Les
longues heures
Les longues heures, les lentes
Journées collantes,
Et le calme froid
Là, où naît l’effroi
D’attendre toujours
La fin d’un long jour.
Le temps se dilate
Et la vie éclate
C’est déjà trop mourir
Et j’ai froid à le dire
Que d’être mort une fois
Sans amour, sans foi.
Nos jeunes nuits
Nos tendres
Jeux qu’engendre
Un amour si petit
Pour un si gros appétit
Sont des feuilles sans sève
Qu’un vent froid enlève.
Mon
pauvre cœur
Mon triste
Cœur
d’artiste
Toi qui bats solitaire
Sur cette froide terre
Ton sang n’est plus très chaud
Et mon temps pas si beau.
Copyright © 1978
S. Timmons