dimanche 25 octobre 2009

Quand tu lèveras les yeux



Quand tu lèveras les yeux
Tu verras

À ton malheur
Il y a les fleurs autour
Les oiseaux dans ta cour
Tant de douceur

À ton grand malheur
Il y a un ciel bleu tout en haut
Un arc-en-ciel dans le ruisseau
Tant de couleur

Quand tu lèveras les yeux
Tu nous verras

À ton chagrin
Reste ce bonheur passé
Ces jours heureux à passer
Avec les tiens

À ton grand chagrin
Il y a toutes nos mains tendues
Comme une échelle suspendue
De nos liens

À ton épreuve n’oublie pas
Qu’il y a encore tout ça

Quand tu lèveras les yeux
Tu nous verras nombreux
À t’attendre
Pour te reprendre.


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dimanche 18 octobre 2009

Encore un petit plomb (un restant de fiel collé depuis un an environ), et puis la semaine prochaine, un mot gentil, pour changer. Promis.


Maudit, qu’on évolue vite


Croyez-moi, on va en sauver des sacs en papier (recyclables, d’une source renouvelable*), attends un peu. C’est probablement ce que se sont dits nos dirigeants à la SAQ. Ça s’est fait en deux jours. Le vendredi, t’avais ton petit sac en papier, gratuit, avec un beau sourire. Le lundi, bang! Fini. On a évolué tout d’un coup : plus de sac. Et avec un air bête. Même si tu es prêt à payer. La prise de conscience venait de frapper; et ça s’applique à tout le monde, client ou pas. On est maintenant écolo et civilisé; sacre-moi ton camp avec tes bouteilles dans les mains.

Trois questions :

1- Ils ont fait quoi de tout ce stock de sacs en papier derrière le
comptoir et dans les entrepôts ? Hum ?
2- On a droit aux boîtes de carton (c’est du gros papier, ça), si tout à
coup je ne recycle pas ? Hum ?
3- Les bouteilles vides, je fais quoi, avec ? Sont consignées,
j’espère? Non? Et, si tout à coup, je ne recycle pas ? Hum ?

… ben, christ, vos sacs en papier, je suis capable de les recycler aussi !



La SAQ, bon Dieu ! Quel drôle de commerce. Un monopole qui joue les Jean Coutu, qui crée des ventes, avec des circulaires annonçant les spéciaux du mois, des produits vedettes. Un monopole qui fait semblant d’avoir des concurrents. Faut le faire! Peuvent vendre le prix qu’ils veulent, les ont d’ailleurs allègrement gonflés de 15-20 %, dans le temps de le dire, pour nous les offrir de temps en temps en réduction de 10 %.

Faire des spéciaux quand tu es seul à vendre un produit (…de nécessité), ça se peut pas ! Oui, peut-être écouler (je dirais même liquider) un mauvais inventaire, mais offrir un rabais de 10% sur tout en magasin, quand le client doit s’expatrier pour trouver compétiteur !!!???

MAIS, ÇA MARCHE, nous diront-ils. Bien sûr que ça marche, bande de nœuds, pas parce qu’on est des poissons, parce qu’on est des OTAGES. Aïe, il la mange-tu la soupe, l’otage, après trois jours de jeûne; n’allez pas vous prendre pour un cordon bleu ! Quand on fait la queue pour faire le plein, c’est qu’aux prix réguliers, on ne sera pas là. Vous déplacez des ventes, c’est tout.

Et puis tout ça, annoncés à grands coups de circulaires, annonces, brochures, d’un luxe à en faire péter le prix des bouteilles…

MAIS, SONT BELLES, nous diront-ils.
Bon… Je vais tenter de le dire sans être vulgaire : vous avez un fondement, eh bien, dans ce fondement-là, il y a comme deux globes que vous pouvez écarter. Là, à l’intérieur, s’y trouve un orifice, eh bien, vos annonces luxueuses vous pouvez vous les rouler en rondins (faites-les gros), et quant à moi, toutes vous les y rentrer.

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* Des arbres, ça pousse. C’est dans la nature même des choses. Une planification sur un horizon de 30-40 ans, c’est gérable, me semble. Pour une espèce adepte aux REER…

dimanche 11 octobre 2009

Tiens, voilà un nouveau plomb à sauter. Un bien petit plomb.




