dimanche 6 décembre 2015

 
 
                   Les longues heures                       
 
 
Les longues heures, les lentes
Journées collantes,
Et le calme froid
Là, où naît l’effroi
D’attendre toujours
La fin d’un long jour.
 
Le temps se dilate
Et la vie éclate
C’est déjà trop mourir
Et j’ai froid à le dire
Que d’être mort une fois
Sans amour, sans foi.
 
Nos jeunes nuits
Nos tendres
Jeux qu’engendre
Un amour si petit
Pour un si gros appétit
Sont des feuilles sans sève
Qu’un vent froid enlève.


Mon pauvre cœur
Mon triste
Cœur d’artiste
 
Toi qui bats solitaire
Sur cette froide terre
Ton sang n’est plus très chaud
Et mon temps pas si beau.
 
 
***
 
                Copyright © 1978  S. Timmons