dimanche 19 juin 2011

La paternité, le propre de l’Homme


         Une mère et ses petits.  Quel beau tableau !  D’instinct, la femelle protège ce qu’elle enfante.  C’est un lien fort bien observable dans la nature.  Pas folle la nature, elle a prévu bien des choses : d’abord deux sexes, l'un manquant terriblement à l’autre pour qu’ainsi l’espèce se recherche.  Et puis, un sexe, UN seulement, pour reproduire l’espèce.  Un seul. Toujours le même, sinon ce serait l’anarchie.  Un seul sexe responsable de la continuité de l’espèce.  Un sexe produisant à la fois l’un et l’autre, le mâle et la femelle.  Quel est ce super sexe?  La femelle.  Eh, oui.  L’autre, le mâle, eh bien, il butine, batifole, s’amuse et fournit à l’occasion la clé de la serrure.  Mais à part ça pas grand-chose; il ronfle ou s’occupe à la guerre.    

         Voilà, en résumé le grand concept de la chose.

         Mais le tableau ne serait pas complet, enfin disons fonctionnel, si la femelle ne se transformait pas tout à coup en maman.  UNE MAMAN.  Fini la jupe courte pour séduire le gros mâle épais.  Ses attributs serviront d’abord à nourrir le rejeton.  Un lien fort, pratiquement inconditionnel, fera qu’elle protégera, du moins pour un temps, la vie qu’elle donne.  Et c’est bien heureux, car s’il fallait que son premier réflexe soit de manger sa progéniture on serait bien avancé !  Non, la Nature a prévu le coup, elle a disposé un ingrédient essentiel chez la femelle, la « maternité ».  (Non pas l’amour, arrêtez-moi ça, la maternité.  On est scientifique là, pas romantique).  Voilà pour la nature : la MATERNITÉ, et la vie continue.

         Et la paternité dans tout ça ? 
           Bah, ça n’existe pas.  C’est une invention de l’Homme.  La nature n’a pas besoin de ça. 
         Mais si la Nature n’est pas folle, l’Homme n’est pas fou non plus.  En tant qu’être conscient, orgueilleux, et j’ajouterais sentimental, l’homme, je veux dire le mâle, c'est-à-dire l’homme de l’Homme... enfin vous comprenez ce que je veux dire, n’a pas voulu être en reste et, par des liens intellectuels forts,  il a créé un type de maternité inusité dans la nature : LA PATERNITÉ.   Une relation cérébrale avec sa descendance, unique à son espèce.  N’est-ce pas merveilleux?  Plus que le sang la relation s’établit sur la conscience, la quête de l’identité, le tutorat.  N’est-ce pas un très joli tableau aussi que celui d’un père tenant la main d’un enfant marchant à ses côtés ?  La nature s’en étonnera peut-être,  trouvera ça superflu.  Pas moi. Pour une fois, je trouve que l’Homme a eu une très bonne idée pour la suite du monde : un papa.  Un PAPA,  et le petit est doublement protégé, mieux encore, diverti. La nature devrait s’en inspirer.  Voilà où je voulais en venir, mais il fallait avant tout expliquer. 

Bonne Fête des pères !


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