ADIEU CHAPS!
J’ai
perdu mon compagnon.
Mon
compagnon de contemplation, de méditation, de farniente. Assis l’un à côté de l’autre, nous étions voisins de voyage dans la rêverie.
Dans
le silence de nos conversations, j’apprenais l’humilité, le respect,
l’intégration harmonieuse avec l’environnement. En observant les mouvements
saccadés des narines de son museau, je le savais dans une pensée profonde et je
me taisais, m’interdisant toutes interventions qui forcément auraient fait de
moi un abruti, et l’auraient sûrement déçu. En ces moments-là, je m’efforçais à
lui épargner mes opinions, mes arguments, mes états d’âme, tous ces bruits
inutiles.
Tu
me manqueras mon compagnon.
Moi,
je sais que je ne te manque déjà plus, et ça me réconforte un peu; l’absence
est pour ceux qui restent.
Si
nos âmes existent dans l’au-delà, alors je te reconnaîtrai, et nous renouerons
nos connivences.
Salut
mon vieux Chaps!
Mon
cher compagnon. ***