dimanche 31 mai 2009

Où sont rendus nos dimanches ?
(Paroles et musique : Serge Timmons)


Ah ! Ces maudits lundis
Et tous ces jours en « di »
Comme une maladie
Qu’on traîne jusqu’au samedi
Ah ! Cette maudite journée
De travaux ménagers
Espèce de faux congé
Qui me fait enrager
Je me dis qu’au moins s’il pleut
J’pourrai m’étendre un peu
Jouer à mes petits jeux
Où je suis supérieur
Mais qu’il pleuve ou pleuve pas
Tout est prévu pour ça
Y a une liste en cas
De travaux intérieurs
Et passe la fin d’semaine
Comme deux samedis
Comme tous les jours d’la semaine
Et nous voilà lundi
Ah ! Ces maudits lundis…


Mais où sont rendus nos dimanches
Ces jours bénis, fériés
Ces jours de robe blanche
Et de beaux souliers cirés
On visitait les dimanches
Les parcs ou la parenté
C’était sacré nos dimanches
Repos pour l’humanité.


Je te préviens mon amour
Je reprends mes dimanches¸
Tu me trouveras dans la cour
Étendu sous les branches
Un livre à la main
À moitié endormi
Je t’enverrai la main
Amoureux insoumis


Je vous préviens commerçant
Je suis fermé les dimanches
C’est gratuit profitez-en
Pour prendre un peu de vacances
Vous seriez mieux à la pêche
Taquiner d’autres poissons
Déboucher une bière fraîche
Nous chanter d’autres chansons


Il y a mieux à faire
Qu’acheter vos affaires
Pour faire chier le beau-frère
Et plus savoir qu’en faire
Qu’à sacrer aux poubelles
Pour racheter de nouvelles
Qui sont encore plus belles
Pi qui sont en spéciales
On a la paye jeudi
Et une marge de crédit
On profite de la vie
Au centre commercial
Je sais bien que tout va
Quand l’économie va
Mais on ne mourra pas
D’un jour de sabbat
Sinon la fin d’semaine
C’est comme deux samedis
Comme tous les jours de la semaine
Et nous voilà lundi
Ah ! Ces maudits lundis…


Mais où sont rendus nos dimanches ?
Ces jours bénis, fériés
Ces jours de robe blanche
Et de beaux souliers cirés
On visitait les dimanches
Les parcs ou la parenté
C’était sacré nos dimanches
Repos pour l’humanité




Copyright © 2007 S. Timmons

dimanche 24 mai 2009

Lettre à Olivier qui a cet âge aujourd'hui
Avoir vingt et un ans


On a entamé la vingtaine, on est vraiment un homme.
C’est l’âge de toutes les libertés, l’âge de tous les dangers.
Un temps idéal pour se perdre.
Vingt et un ans, c’est un passeport pour le monde
Mais bien souvent avec une carte incomplète.
C’est l’aigre-doux de cet âge :
Une puissance et une impuissance à la fois.
Frustrant et stimulant.

On se cherche un rôle,
On se dessine un personnage
Qu’on veut jouer sur toutes les scènes.
Tu esquisseras les grandes lignes de ta vie;
Ce sera beau, magnifique, sublime, démesuré.
Puis tu effaceras, redresseras quelques lignes,
Réduiras un peu la perspective,
Retoucheras ici et là
Chaque fois avec un peu d’amertume.
C’est comme ça quand on voyage dans les étoiles.

Au bout de ce périple, il y a toi,
L’homme en paix que tu retrouveras
Dans quelques années.
Peut-être pas le héros attendu
Mais quelqu’un que tu seras content d’être
Beaucoup plus près du bonheur
Et tellement unique
Et tellement important
Pour ceux qui t’aiment,
Ton port d’attache.


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dimanche 17 mai 2009

Par ma faute, par mes très grandes fautes


Écrire en faisant des fautes c’est permis. Pfiouuu! On relaxe. On a le droit. Comme chanter faux d’ailleurs. Du moment qu’on reconnaît un peu l’air, qu’on comprend un peu ce que l’on veut dire… c’est correct. C’est le fond qui est important, pas la forme. Chacun a le droit de s’exprimer du mieux qu’il peut et aussi mal qu’il veut. Permis, réglé, on a le droit. Citoyens, allez exercer votre droit.

Bien écrire c’est vouloir faire les choses « dans les règles de l’art » mais ce n’est pas une obligation. Se laver non plus d’ailleurs. Et encore moins passer des heures à se maquiller, s’habiller, se mettre en forme. On le répète, c’est le fond qui compte, pas la forme.

