mercredi 30 janvier 2019


La cigale et la fourmi
Appendice
 

La cigale réfléchit, puis dit :
« Ma foi, l’idée en est fort bonne;
Sans prétendre de ma personne
Pour ce bel art non plus
De talent ne suis dépourvue »
Et d’abord pour se réchauffer
Elle se mit à danser
Elle parut tant à l’aise
Qu’elle plut, (ne vous déplaise!)
Au roi colimaçon qui passait
Et qui, comme chacun sait,
Est fervent admirateur
Des maîtres danseurs.
Il la paya fort cher
Durant tout l’hiver.
Quand au beau temps revenu
Elle retourna chanter dans les rues
Elle rencontra sa voisine
La fourmi toute chagrine.
« Qu’avez-vous, lui dit la chanteuse,
Vous semblez bien malheureuse? »
« Il y a ma pauvre amie,
Lui dit la fourmi,
Que je suis vieille et près de mourir. »
La cigale n’est pas rancunière
C’est là sa moindre qualité.
« Ne soyez pas si triste,
Lui dit l’artiste,
Moi, toute jeune vous l’avoue
Je mourrai bien avant vous.
Car jamais vous ne verrez m’user
Quand je saurai m’amuser.
Il est au moins une saison où je chante,
Il en est aucune où vous ne travailliez.
Si la mort vous est triste,
Qu’au moins la vie soit gaie ! »

La vie suivra notre caractère :
Un bref amusement ou une longue misère.

 

*** 

 

dimanche 17 juin 2018


La paternité, le propre de l’Homme

 

         Une mère et ses petits.  Quel beau tableau !  D’instinct, la femelle protège ce qu’elle enfante.  C’est un lien fort,  bien observable dans la nature.  Pas folle la nature, elle a prévu bien des choses : d’abord deux sexes, chacun manquant terriblement à l’autre pour qu’ainsi l’espèce se recherche, et puis, un sexe, UN seulement, pour reproduire l’espèce.  Un seul. (Toujours le même, sinon ce serait l’anarchie).  Un seul sexe responsable de la continuité de l’espèce.  Un sexe produisant à la fois l’un et l’autre, le mâle et la femelle.  Quel est ce super sexe?  La femelle.  Eh, oui.  L’autre, le mâle, eh bien, il butine, batifole, s’amuse et fournit à l’occasion la clé de la serrure.  Mais à part ça pas grand-chose; il ronfle ou s’occupe à la guerre.    


         Voilà, en résumé le grand concept de la chose.


         Mais le tableau ne serait pas complet, enfin disons fonctionnel, si la femelle ne se transformait pas tout à coup en maman.  UNE MAMAN.  Fini la jupe courte pour séduire le gros mâle épais.  Ses attributs serviront d’abord à nourrir le rejeton.  Un lien fort, pratiquement inconditionnel, fera qu’elle protégera, du moins pour un temps, la vie qu’elle donne.  Et c’est bien heureux, car s’il fallait que son premier réflexe soit de manger sa progéniture on serait bien avancé !  Non, la Nature a prévu le coup, elle a disposé un ingrédient essentiel chez la femelle, la « maternité ».  (Non pas l’amour, arrêtez-moi ça... la maternité.  On est scientifique là, pas romantique).  Voilà pour la nature : la MATERNITÉ, et la vie continue.


         Et la paternité dans tout ça ?  Bah, ça n’existe pas.  C’est une invention de l’Homme.  La nature n’a pas besoin de ça. 


         Mais si la Nature n’est pas folle, l’Homme n’est pas fou non plus.  En tant qu’être conscient, orgueilleux, et j’ajouterais sentimental, l’homme, je veux dire le mâle, c'est-à-dire l’homme de l’Homme... enfin vous comprenez ce que je veux dire, n’a pas voulu être en reste et, par des liens intellectuels forts,  il a créé un type de maternité inusité dans la nature : LA PATERNITÉ.   Une relation cérébrale avec sa descendance, unique à son espèce.  N’est-ce pas merveilleux?  Plus que le sang la relation s’établit sur la conscience, la quête de l’identité, le tutorat.  N’est-ce pas un très joli tableau aussi que celui d’un père tenant la main d’un enfant marchant à ses côtés ?  La nature s’en étonnera peut-être,  trouvera ça peut-être superflu.  Pas moi. Pour une fois je trouve que l’Homme a eu une très bonne idée pour la suite du monde : un papa.  Un PAPA,  et le petit est doublement protégé, mieux encore, diverti. La nature devrait s’en inspirer.  Voilà où je voulais en venir, mais il fallait avant tout expliquer. 


