dimanche 30 décembre 2007

Le dernier petit mot de la semaine

La paresse est un luxe qu’aucun ambitieux ne pourra jamais se payer.
À TABLE !

Passons à table mes amis !
C’est un jour heureux, nous sommes tous réunis
Mangeons, buvons, rions
C’est un autre jour de bonheur
La table est pleine
Et il ne manque personne
Mangeons, buvons, rions
Profitons de nous rencontrer tous ensemble
Mais attention ! Je ne veux rien entendre
De vos malheurs ou vos ennuis
De vos chagrins ou discours aigris
Je ne veux entendre que poésie
Que beaux discours et philosophie
Mangeons, buvons, rions
Sans nous laisser distraire
Par des propos contraires
On enviera longtemps ces jours bénis
Où on était si près de nos amis
Ne nous mettons pas à distance
Par nos trop rares différences
Mangeons, buvons, rions
Profitons de notre chance
Sans rien attendre d’autre
Et surtout, en n’oubliant jamais
Que le bonheur c’est maintenant ou jamais
Qu’un autre jour il n’y aura rien de plus regrettable
Qu’ici même, une chaise vide autour de la table
Mangeons, buvons, rions
Aujourd’hui, c’est un jour heureux
Nous voilà encore tous réunis
Et une autre fois, je vous le dis
Je ne veux rien entendre qui ne soit poésie
Beaux discours ou philosophie.
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Je suspends pour quelque temps la publication de mes chroniques.
Aux hypothétiques, virtuels, innombrables (heureusement) lecteurs,
je souhaite une TRÈS BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2008

Je vous invite à m’écrire à sergetimmons@hotmail.com

J’ai assez dit de bêtises, à votre tour !

dimanche 23 décembre 2007


Deux jours avant Noël
Chanson


Deux jours avant Noël
Ça y est mon cœur s’enflamme !
Quelque chose dans le ciel
Emplit de joie mon âme

Mon sapin sent si bon
Il rappelle mon enfance
Mes jouets, mes bonbons
Et mes vives espérances

Tout est illuminé
Dans les rues les guirlandes
Nous envoient des baisers
Des clins d’œil à tout le monde

On voit des grandes personnes
Agirent comme des enfants
Agirent en bonne personne
Tout d’un cœur de bon enfant



Ah ! Que ce monde est beau
Deux jours avant Noël
On dirait un cadeau
Qui nous tombe du ciel.

Ah ! Que ce monde est beau
Joyeux, fraternel
Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël



Deux jours avant Noël
Et deux semaines de vacances
Pour un enfant la belle
Aventure qui commence

Voir maman affairée
À préparer la fête
Le visage éclairé
Des joies qu’elle nous apprête

Et mon arbre de Noël
Comme un plat de bonbons
Scintillant carrousel
Où l’on tournait en rond

Nous, tout émerveillés,
On écoutait rêveur
Devant l’arbre allumé
Ces beaux airs du bonheur


Ah ! Que ce monde est beau
Deux jours avant Noël
On dirait un cadeau
Que nous envoie le ciel.

Ah ! Que le monde est beau
Quand il est fraternel
Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël

Il est à son plus beau
Deux jours avant Noël





Copyright © 2006 S. Timmons

dimanche 16 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

La chance sourit aux audacieux…
C’est vrai, et le malheur rit d’eux.
LES CADEAUX… c’est pas un cadeau !

Cette semaine, une autre réflexion de notre chevalier Zorro-Cado,
" le casseux de party avant même que ça commence "
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Ah, les maudits cadeaux qu’on fait pour faire plaisir à… à…. à qui donc ? À soi-même, bien évidemment. Et, si ça adonne, à l’autre…euh… l’autre là, chose, celui qui le reçoit. Si ça peut lui faire plaisir, tant mieux !

L’important c’est nous. C’est notre intention qui compte, celle de la petite manœuvre adroite de conquête ou de diversion ; un petit cadeau, comme un bon placement, un subterfuge pour camoufler souvent notre insignifiance, désintérêt ou distance (en prétendant le contraire). Ça ne coûte pas cher, puis ça rapporte une petite paix à la conscience.

Il y en a pour tous les goûts : le cadeau-signé dont on s’arrache un peu le cœur en arrachant le prix, le cadeau-moment-de-gloire avec tambour et trompettes, dont il faudra mettre au mur, dans le salon, sur la table, le cadeau-lien, variante du cadeau-je-suis-fin-hein dont on cherchera à avoir des nouvelles toute l’année : « Pi, tu l’aimes-tu ? Pi, ça fa beau, hein ? Pi,t’en sers-tu souvent ? »… Aye ! On est rendu à Pâques, chose ! Y te manque-tu tant que ça ? Veux-tu une garde partagée ?

