dimanche 25 octobre 2015

 

Le Frankenstein en nous
 

 
   La cryogénisation : pas sûr que ce soit une bonne idée. Il ne faut pas confondre la mort avec le coma. Le coma n’est qu’une perte de conscience, le souffle y est toujours, et ainsi de même l’histoire et la personnalité du sujet. Mais lorsque la vie a quitté la chair, la conserver ne préservera que les tissus, l’âme, elle aura disparu. Si on ranime un jour le corps, c’est une nouvelle vie qui l’animera. Une nouvelle entité, donc.

   L’enveloppe corporelle n’est rien des gens qu’on aime, c’est l’attention, l’intérêt qu’on nous porte qui nous font aimer cette personne. La personne atteinte d’Alzheimer, au dernier stade, c’est une étrangère. Le physique nous la rappelle, mais elle n’est plus là.

   C’est ce que je crains dans ce procédé : une momification technologique, une greffe, en fait, d’un corps entier sur une âme inconnue. On devrait plutôt chercher à pixéliser, encoder informatiquement la psyché d’une personne, et sous l’avatar on retrouverait davantage, je crois, l’être aimé. Car c’est bien le caractère unique d’une personne qui fait cette personne. Le corps n’est que le terminal de toutes les ondes et la lumière de l’esprit.

   En passant, cette recherche est bien contraire à toute spiritualité qui veut que l’âme soit distincte du corps. Pour des croyants, cette admission est troublante...


   Laissons les morts reposer en paix, ils ont eu leur tour. Maintenant disparus, ils brillent par leur absence et sont souvent magnifiés, comme jamais ils ne l’ont été de leur vivant. En revenant, ils auraient un bien mauvais rôle : celui de zombie.

   Laissons-les vivre leur mort.


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dimanche 18 octobre 2015

 
BÉNÉDICITÉ
 
 
 
Passons à table mes amis !
C’est un jour heureux, nous sommes tous réunis
Mangeons, buvons, rions
En ce jour de félicité
La table est pleine, il ne manque personne.
Profitons de nous voir ensemble
Mangeons, buvons, rions
Mais, s’il vous plaît !  Je ne veux rien entendre
Des malheurs et de vos ennuis
Vos chagrins ou discours aigris
Je ne veux entendre que poésie
  Beaux discours et philosophie
Mangeons, buvons, rions
 Sans nous laisser distraire
Par des propos contraires
On enviera longtemps ce jour béni
Où nous sommes si près de nos amis
Ne nous mettons pas à distance
Par nos trop rares différences
Mangeons, buvons, rions
Profitons de notre chance
En nous rappelant désormais
Que le bonheur, c’est maintenant ou jamais
 Qu’un autre jour il n’y aura rien de plus regrettable
Qu’ici même, une chaise vide
autour de la table
Mangeons, buvons, rions
Aujourd’hui, c’est un jour heureux
Nous voilà encore tous réunis
Et une autre fois, je vous le dis
Je ne veux rien entendre qui ne soit poésie
Beaux discours ou philosophie.
 
 
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dimanche 11 octobre 2015


 
PAROLES
 
 
 
La mesure des choses :
 
Comptez lentement :
Un, Deux, Trois, Quatre, Cinq, Six,
Sept, Huit, Neuf, Dix, Onze, Douze...
Je vous laisse continuer.
 
 
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 Je crois en tout, du moment que je peux en douter.
 
 
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Les calembours, pouah !
Que des maux d’esprit.
 
 
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La seule véritable paix n’aura duré que 9 mois.
Après, c’est le combat jusqu’à la mort.
 
 
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Les gens qui croient que dans la vie on fait ce qu’on peut, et non pas ce qu’on veut, sont souvent pauvres, malheureux, malades.
Ils le peuvent.
 
 
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La mesure des choses
SUIVI 
 
Bon, où vous en êtes, maintenant ?
824, 825, 826, 827...
C’est bien, continuez.
Vous devriez atteindre le million dans environ six jours.
Et le milliard...
DANS 15 ANS et neuf mois !!!
On lâche pas.
910, 911, 912, 913...
 
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Ne t’excuse pas de m’avoir fait attendre,
c’était à moi d’arriver en retard.
 
 
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À la perte d’un être cher, dites-vous bien 
qu’il y a une vie après la mort :
la vôtre.
 
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Si j’étais à ta place, je ferais différemment.
Si j’étais comme toi, je ferais pareil.
 
Gardons pour nous reproches et conseils
 
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N’oublions jamais qu’une opinion n’est rien d’autre qu’un point de vue.
Il suffit de se déplacer pour voir les choses autrement.
 
 
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