Bonne fête des Pères !

 

*****

dimanche 20 mai 2018


Pour la fête de ma sœur Marjolaine ( 70 ans)

Marjol’aînée
 
C’était en ’48
En 1848
Sauf que cent ans plus tard
Ell’est arrivée en retard
Première de la famille
Ben oui! R’garde donc c’t’une fille
Même qu’en étant première
Ell’est arrivée deuxième
Faut pas oublier feu frère
Le premier Serge Timmons
Qu’elle nous a détrôné
Parc’qu’elle est née, l’aînée
 
En quatrième passe en deux
Ell’voyait rien, qu’est-ce tu veux
Ça y a pris des lunettes
Pour voir comment c’t’est faite
Un tableau avec des mots
Pis son p’tit frère, comme y était beau
Adolescence austère
D’une vieille fille en « ostie »
Qui s’taillait une carrière
D’punaise de sacristie
Avec ses dévotions
Ell’mis l’feu à maison
 
Marjo, c’est toé l’aînée
Nous, on suit en arrière
Marjo, t’as beau traîner
Tu s’ras toujours la première
Ben, malgré toé.
 
Y’a eu MAI ‘68
On s’rappelle l’ÉVÈNEMENT
Ça pas paru tout de suite
Mais elle a eu vingt ans
Et sortie de son cocon
Ell’est devenue papillon
Lâchée les frères, les sœurs
Les Louises de Marillac
Émancipée, a c’t’heure
Flippait en « tabaslac »
Ell’est partie à Montréal
Pour dev’nir garde-malalllllle
 
 OUHHHHH  LA LA LA LA LA
 
Toutes les choses un peu quétaines
Qui plaisent tant à Marjolaine
Son p’tit monde fantastique
De ses bébelles en plastique
C’est qu’elle les voit tout le temps
Avec des yeux d’enfant
Sans orgueil, sans envie
Sans fla-fla dans la vie
Et d’un pas pas pressé
Ah! Tu vas pas la stresser
On dira c’qu’on voudra
Ell’est plus zen que Bouddha
 
Marjo, c’est toé l’aînée
Nous, on suit en arrière
Marjo, t’as beau traîner
Tu s’ras toujours la première
Ben, malgré toé.
 
C’était en ’48
Aussi ben dire tout de suite
Soixante-dix ans après
On n’est toujours pas prêts
On s’pense encore au printemps
Dans la tête on a vingt ans
Jusqu’à ce jour fatal
Où t’apprends le scandale
Que ta propre sœur aînée
Fait partie des Aînées...
C’est là que tu réalises...
Qu’on choisit pas sa famille
 
Marjo, c’est toé l’aînée
Nous, on suit en arrière
Marjo, t’as beau traîner
Tu s’ras toujours la première
...
Pis moé tout de suite derrière
Ben, malgré moé.
 
 
                                                                 Paroles & musique
                                                                 Serge Timmons
                                                                19 mai 2018
 
 
 
***

dimanche 22 avril 2018


 
Ah oui, parlons-en de la Terre !

 


On veut prendre soin de la Terre,

mais la Terre s’en fout de son réchauffement ;

 ne se préoccupe pas des trous dans son ozone ;

 s’accommoderait bien d’une autre période de glaciation.

La Terre continue de tourner.

 
Elle tourne à la même vitesse,

dans le même axe

sans jamais se soucier

de la disparition d’une quelconque espèce qui lui marche dessus.

Avec ou sans dérive des continents,

notre planète,

abritera bien ou non une quelconque forme de vie. 

 

Inquiétons-nous de l’humanité,

Elle est bien mal en point.

 

Nos ambitions, nos chicanes,

les conséquences de nos valeurs médiocres,

font du tort à notre climat.

Mais pas à la Terre.

Elle,

elle s’acclimate.

 

Parfois je l’entends rire, la Terre.

Sur 4.5 milliards d’années,

elle en a vu passer pas mal des zoufs,

et cette toute récente espèce, qu’on appelle Humains,

même pas 3 millions d’années,  

passera le temps d’un éternuement

dans sa journée.



 ***

dimanche 8 avril 2018


« Dan est mort! »

 

   Le téléphone sonne : « Dan est mort! »

   La phrase résonne comme un coup de masse frappant le roc. Ça cogne dur, ça rebondit, ça ne rentre pas.