Il y a aussi le cadeau- convenance, genre poignée de main molle, genre pas contact, comme deux femmes qui se font la bise dans le beurre, pour ne pas se beurrer justement. Le cadeau-prix-de-présence, l’insignifiante babiole qu’on apporte à ses hôtes (pour les embarrasser longtemps avant de finir dans les vidanges, invendue dans la vente de garage).
Mais si une bouteille de vin ne suffit pas, apportez m’en deux. Apportez des fleurs, pardon UNE fleur, ce sera plus poétique, plus personnel, ou, je ne sais pas moi, des chocolats, ou n’importe quelle gâterie que vous avez faite vous-même, que nous mangerons ensemble (surtout si c’est mauvais).

Bref, vous avez compris : je me méfie des cadeaux. Je n’aurais pas accepté le cheval des Grecs. Un cadeau c’est toujours suspect. Ça sent le caca. L’intérêt me semble toujours plus important pour le donneur. On a bien raison de dire qu’il vaut mieux donner que recevoir… Pardon ? C’est un acte d’amour ? Ouais, mais d’amour-propre (orgueil, vanité, dépendance, fourberie…) surtout exhibé devant tout le monde, c’est presque indécent. Fais ça chez-vous, cochon ! Bon, je m’énerve.


Pour ma part, le jour de ma fête, j’apprécierais que vous pensiez aussi à moi en vous ne me faisant pas votre cadeau.

Ce sera difficile, je le sais. Il vous faudra être intéressant, agréable, sans artifice. Personne ne pourra savoir à quel point vous m’aimez (à moins d’y penser deux minutes), mais tant pis, ce sera notre secret à nous. Il y a tant dans un regard qui ne sera pas distrait par le gros cadeau.

Mais, me dit-on, le cadeau-élan-du-cœur, de générosité, de petites fantaisies ? Je dis, entre intimes seulement, à un moment non convenu et avec la plus grande discrétion. Quelque chose d’extrêmement significatif qui ne coûte rien si possible. Un cadeau qui a le sens d’une étreinte chaleureuse qu’on conservera précieusement en soi.

Pour l’acte purement généreux, désintéressé (qui n’a aucun sens entre amis) je fais cette suggestion : vous offrez votre foutu cadeau de façon la plus anonyme. Attention, anonyme comme dans un secret à emporter dans la tombe. Si un jour on découvre que c’est de vous, c’est un échec. INCOGNITO, donc. (Sauf que là, ça ne vous tente plus, hein ? C’est ce que je disais, si le NOM n’y est pas, alors le cœur non plus).

Mais mettons... je poursuis. Donc, subrepticement, sous l’arbre, lors d’un party ou d’une entrée par effraction, on dépose ledit cadeau et on disparait. Comme pour une bombe à retardement. Attention de ne pas vous faire découvrir immédiatement, vous seriez deux fois plus ridicule et ce faux mystère vous ferait voir encore plus vaniteux. Non, si on a des soupçons sur vous, feignez l’innocence, niez, niez, niez toujours. Et si le cadeau est un franc succès, et qu’à la fin un usurpateur reçoit les baisers à votre place… regrettez ma suggestion. Mais au moins vous vivrez un doux secret toute votre vie. Vous serez Cyrano.


« Est-ce bien pertinent cette chronique deux semaines avant Noël, maintenant que mes cadeaux sont achetés, que la pige est faite, la liste de mes enfants remise et les attentes grandissantes, foutu Zorro-grincho de mes deux ? »
Mais calmez-vous, je suis un enfant moi aussi. Je n’ai jamais parlé de ceux-là qui sont purement décoratifs et traditionnels comme la dinde. Au contraire, je pense même que les seuls cadeaux acceptables sont ceux du Père Noël dont nous, petits lutins, ne faisons qu’emballer et remettre…

Et ensuite payer.

dimanche 9 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

Dans la vie tout n’est que chance.
Notre seul mérite c’est d’éviter les malheurs...
Si on est chanceux !

Ce que la vie est tenace !


À Annie Roy, (de l’ATSA),
cette femme qui me réconcilie avec l’Homme.



Je suis lâche.
Comme tous ceux qui restent dans le rang; ceux-là mêmes qui voient les itinérants comme des lâches. (Mais qui oserait l’être deux semaines?) Je reste dans le rang. Trop lâche pour être itinérant. Je n’ai pas cette grandeur. Je ne connais pas de grand malheur. Je suis dompté, dressé, cassé, rompu au confort et à la peur. Je ne serai pas cet homme libre, sûrement blessé, dysfonctionnel, abandonné : un loser, comme vous dîtes. Mais un homme sans compromis. Libre, de gré ou de force.