La mode


Ah, cette foutue idée d’être moderne. Il faut sonner moderne, avoir le son à la mode d’aujourd’hui. Que c’est ennuyant ! Tous ces modernes qui se reprennent l’un l’autre, s’imitent, se copient à l’infini. C’est la mode : c'est tout, sauf original. Un éteignoir à la création, une religion bête et étouffante menée par les intégristes que sont ces gens branchés. Ces gens-là ne sont pas libres, du fait qu’ils sont branchés, justement. Ce sont toujours les premiers suiveux qui sont devant mononcle, matante bien sûr, mais toujours en arrière des créateurs. Toujours dans l’imitation. Mais attention, pas d’un style ancien, juste nouveau. Ça paraît moins, j’imagine.

La mode ! Petit confort des sans esprits. Toutes les coiffures finissent toujours par revenir à la mode, ne vous découragez pas. C’est comme les cravates : un jour elles sont larges, puis minces, puis larges… bref, n’en jetez aucune, à moins qu’elle soit laide, parce qu’elle le sera toujours, mais sinon, attendez, elle finira bien par revenir à la mode. La terre est ronde, ne l’oublions pas; on finit toujours par repasser sur nos pas.

On n’a pas à être moderne, on a à être personnel. La création ne s’embête pas des procédés plus ou moins à la mode. Une sculpture sur bois est un procédé ancien, une femme nue (stylisée ou non) une représentation éculée, pourtant on en fait toujours des créations, parce que l’artiste y met sa touche personnelle. ET C’EST TOUT !

La mode ! Un mode bien commode, rassurant et regroupant. Un dénominateur commun, très commun. Ça permet de passer ce qui est mauvais, parce qu’autrement le temps ne le permettra pas. Le bon de toute façon passera, que ce soit la mode ou non, et le temps le retiendra.

Enfin, je me résume : pour moi, un mauvais son est un mauvais son, une facilité, une facilité, un coup de cœur, un coup de cœur, une bêtise, une bêtise, un chat, un chat. Mais la mode n’en distingue jamais rien. On s’en trouve presque toujours ridicule sur les photos une fois la mode passée. L’esprit (ou le bon goût) nous revient alors comme après un endoctrinement de guru. On se réveille, on revoit ça, et on n’en revient pas.

Le goût du jour est souvent douteux, puis il écœure à la longue. Heureusement qu’il est du jour. Alors si vous n’êtes pas de ce goût-là, ce n’est pas vraiment une mauvaise nouvelle; vous êtes un peu en avance, ou en retard, selon le groupe qui est passé ou repassera. La terre est ronde, je le répète : on finira bien par être rejoint. Il suffit d’attendre que ça passe. Comme la mode.



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dimanche 4 octobre 2009

Paradoxes (et autres contrariétés)




Un con ne peut pas savoir qu’il est con, sinon il ne l’est pas.
Imaginez mon angoisse.

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La religion, la belle affaire : un code de vie moral, pour pas que ça dégénère entre nous, pour pas qu’on s’entretue, pour voir la lumière, vivre dans un monde meilleur… La religion, c’est bien elle la grande responsable de l’aveuglement,
du sectarisme, et des pires tueries.

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L’amour, le beau sentiment : la plus égocentrique appropriation de l’autre
pouvant nous mener à la déprime, au meurtre ou au suicide.

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La bonne volonté, qui ne viendra que de ceux qui l’ont déjà, et restera toujours étrangère à qui on la souhaite. C’est comme offrir un portefeuille à qui n’a pas d’argent. Le mieux qu’il fera c’est de le vendre.

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L’ivrogne qui boit pour oublier son état, l’obèse qui mange ses émotions.
Ça tourne en rond, mes amis, ça tourne en rond.

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Une vie qu’il faut pour apprendre à vivre. Une mort qu’on craint tant,
et que l’on ne réalisera pourtant jamais.

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L’Éternité pour l’Homme, mais avec un début …
Ceux qui sont nés avant nous, l’auront eu plus longue. C’est injuste.

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L’athée, toujours aussi obsédé par l’existence de Dieu. Croire ne pas croire.

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La liberté qui nous oblige à tant de concessions.

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Il n’y a pas plus déplaisant que celui qui veut plaire à tout prix.
Pathétique.

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La modestie, sans doute la plus grande des vertus.
Faudrait la claironner.

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Le savant, qui a toujours l’impression d’être ignorant,
et l’ignorant, de tout savoir.

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La remontrance, si purgative pour qui la fait,
si accablante pour qui la reçoit.

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L’insomnie, qui n’arrive qu’à ceux qui s’endorment le plus.

… et que tant de paradoxes tiennent éveillés…


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