   Deux avions percutent les tours jumelles du World Trade Center… La manchette : « DAN EST MORT! »

  Où étiez-vous le 22 novembre 1963? Au téléphone, « DAN EST MORT! »

   Ma vie… non, LA VIE vient de perdre en une phrase toute sa superbe. Elle m’apparaît soudain ridicule. Précieuse ridicule face à la mort.

   Ça fait maintenant quarante ans que je connais Daniel. Quarante ans qu’il est dans le paysage, premier étranger vraiment à se greffer au cœur de notre famille, parce que dans le cœur de Madeleine, le cœur de la famille.

   Été’ 68, il débarque chez-nous comme un prince. Beau, jeune, cool, apportant la modernité dans notre salon avec son système stéréo haute-fidélité. Wow! Jamais rien entendu de tel. Exit le vieux pick-up, les « Eso Beso » et « La faute au Bossanova », le prince aimait James Last, alors c’était James Last. Il aimait aussi Richard Anthony, alors Princesse faisait jouer Richard Anthony, beaucoup de Richard Anthony. Un été complet de Richard Anthony.
   À part Tipi, notre chihuahua, toute la famille était sous le charme de ce bel étranger qui, arrivant, fracturait notre coquille familiale. Ma mère, mes frérots, et même mon père cherchaient à lui plaire, sauf Tipi qui cherchait à le mordre. C’est bien connu, les chiens flairent des choses qu’on ne sent pas. L’équation était simple : on aimait Madeleine, elle aimait éperdument Daniel, si on aimait Daniel, Madeleine nous aimait. D’ailleurs, dès le départ, elle avait installé le plus formidable rempart entre lui et une quelconque adversité. Valait mieux ne pas lui déplaire.
Le chien rongeait son os.

   « Dan est mort! » Allo… Allo…

   L’abonné que vous tentez de joindre est dans l’impossibilité de vous répondre. N’insistez pas.

   Je ne sais pas quoi dire. Pouvez-vous répéter la question?

   C’est toute ma jeunesse qui vient d’éclater en morceaux. Moi, plus que les autres, j’applaudissais sa venue, trouvant en lui un guide pour donner un sens à mon adolescence qui n’allait nulle part. J’ai porté ses chemises quand il n’en voulait plus, de beaux vêtements aux couleurs vives, presque neufs. J’ai « lu » ses Playboys quand il ne s’en servait plus – pas tous des modèles récents, mais quand même, de beaux livres presque pas usés. Avec lui, j’ai bu mes premières bières, fumé mon premier joint, viré ma première brosse. J’allais enfin devenir un homme! 

   « Dan est mort! » 

   Qu’est-ce que je ne comprends pas là-dedans? Un sujet, un verbe, un attribut : trois mots. Je n’en entends que deux : « Damnée mort! »

   Juin 1987, premier coup de semonce. Sur une banderole, c’est écrit noir sur blanc et en lettres majuscules : 40 ANS, BONNE FÊTE DAN! Oui, vous avez bien lu QUARANTE ANS!
   Comme un verdict impitoyable appuyé d’un coup de maillet. Une révélation : il est donc possible pour nous aussi d’atteindre l’âge de nos oncles. Bien triste nouvelle… Par conséquent, voulez-vous bien me dire quelle est cette idée de vouloir en faire une sorte de noce qui forcément goûtera un peu les funérailles?
   Pour l’occasion, Madeleine avait réservé une salle, l’avait décorée de fleurs, attaché au plafond des ballons imprimés du chiffre « funeste », préparé un copieux buffet, posé ici et là des photographies de SON Daniel. Elle voulait en faire un événement mémorable. Une petite table d’honneur était installée près du trône où le quadragénaire recevait les salutations narquoises des invités. Tout le monde était là : sa famille au complet ainsi que la nôtre, ses collègues, ses amis… les mêmes, finalement, qui devront se réunir très bientôt dans un décor à peu près semblable, moins les ballons.

   Dans l’entrechoquement des verres et des flutes, j’entendais tinter la cloche annonçant la fin de la récréation. Déjà! Nous venions tout juste de sortir (presque) indemne du passage tortueux de la vingtaine et j’avais, jusque-là, ce sentiment d’éternité où le passé est tout récent et l’avenir une vue de l’esprit, peut-être même une légende. Je nous voyais figés dans le temps comme sur une photo.

