dimanche 27 juillet 2008

Vacances obligent, cette semaine je laisse parler les autres.


Pensées des autres retenues


Apprendre sans réfléchir est du travail perdu.
Confucius

On a autant de peine et de mérite à se passer d’argent qu’à en gagner.
Jules Renard


Plus un homme est bête et moins l’existence lui semble mystérieuse.
Schopenhauer

La plus adroite façon de plaire est de demander conseil.
???

Il faut apprendre à vivre comme des frères ou périr comme des idiots.
M.L. King


Nous avons les idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir.
Ernest Renan


La critique la plus douce qu’on puisse faire de la religion est aussi la plus radicale et dévastatrice : la religion est une fabrication de l’Homme.
Christopher Hitchens

(Et ma préférée, la plus près de moi)

Du repos, des riens, de l’étude
Peu de livres, point d’ennuyeux
Un ami dans la solitude :
Voilà mon sort, il est heureux.

Voltaire.

dimanche 20 juillet 2008

Bonjour, ça va bien ?
me demande la caissière



Si vous aviez seulement pris le temps de me regarder mademoiselle, vous auriez probablement dit : « Bonjour, ça va mal ? »

Pourquoi me questionner ? Je paie et je m’en vais. D’accord pour dire bonjour, mais la question est de trop, me semble. Le pire ce sont les questions à développement, genre « Bonjour, comment ça va ? » Là, pas le choix, faut jaser.*
Voir si je m’attendais à ça ; moi qui traverse la rue quand j’aperçois au loin une vague connaissance juste pour ne pas avoir à socialiser, quitter ma rêverie, puis là tout à coup voilà ma bulle pétée, mon espace envahie. Je sors de ma torpeur. Oui, quoi ? Pardon ? Excusez ? Plaît-il ?
Une question de médecin qui tombe comme ça, qui n’intéresse même pas celui qui la pose. Même pas une formule de politesse, car c’aurait été alors : Bonjour, comment allez-vous ? Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Non, une question à répondre, à une caisse express bondée. Par civisme pour les autres qui attendent je marmonne un bref grondement (faut bien répondre, je sais vivre quand même).

C’est tout de même extraordinaire, j’entre dans un commerce pour la première fois de ma vie et des gens qui ne me connaissent même pas s’enquièrent de ma santé. C’est sûrement pour donner un petit côté humain au commerce, une certaine chaleur fraternelle… mais qui comptera tous ses sous à la caisse, et 10 cents est déjà une épreuve à l’amitié. Content de m’être fait de nouvelles relations il m’arrive parfois d’y retourner avec mon petit paquet et la facture et souvent, comme Rutebeuf, je me questionne « Que sont mes amis devenus ? ».

Combien de fois m’arrive-t-il d’entrer discrètement dans une boutique, m’assurant que les commis soient tous déjà occupés avec des clients et que malgré tout, chaque fois, une voix surgisse pour me crier bonjour, ça va bien ?

J’en suis toujours médusé. Je cherche d’où vient cette voix, qui est derrière, sûrement un ami d’enfance, une vieille connaissance, une rencontre fortuite que j’imagine heureuse. Je réponds, qui est-ce ? Et c’est alors que je remarque au fond du magasin un commis qui, par trop de politesse, interrompt brusquement la conversation avec son client pour réagir en réflexe conditionné à tout possible visiteur.

Je le répète, c’est extraordinaire. On ne se connaît pas, on ne se regarde même pas (enfin moi), on est à distance, chacun occupé, lui avec son client, moi à me cacher, j’ai en plus bien en évidence ma face de beu… et on s’intéresse à savoir comment je vais ! C’est tout de suite l’amitié : on ne fait pas que me saluer, on se préoccupe que ça aille bien dans ma vie. Et ça ce n’est qu’une boutique. Je peux répéter des dizaines de fois en un seul après midi. Extraordinaire, non ? Je rentre chez moi en me disant « quand même, je ne suis pas n’importe qui. Combien de nouveaux amis je peux me faire, comme ça !». Une rock star.
Merde ! Je n’ai pas pris leur nom et numéro de téléphone. Ils vont s’inquiéter si je ne donne pas de nouvelles. J’y retourne.



Ahhhh, petits vendeux, je n’en demande pas tant (les grandes retrouvailles, l’amitié, et tout ça), juste un peu de respect, un bonjour poli, et, les meilleurs jours, un visage accueillant. C’est tout.

Et je serai probablement bon client. Peut-être même un jour un ami, qui sait ? Mais faudra se fréquenter quand même un peu avant.


*****

* Je sais vous allez me dire, tu n’as qu’à répondre bien. Répondre mal est inconvenant. Répondre autre chose, faut expliquer et on n’a pas le temps. Donc la réponse doit être invariablement bien. C’est la réponse attendue. Mais si vous savez la réponse, pourquoi vous me posez la question, sacrament ? Moi aussi je peux être poli, tiens par exemple : Allez donc manger de la marde, s’il vous plaît.

dimanche 13 juillet 2008

Latte et Touille


« Le rat souris
et souris rat
tant et autant
que le chat,
Touille,
chatouille »,
se dit Latte,
la rate
à Touille.




Notes :

LA MI RÉ MI

FA DO DO

dimanche 6 juillet 2008

Allez, une autre et la semaine prochaine on se relaxe avec un poème.

Fumeurs et parfumeurs (même combat !)


L’homo-désagréabilus est inextirpable dans la société. On croit s’en débarrasser en lui interdisant de fumer, il nous arrive parfumé !

Est-ce une nouvelle tendance ? Troisième sortie au restaurant gâchée cette année : du jamais vu (senti) ! Ne pointez pas les vieilles matantes; ce sont des jeunes, des gars en plus en deux occasions, que j’ai pris en fragrant délit. La prochaine fois j’exige une section non-parfumeur.

On en vient à regretter les fumeurs qui, eux au moins, pouvaient diriger leur fumée ou éteindre le temps qu’on mange. Mais le parfumé lui, comme une nouvelle bactérie résistante, trouve toujours moyen d’émaner en effluves continues, incessantes sur 360 o dans un rayon de 5 mètres à la ronde. Son parfum on le mange en entrée, on le goûte au dessert, on le boit rouge ou blanc. Putois ! Un sconse dans la section.

Mais quel est donc ce foutu besoin de faire sentir tant sa présence ? Déjà qu’on vous voit et entend trop. La prochaine fois tiens, j’enlève mes souliers. Moi aussi je peux sentir. Moi aussi j’exhale, attendez que j’enlève mes bas !

Et pourquoi toujours ce même foutu parfum acide d’épices orientales mêlées à l’essence de bergamote de patente à gosse ? Certains en sont tellement imbibés qu’ils ont avantage à se tenir loin de toutes sources de chaleur.

C’est quoi l’idée ? Prenez le temps de vous laver. Changez- vous. Ou, à tout le moins essayez d’autres saveurs, je sais pas moi, fraise, banane, barbecue,… Essayez la citronnelle tiens ! J’ai justement un briquet.

Après un environnement sans fumée, luttons pour un environnement sans parfumés.