dimanche 2 septembre 2007

D'ABORD, LE RESPECT


Un être vivant c'est quelque chose de tout à fait REMARQUABLE. Appelez ça créature de Dieu si vous voulez, mais c’est prodigieusement remarquable. Ceux qui croient en Dieu doivent être plus impressionnés et intimidés que moi encore devant tout être vivant de la Création. Je les imagine mal, en tout cas, écraser du pied l’araignée et rapporter la chose écrabouillée à son Créateur ! Surtout quand celui-ci est TOUT-PUISSANT !!

Quoiqu’il en soit, la vie est une chose immensément respectable.
Imaginez maintenant quand il s’agit d’un être humain! Quelqu’un qui a comme vous et moi cette conscience de la vie et surtout de la mort.

OH!… Mes hommages et mes respects !

Et ma pitié. Quelles créatures tragiques nous sommes ! Ouverts au sublime, conscients du sacré, et totalement contenus dans un rôle dont la destinée nous échappe. Nous sommes tous des morts à venir, des consciences à s’éteindre. Rendons-nous la vie belle car la mort sera longue !

Tout être vivant est un prodige.

En observant la vie, j’ai l’impression d’assister, assis au premier rang, à une scène grandiose jouée par des acteurs de grand talent. On connaît la pièce; on sait qu’à la fin ils meurent, on sait que chacun lutte pour l’amour de tous, de tout et surtout de soi-même. Mais chaque épisode nous réserve toujours les plus grandes surprises. Que d’imagination ! Quel spectacle ! BRAVO !

Je crois que c’est un peu à ça que pense le puma en voyant un lama. Nous partageons la vie, cette quête d’amour et crainte de la mort. Tout le reste n’est que divertissement.

Devant un être vivant : d’abord le respect.

...Après? Après, eh bien, il faut bien manger !


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Un mot de bienvenue,

BIENVENUE
(UN MOT)

AVANT-PROPOS


Bien sûr qu’on écrit pour soi d’abord. Ce n’est même pas un exercice choisi. C’est une réponse systématique comme un réflexe involontaire à des stimuli qui vous assaillent le cœur et l’esprit. Bien sûr, même sur une île déserte j’écrirais mes réflexions, mes pensées, comme une recette de ce qu’on a préparé pour soi-même, pour continuer, pour ne pas recommencer toujours à zéro. Mais si je mets tout ça au propre, c’est donc pour publier ?


Publier c’est ouvrir la porte aux autres, les laisser entrer chez-soi. Ça demande une certaine impudeur, un sans-gêne parfois présomptueux, et dans mon cas, une insouciante entreprise : ils verront mon désordre mental, ils passeront des commentaires désobligeants sur mon intérieur, ils médiront de moi c’est sûr. Fini, ma belle intimité ! Peut-être que je ne pourrai même plus les mettre dehors. Et tout ça pourquoi ? Orgueil, narcissisme et vanité ? Probablement. J’HÉSITE.


Mais j’en aurais tellement voulu à Prévert, Brassens et tutti quanti de ne pas avoir ouvert leur porte. En publiant, ils m’ont reçu à leur table. Ce que j’y ai pris a modifié ma perception du monde. Je leur dois plusieurs instants de bonheur et de lumière. Ce que j’y ai pris, je le remettrai. À ma façon, sans grand génie, mais en bon disciple qui ouvre sa table à son tour, même sur son île déserte, pour produire un petit divertissement et susciter quelques réflexions aux futurs naufragés qui pourraient bien venir s’y échouer après ma mort. JE PUBLIE.

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