peureux, procrastineux ...

 

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Si mon bateau ne prend pas l’eau
Je prendrai la mer.

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Ne m’envie pas ma paresse et mon insouciance.
Tu ne saurais pas y trouver la paix.

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Je ne vois pas en quoi quelqu’un
peut se sentir supérieur à un homme heureux.

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Mort de peur !
Peur de quoi ?
De la mort.

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Quand vous manquerez de pain et de jeux,
Trouvez-vous un poète et écoutez-le.
Il vous fera heureux ou douloureux,
  Il vous fera monter aux cieux.
Écoutez-le pour vivre un instant.
Vous nourrir à jamais d’un doux sentiment.
Vous faire sentir autrement
Que viscères palpitants


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dimanche 17 avril 2011

Commentaire publié sur Cyberpresse (28-01-11) en réaction au projet Walmart (en épicerie) présenté au téléjournal comme une bonne nouvelle pour les consommateurs


UNE BONNE NOUVELLE, QU’ILS ONT DIT...


    Une politique de bas prix se fait aux dépens de l’enrichissement collectif : pressions sur le fournisseur qui, à son tour, en fait sur ses employés et ses propres fournisseurs, qui, à leur tour, font la même chose, quitte à fermer les usines ici pour exploiter une main d’œuvre bon marché dans un pays du Tiers-monde. Conséquemment les produits perdent toujours en qualité.

      Alors, au bout du compte, on se retrouve mal payé parce que notre employeur subit des pressions, et on n’a plus tellement le choix que de s’approvisionner dans ces magasins de bas prix pour maintenir notre « quantité » à la consommation en en déplorant la mauvaise qualité.


     Bref, on s’appauvrit collectivement et on dégrade notre environnement.  Le panier le moins cher sera toujours le moins rempli, mais aussi, bonne nouvelle, le plus apprécié ; l’abondance est fade.

     Je ne crois pas que le projet Walmart soit une bonne nouvelle pour le consommateur.

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PS :   Et en plus, je trouve que Walmart vend cher. Avec toutes ces économies faites sur le dos des fournisseurs et de leurs employés, et avec les profits exorbitants qu’ils affichent à chaque trimestre... ils pourraient vendre beaucoup moins cher.


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