Regardez-les passer eux ce sont des sauvages
Ils vont où leur désir le veut, par dessus monts
Et bois et mer et vent et loin des esclavages
L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons*

Un loser… ça ne peut être qu’un homme. Un winner? Je ne sais pas. Peut-être un loup, un robot, une machine… L’itinérance : un rejet de société des deux parts, et l’appel à la plus grande humanité. Forcément ça nous dérange.

Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.*

Bêtes sauvages, effarouchées, traquées dans la ville, se nourrissant de dons et de mépris, ramassés ça et là, vivant malgré tout, avec rien. Rien, qu’eux-mêmes à temps plein.
Ils font peur. Ils appellent à la conscience.
Sont laids, puants, souvent drogués.
Tout ce que nous luttons et craignons d’être.
Sont fous, fiers, indépendants.
Tout ce que nous souhaitons et craignons d’être.

Il n’y a pas beaucoup de gens heureux qui croisent ces itinérants. Encore moins parmi ceux qui les toisent, et probablement aucun parmi ceux-là qui les sermonnent. « Fais comme nous, va travailler, bêêêêêêêhhh ! », leur crient les moutons gras dont on a tondu la laine.

Donnez-lui un amour, un sens à sa vie et il ira travailler -qu’est-ce que vous croyez – mais il sera plus heureux que vous, ou alors il retournera dans la rue.

Il est sans compromis. C’est un homme de cœur, malheureux mais libre. Ce que vous appelez un loser. Bêêêêêêêhhhh !


* Jean Richepin, Les oiseaux de passage

dimanche 2 décembre 2007

Le petit mot de la semaine

On a bien raison de dire que le monde est petit.
Surtout dans ses valeurs.
PROPOS À PROPOS…

DE LA CRITIQUE

Vous savez, je peux dire bien du mal des moules, des huîtres et du fromage bleu que je n’aime vraiment pas. Et je connais du monde qui pense tout à fait comme moi. Mais les amateurs seraient bien ridicules d’en être offensés. Et les huîtres encore plus.


DES CROYANTS

Les croyants que je connais, pour la plupart croient en Dieu comme on achète un billet de loterie; au cas où, pour avoir bonne conscience, tenter le sort, ne pas être exclus, mais surtout sans vraie conviction.

Moi l’athée, je suis plutôt déçu, je m’attendais à plus.

Au fond, il n’y a pas une si grande différence entre la plupart des croyants et les athées : les premiers ne croient pas vraiment, les autres vraiment pas.

De plus, paradoxalement, souvent ceux qui y croient font comme s’il n’existait pas, et ceux qui n’y croient pas, comme s’il existait. Mystère divin !


DE LA BONTÉ

La bonté, un peu comme la beauté, me semble distribuée bien au hasard.
Certains en ont beaucoup, d’autres très peu, et la majorité très moyennement. Comme dans les gènes, c’est un stock héréditaire. Pas tellement modifiable, mais tout de même un peu maquillable.


DE CHANGER LE MONDE

Il y a quelque chose de désespérant dans le monde où ne s’améliorent que les gens qui cherchent à s’améliorer, et par conséquent, sont ceux-là même qui en ont le moins besoin.
Quand on s’adresse aux gens de bonne volonté, c’est pour rejoindre tous les autres. Mais ne répondent que les gens de bonne volonté à qui on n’a rien à adresser.


DU GRAND MYSTÈRE

Oui, je remarque que dans cet univers qui nous entoure, il y a bien quelque chose derrière qui régit l’ensemble. Quelque chose comme… un GRAND ORDRE. Mais contrairement aux croyants, je n’y vois pas nécessairement une INTENTION. Oui, tout se raccorde; l’arbre pour le nid, le nid pour l’oiseau, l’oiseau pour le prédateur, le prédateur pour… Mais pas d’arbre, ce sera autre chose. On s’arrangera. On s’adapte.

On calcule beaucoup, nous, il me semble. On fait des relations logiques, on a de l’ordre, on aime bien les choses utiles. On aime bien que ça commence et que ça finisse. Et que ça finisse bien ! Bref, on conçoit les choses à notre façon. L’infini ou l’éternité, ce n’est pas à notre mesure. Pourtant on accepte l’idée sans vraiment la concevoir. Par contre, qu’il n’y ait pas plus d’INTENTION que de début ou de fin, ça on peut le concevoir mais on n’en accepte pas l’idée.