   Tout change si lentement qu’on ne voit pas le temps passer; on ne vit qu’au présent, la tête penchée sur son quotidien. C’est quand on la relève qu’on remarque alors que les feuilles ont changé de couleurs ou que le prince a perdu ses cheveux et on constate que l’automne vient d’arriver. Ce jour-là, je voyais Dan, notre tête de train, s’enfoncer sur la pente descendante. Après lui ce serait Princesse, et après elle, moi, et après moi, mes frères, tous accrochés l’un derrière l’autre comme des wagons… Une dégringolade. Et on fête ça!

   « Dan est mort! »

   Oui, d’accord, j’ai compris, et Madeleine, elle est quoi? Tétraplégique assurément, sans la moitié vivante d’elle-même. Comment peut-elle survivre à une telle amputation, elle qui faisait corps avec l’autre, fusionnait à lui jusqu’à disparaître? Ils n’ont pas eu d’enfants, aussi le prince a tout ramassé : la fille, l’épouse, la mère. En mourant le premier, c’est encore lui qui aura eu le beau rôle. 

   Au son du glas, veuillez laisser votre message :

   « Dan est mort! » 

   Comment est-ce possible? Ses parents sont toujours vivants! À peine soixante ans, sans maladie précise, ce n’est pas le candidat idéal, vous vous trompez. Sans doute un faux numéro.

   Ou peut-être pas…  

   Daniel vieillissait mal : sédentaire, buveur, fumeur, épicurien débridé. Il avait réussi à se négocier un départ à la retraite trois semaines avant l’âge de cinquante ans. Il s’en faisait une grande fierté. Quinze ans avant l’âge habituel… sans le moindre projet, sans plus d’intérêt dans la vie que peut en avoir un chat. Quinze longues années supplémentaires d’errance molle et confortable à boire, manger, dormir. Chaque jour, il rivalisait de farniente avec le plus gras de ses matous.
   L’homme n’est pas fait pour être un chat, ou alors il serait un chat. Ses artères lui ont rappelé la chose récemment, on a dû l’hospitaliser. Je suis allé le voir jeudi dernier à l’hôpital quelques jours avant l’opération. J’accompagnais Madeleine qui s’inquiétait. Qui s’inquiétait pour rien : « Voyons, petite sœur, que peut-il nous arriver? »  Vous savez ces histoires de bonnes fées marraines qui se penchent sur notre berceau? Vous allez me dire que c’est rare! Eh bien, pas pour nous, à notre naissance elles étaient venues en délégation; les malheurs nous évitaient. Je tentais de la rassurer en lui racontant plein de choses aussi farfelues que gentilles en grand naïf convaincu.

   Dans la chambre de Dan, nous échangions des civilités, parlions futilités, faisions du bruit, finalement, pour occuper l’espace que le silence voulait envahir. J’avais bien remarqué ses pupilles dilatées, luisantes d’un noir profond où pouvait se cacher derrière une présence innommable, mais je n’en ai pas tenu compte, ma foi en l’immortalité m’aveuglait. À la fin, je suis parti en lui disant « Bonne chance! »  Un souhait qu’aujourd’hui je trouve moins approprié que « Bon voyage! » et que j’aurais alors appuyé sur une poignée de main un peu plus longue, quelques secondes seulement de plus, mais qui ne me manqueraient pas en ce moment.  

   Puis hier, cet appel : « Dan est mort! »

   Quand j’ai raccroché, ces quarante années ont défilé dans ma tête en bande-annonce. Et je me suis couché doublement affligé de savoir que la mort avait maintenant mon numéro de téléphone…

 

Il n’y a plus de service au numéro que vous avez composé.

 

***

dimanche 25 mars 2018


Bonhomme


   Un éclair malveillant passa dans les yeux du bonhomme de neige au moment où, dans un bruit d’enfer, surgit au bout de la rue une déferlante énorme, que dis-je, une avalanche déboulant à toute allure sur moi.  J’eus juste le temps de me lancer en arrière pour éviter l’ensevelissement.

