dimanche 3 mai 2009

Mon chien (Paroles et musique : Serge Timmons)


On peut me traiter de vache ou de tête de cochon
Ou de face de bœuf, de babouin, de poisson
Je suis de l’espèce de tout ce que vous voudrez
Mais me traiter de chien, là c’est exagéré !

Comment peut-on mettre sur le même podium
Le plus domestique meilleur ami de l’homme
Et l’autre, sauvage, misanthrope exalté
C’est mon chien finalement qui serait insulté

D’entre vous tous, mes chers concitoyens
Y a pas personne que j’envie plus que mon chien


Il habite comme me moi une maison confortable
Assuré d’un bon lit et d’une bonne table
Profitant de la vie, d’un paisible foyer
Et pourtant, je ne l’ai jamais vu travailler

Jamais vu, non plus, l’âme en peine ou stressé
Courir après sa queue comme nous toute la journée
Pour avoir plus d’argent ou de reconnaissance
Il sait, lui, que dans la vie ça brise les vacances

D’entre vous tous, mes chers concitoyens
Y a pas personne plus sage que mon chien


Je pense à tout, je règle tout et je fais tout
C’est moi, le grand manitou de mon toutou
C’est moi le maître, il le sait et ne s’en prive pas
À moi d’ouvrir la porte et servir le repas

L’exquise béatitude dans la soumission
Voilà le secret heureux de sa mission
Il me prie, me vénère et m’adore même, je crois,
Nous, on doute de Dieu mais lui jamais de moi

D’entre vous tous mes chers concitoyens
Y a pas personne plus fidèle que mon chien


Avis à tous les gens qui sont célibataires
Les chiens sont, croyez-moi, d’excellents partenaires
N’exigent jamais qu’on soit propre, mince, non fumeur
Toujours accommodant, toujours de bonne humeur

Si je n’avais déjà choisi ma compagne
J’aurais quand même dans la vie, qui m’accompagne,
Une âme sœur qui m’aime et me fait la vie belle
Mais là j’aurais plutôt choisi une femelle.

D’entre vous toutes mes chers concitoyennes
Y aurait personne plus aimante que ma chienne


Faut faire attention à son vocabulaire
Pour ne pas injurier les gens à la légère
Les traiter, par exemple, de chien, même sale,
‘tention certains pourraient ne pas le prendre mal

Pour éviter toute équivoque, toute ambiguïté
En ce qui me concerne, quand je veux insulter
Je préfère m’en tenir à des valeurs plus sûres
Et les traiter de cons, de caves, d’idiots, d’ordures !

D’entre vous tous mes chers concitoyens
Y a pas personne que je traiterais de chien.


Copyright © 2004 S. Timmons