Malgré cette légitimité, allez-donc savoir pourquoi, je n’arrive pas à avoir les coudées franches quand j’écris. Cette liberté m’oblige. Je m’en formalise. J’ai toujours un pincement en décelant une faute quand je me relis. Coquetterie sans doute. Je sais que ce n’est pas grave, c’est le fond qui compte, et après tout j’ai bien le droit à l’erreur moi aussi. Après un certain temps un droit qu’on n’exerce pas se perd. Oups! Exercice : Pourtan je sait que ces le font qui conte.

Peut-être que dès le départ je devrais bâcler l’article, le barder de fautes pour ainsi me légitimer, me protéger, prétexter que je fais un peu exprès. - Pourquoi ne pas enlever le maudit filet quand on joue au tennis? - Voilà, je me prétends bègue et je bégaie. Alors si je bégaie, c’est tout entendu, on doit l’accepter. Venez m’entendre.

J’ai le droit à l’erreur, pas d’erreur là-dessus. Mais je me dis aussi que la beauté n’est pas inutile aux choses, elle les protège des rebuts.
Je continuerai de m’appliquer. Je vous demande pardon pour toutes les fautes que je ferai.


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dimanche 10 mai 2009

Quelques mots




Pour être libre on n’a pas le choix,
faut faire des concessions.
C’est très contraignant la liberté.


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À la mort,
je croyais qu’on quittait le monde,
mais je constate qu’on part avec.


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Je peux bien mourir pour toi
mais je ne peux pas vivre pour toi.


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Près de la mort
Et prêt à la mort
On commence enfin à vivre


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Pauvres riches ! Toujours en manque.
C’est normal avec toutes les dépendances qu’ils ont.


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dimanche 3 mai 2009

Mon chien (Paroles et musique : Serge Timmons)


On peut me traiter de vache ou de tête de cochon
Ou de face de bœuf, de babouin, de poisson
Je suis de l’espèce de tout ce que vous voudrez
Mais me traiter de chien, là c’est exagéré !

Comment peut-on mettre sur le même podium
Le plus domestique meilleur ami de l’homme
Et l’autre, sauvage, misanthrope exalté
C’est mon chien finalement qui serait insulté

D’entre vous tous, mes chers concitoyens
Y a pas personne que j’envie plus que mon chien


Il habite comme me moi une maison confortable
Assuré d’un bon lit et d’une bonne table
Profitant de la vie, d’un paisible foyer
Et pourtant, je ne l’ai jamais vu travailler

Jamais vu, non plus, l’âme en peine ou stressé
Courir après sa queue comme nous toute la journée
Pour avoir plus d’argent ou de reconnaissance
Il sait, lui, que dans la vie ça brise les vacances

D’entre vous tous, mes chers concitoyens
Y a pas personne plus sage que mon chien


Je pense à tout, je règle tout et je fais tout
C’est moi, le grand manitou de mon toutou
C’est moi le maître, il le sait et ne s’en prive pas
À moi d’ouvrir la porte et servir le repas

L’exquise béatitude dans la soumission
Voilà le secret heureux de sa mission
Il me prie, me vénère et m’adore même, je crois,
Nous, on doute de Dieu mais lui jamais de moi

D’entre vous tous mes chers concitoyens
Y a pas personne plus fidèle que mon chien


Avis à tous les gens qui sont célibataires
Les chiens sont, croyez-moi, d’excellents partenaires
N’exigent jamais qu’on soit propre, mince, non fumeur
Toujours accommodant, toujours de bonne humeur

Si je n’avais déjà choisi ma compagne
J’aurais quand même dans la vie, qui m’accompagne,
Une âme sœur qui m’aime et me fait la vie belle
Mais là j’aurais plutôt choisi une femelle.

D’entre vous toutes mes chers concitoyennes
Y aurait personne plus aimante que ma chienne


Faut faire attention à son vocabulaire
Pour ne pas injurier les gens à la légère
Les traiter, par exemple, de chien, même sale,
‘tention certains pourraient ne pas le prendre mal

Pour éviter toute équivoque, toute ambiguïté
En ce qui me concerne, quand je veux insulter
Je préfère m’en tenir à des valeurs plus sûres
Et les traiter de cons, de caves, d’idiots, d’ordures !

D’entre vous tous mes chers concitoyens
Y a pas personne que je traiterais de chien.


Copyright © 2004 S. Timmons