   L’instant d’après disparaissait dans un nuage blanc la déneigeuse effrénée poursuivant sa course folle.  Hébété,  je me  retrouvai avec le même banc de neige que j’avais mis une demi-heure à dégager.  Je voulus crier, me battre, prendre à témoin quelqu’un, et c’est alors que  je remarquai  le bonhomme de neige qui me regardait avec un sourire malicieux, un sourire en « v », forcément un sourire méchant.  Cette fois, j’en étais sûr, les rires qu’il me semblait entendre dans mon dos à chaque effort de mon pénible travail ne pouvaient venir que de lui. Tard le soir, seul sur la rue, qui voulez-vous que ce soit ?  Moi qui avais pris mille précautions à  contourner cette affreuse chose que mes voisins, mal avisés, avaient plantée trop près de chez moi.  Ok, bonhomme, j’ai compris, t’aimes la neige, hein ?

   Au matin, plus de bonhomme!  Qu’une jolie colline toute blanche entre nos maisons avec dessous, riant moins fort, vraisemblablement quelqu’un d’enterré vivant.
***
 

dimanche 11 mars 2018


EN VRAC

 


Il n’y a ni justice ni égalité dans la nature.
Ce sont des concepts humains.
Inconciliables avec le Créateur.

*

Le pacifisme ne peut être une vertu que chez le plus fort.

*

La science fait peur, elle nous découvre, elle nous regarde.

 
*

On parle d’une récompense de 70 vierges.
C’est bien.
Mais faut s’informer. Quel âge ?

*

D’abord  être libre, puis réfléchir et s’informer.

Beaucoup de gens s’arrêtent à ce qu’ils ont entendu, lu, appris.
Ce qui n’avance jamais la réflexion, mais la répète.

Apprendre sans réfléchir est du travail perdu.   CONFUCIUS

*

On ne s’appartient plus tout à fait quand quelqu’un  tient à nous.

*

Trouver barbare de manger des animaux,
c’est croire que la nature se trompe.
C’est beaucoup la corriger que faire de l’homme un végétarien,
lui le carnivore depuis la nuit des Temps.
C’est même contre nature.

 

***
 
 

dimanche 4 mars 2018


CONFIDENCES

 

Arriver d’avance. Goûter le plaisir d’attendre.
Sentir le désir monter. Imaginer, anticiper
Tout mon bonheur est là.
 

* 

Je ne désespère pas d’être athée.
Si Dieu est partout, je finirai bien par le rencontrer.

 
*

Ne pas aimer m’est suffisant.
Haïr, c'est porter trop d’intérêt à quelque chose que je n’aime pas.
 
J’ai plutôt tendance à souhaiter du bonheur à mes ennemis, ça les rend inoffensifs.

*

Je ne sais pas à quoi je sers.  Je ne décide rien : ni d’aimer, ni de croire, ni vouloir, ni même mes rêves...  Je me force, c’est tout. Une résistance bien inutile. Au fond, je suis un figurant qui croit avoir le premier rôle dans sa vie.

*
 
90%  de mes justifications c’est pour ne pas arriver à l’évidence.

* 

Les calembours, pouah !
Que de vilains maux d’esprit.

*

Peut-être que j’exagère ! Mais jamais trop.

*

Au début, j’étais tout feu, tout flamme.
Mais à la fin, j’étais brûlé.


***
 
 

dimanche 10 décembre 2017

            UN BEAU NOËL              
(Paroles et musique : Serge Timmons)
 
 
Ça fait longtemps que je n’ai pas pris des nouvelles
Du père Noël
Je pense que je vais lui écrire pour savoir c’qu’il fait
À Noël
Apporte-moi des cadeaux
Mets-moi de la lumière dans les yeux
Apporte-moi des cadeaux
J’suis prêt à t’les payer, à me les emballer
À me les étiqueter,  À : moi,
DU : père Noël    DU : père Noël
 
Je me suis acheté, installé, fait passer
Un  beau  sapin
Un arbre sec qui perd la boule et me fait peur quand
Il est éteint
 
Mais je vais m’faire un beau Noël,
Mettre de la lumière dans mes yeux
J’vais m’faire un beau Noël
J’vais m’ouvrir juste pour moi, une boîte de chocolat
Rester en pyjama, et me faire  alléluia !
Un beau Noël      Un beau Noël
 
Bye, bye, chagrins
À l’an prochain
Noël s’en vient
Et c’n’est pas le temps de broyer du noir
Quand dehors tout est blanc...
 
J’veux m’lever le matin et trouver sous l’sapin
Une montagne de cadeaux, des surprises dans mon bas
De  Noël.  À Noël.  
Parce que c’est Noël,
Et que Noël, c’est Noël,
                           Et que j’veux un beau Noël,                         
 
            ***