dimanche 4 avril 2010

Erreur de jugement


Subtilité, que tu es étrange à la meute ! On ne voit rien au-delà des apparences. Si on n’est pas un peu poète ou philosophe on dépasse rarement le stade du guignol.

Il y a trop de nuances, c’est difficile. Il faudrait des uniformes pour éviter les ambiguïtés. Un méchant devrait avoir une gueule de méchant, et le gentil devrait toujours être beau. Ce serait tellement plus facile comme ça. Mais il arrive trop souvent que ce soit l’inverse, et c’est bien contrariant. Nos penchants sont ambivalents. Que faut-il s’attendre d’un fourbe ou d’un fraudeur : qu’il nous déplaise, qu’il nous rudoie ? Il est assurément gentil et prévenant. Et la brute, le misanthrope, celui qui ne vous salue jamais, vous surprendra toujours de venir à votre secours.

Les roucouleurs ont tout dans la gorge, rien dans le cœur, c’est bien connu. Et les roucoulés (les innocents) ont tout dans le ventre, rien dans la tête, ça on l’oublie trop souvent. Les victimes ne sont pas sans péché, j’y vois toujours au moins vanité ou cupidité. Ça fait beaucoup de matière aux romanciers.


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Tout est relatif.

Dans le journal La Presse (p.A8) 1er octobre 2009 :
…depuis 2005, 104 piétons tués, 612 blessés, sur le seul territoire montréalais.

Combien de morts canadiens encore en Afghanistan depuis 2002, dans une GUERRE ?

Je dis ça comme ça.
D’accord, d’accord. Tout est relatif, mais pas comparable. D’accord.

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