dimanche 28 octobre 2007

Le petit mot de la semaine

N’allez pas dire de quelqu’un que c’est un parfait imbécile. La perfection n’est pas de ce monde.
L’homme est seul dans cet univers. Bien seul.

Ce qui me désole un peu c’est que mon chien ne se rend pas compte à quel point je suis intelligent. N’imagine même pas que j’ai écrit (pourtant) une belle chanson, que j’ai parfois une bonne idée.
Dix pieds par-dessus la tête. Absolument conscient de rien. Ni lui, ni mon chat d’ailleurs. Et pas plus les oiseaux, ou les fourmis dans ma cour. Encore moins les arbres, les fleurs, le sable, la pierre. Ni le ciel, l’eau, la terre, enfin tout l’univers entier. RIEN de tout cela n’a la moindre idée à quel point je suis intelligent, et de ce fait, supérieur à eux. DÉSOLANT.


Aucune de mes grandes révélations, mes poèmes, mes prestations artistiques n’ont d’écho. Si je ne m’applaudis pas à la fin on ne sait pas que j’ai fini. Ça continue à ronfler.
Je suis l’HOMME. Un être supérieur. L’image même de Dieu (c’est pas rien ça) et personne d’autre ne le remarque ? Même pas le chien, mon meilleur et plus fidèle ami !


Mon chien, que je domine pourtant, ne sait même pas que je le domine, ne sait rien de mes intentions. Il a fallu me faire craindre et le nourrir pour l’apprivoiser, le ¨dominer¨. J’en suis devenu le maître mais sans aucun crédit, sans aucune considération pour mes conseils, mes lumières. Il est dominé, c’est tout. Il se soumet parce que c’est dans sa nature.

Mais pas les fourmis. Même pas mon chat.
Si un cheval pouvait nourrir régulièrement mon chat, il pourrait très bien le prendre pour maître, plutôt que moi. Moi ou un singe? Et pourtant je suis très supérieur! DÉCEVANT.

Ce que je dis, c’est que j’aimerais que mon chien reconnaisse au moins que c’est grâce à moi si on a une maison. Que c’est moi qui ai eu l’idée d’installer l’air climatisé pour le confort (dont il ne se prive pas) les jours de canicule. Que c’est moi qui et que, les chefs-d’œuvre et tout ça.
Ça n’arrive pas tout seul, j’ai travaillé pour ça. " Hey! le chien, reconnais mon mérite, cesse de branler la queue et dis-moi quelque chose : Bravo! Génial! Ô mon Maître quelle trouvaille celle-là! Sire! Seigneur ! "


Faudrait que je sorte, me faire des amis qui, eux, me reconnaîtront supérieur.

Et j’y pense; si tout à coup c’est lui qui se sent supérieur à moi parce qu’il court plus vite, mord plus fort, a l’ouïe plus fine, l’odorat plus développé, etc., mais qu’il se soumet, question d’accommodement? Ça se peut, je me suis souvent senti comme ça avec plusieurs de mes supérieurs…

Faudra que je sorte. Définitivement.